Wntrhltr - Deu.Ils Franz Xaver Winterhalter est un peintre né en Allemagne qui traverse le XIXème siècle et l'Europe pour peindre les familles royales de l'époque, il compte parmi sa fanbase Napoléon III ou la reine Victoria ! Un artiste académique que l'on retrouve dans l'arbre généalogique de Thomas, chanteur et guitariste qui monte un projet, d'abord solo, pour partager ses émotions. Un coup de balai sur les voyelles et voilà Wntrhltr, un peu de partage et voilà que le trip solo devient un groupe, enregistre (chez Francis Caste) et ouvre même son tracklisting à la voix de Laure (ex-Igorrr) pour débuter et conclure un album qui évoque le deuil provoqué par le décès d'un père à qui on n'a pas eu le temps de tout dire mais également la dualité : Deu.Ils.

Après un "prologue" aux allures de prière, c'est véritablement "Sonar" qui nous plonge dans le bain révélateur de l'identité Wntrhltr : lourd, tranchant, guttural mais aussi parfois lumineux, un post-HxC d'un niveau excellent dans la lignée des maîtres du genre (Cult of Luna, à moins que tu ne veuilles en débattre ?). Le travail de sape de ce premier vrai morceau est impressionnant, il nous laisse pantois avant un "Caught" marqué par une ligne directrice étincelante et un tempo plus dynamique, les deux s'effacent peu à peu, repris par la volonté d'alourdir et assombrir le propos, les éclaircies ne reviennent qu'avec le bien nommé "Light", un titre avec pas mal de relief qui fait une très belle carte de visite, même si "Adored" se défend assez bien également. Plutôt qu'un épilogue ou une épitaphe, c'est avec le "Deuil" (et toujours Laure) que l'on quitte Wntrhltr, un moment assez sourd, qui avance des idées quasi chamaniques de façon assez masquée et porte une réelle douleur.