wunjo : ventoline Une pochette intrigante, un nom hors du commun. Cet album de 8 titres se présente sous les meilleures hospices. L'intro de ce premier disque de Wunjo est inquiétante, sorte de mise en route pour placer l'auditeur dans un délire sonore qui ne fait que commencer. Sous des airs d'extraits de film, la tension monte. Et c'est parti avec "Venin", premier véritable titre de ce Ventoline. Intro à la Mass Hysteria, la machine est en route. Les riffs sont puissants, la voix très agressive mais parfaitement compréhensible. Les guitares se veulent tranchantent, très "néo", tout est magnifiquement mis en place. Et ce son, cette production est une confirmation du bon boulot de S. Kreamer. "2000" démarre toujours avec cette rythmique lourde à la guitare. Wunjo est inspiré ! "An 2000, an débile, an 2000, an débile", le slogan est scandé, le monstre est laché. Les passages très dark s'intègrent bien dans la diversité des thèmes, une wha wha arrive, la batterie se fait de plus en plus présente et le final est extrème à souhait. "Lady B" suit la marche avec comme pour les précédents morceaux cette guitare sous accordée et cette rythmique cognante et efficace. Des couplets avec un clin d'oeil à Alice in Chains et ce refrain lourd. C'est vraiment bien fait, avec encore un son énorme. Sans vouloir citer de groupes, on a tout de même en tête des noms qui reviennent à l'écoute de Wunjo, mais les parisiens ont à coup sur ce petit truc qui fait leur personnalité, cette chose qui les rend irrésistible. "Demons" démarre sur des chapeaux de roue avec des guitares métal, un riff néo, une voix claire et inspirée, les idées fusent tout au long du titre. Efficace. Les ambiances se succèdent dans une cohésion qui fait les bonnes chansons. Le prochain titre, qui porte un nom très bizarre (c'est à vous de le découvrir ! ) est un morceau très sombre, très lourd, pesant. Presque dérengeant dans son intégralité, hurlé à certains moments, mais dans la majorité instrumental avec des alternances sons clairs pesants et saturations extrèmes. "Lady. B trahison mix" est, come son nom l'indique, un remix du quatrième titre ce cet album, un remix indus à souhait plus court que l'original. Une autre facette de Wunjo ? La galette se termine par l'extravagant morceau commun aux albums des groupes de la team Nowhere (excepté pour le premier LP de Pleymo), où tous se retrouvent pour lacher des rimes. "Success T. N." , c'est son nom, est un piège. Oui, un piège car sous ses aspects de textes mégalo au tacquet, cela reste le meilleur morceau de cet album, le plus vivant du fait de la multitude de chanteur (Pleymo, Enhancer accompagné de son batteur, Franklin et Pierre de Noisy Fate) qui accompagne Flavien. "Nowhere success soiry" est une bombe atomique de plus de 7 minutes, le morceau ultime, mon préféré de toutes les T. N. Les paroles peuvent choquer et enfoncer Nowhere dans un état d'esprit "j'me la pète" mais rien à foutre, l'auto-dérision est au rendez vous et c'est génial !
Pour un premier album, Wunjo réussi une très bonne opération. Le calcul est simple : bons morceaux + bonne prod = Ventoline qui ne fait que confirmer la bonne forme des groupes de métal français. Mais bon, on est tous d'accord, c'est du rock 'n' roll nan ?