Will Haven - Open The Mind To Discomfort 4 années se sont écoulées depuis le retour de Grady Avenell leader emblématique du groupe et l'excellent Voir dire, c'est avec un EP (23:24) au titre plutôt évocateur (et prometteur quand on connaît le CV du groupe) que le combo de Sacramento revient. Une fois n'est pas coutume chez Will Haven c'est le jeu des chaises musicales : exit l'ex-Slipknot Chris Fehn, c'est désormais le claviériste Adrien Contreras à qui l'on doit les ambiances du précédent album qui tient la basse), alors concrètement ça donne quoi dans la cuisine du Diable !?

WH reprend les choses là où Voir dire les avait laissées mais en conceptualisant davantage l'ensemble à l'instar des pistes simplement et radicalement nommées A,B,C,D assurant des introductions (ou des pauses c'est comme on le ressent...) instrumentales et atmosphériques entre les 5 nouveaux titres. Le groupe a conservé l'essence et les ingrédients de Voir dire mais décline sa recette à la sauce Drone Métal ("Soul leach" et "Pop 14" énorme au final magistral) et Sludge ("Hermit" et "Do you have a light" que n'aurait pas renié un The Abominable Iron Sloth), seul "The comet" trahira l'ADN du groupe et mettra en lumière la filiation avec Carpe diem : les aficionados du groupe apprécieront particulièrement...

L'inspiration chez les Californiens ne semble pas se tarir et c'est tant mieux, capable de se relire sans se répéter, d'évoluer sans se renier, Grady et sa bande proposent avec cet EP non seulement la suite d'une discographie sans faille, mais également une porte aux non initiés, car ce court format permet de rentrer (et sortir...) plus facilement de leur univers, la frustration à parfois du bon et même si l'on aurait encaisser 2 ou 3 titres supplémentaires, on passerait volontiers un pacte avec « El Diablo » pour un rejeton de cette qualité tous les trois ans...