Deux ans se sont écoulés depuis le dantesque El Diablo : Grady Avenell, Jeff Irwin, Wayne Morse et Mike Martin reviennent armés d'une belle réputation scénique, en tournant notamment auprès des Deftones, Soulfly et Vision Of Disorder. Toujours drivé par Eric Stenman et signé chez Revelation Records les californiens, à la vue de leur cover plutôt explicite, risque d'affoler les compteurs Geiger !
Grésillement lointain, ça s'approche, une voix hargneuse comme un cleps qui défendrait son territoire tente de nous prévenir, trop tard ça déboule comme une avalanche : rythmiques en béton armé, riffs de schizophrène et vocalises d'écorché , pas de doute "il" est revenu. A l'instar de la créature de Stephen King, ce WHVN va prendre différentes formes, nous duper pour mieux nous surprendre et nous faire mal. Passé le typique "Fresno", on découvre avec "If she could speak" un Will Haven plus direct et carré, dégageant moins de noirceur qu'à l'accoutumée, impression confirmée avec le très hardcore "Jaworski" ( titre portant le nom du frontman de Red Tape qui donne le change à Avenell sur ce morceau précurseur sans le savoir de The Hierophant).
"Slopez" (dédicace à Shaun Lopez de Far) lourd, lent et désespéré nous ramène aux albums précédents et remet le groupe en terrain connu alors que "End summary" dans la foulée dévoile une fois encore une facette plus compact et agressive du combo.
A ce stade pas évident de savoir à quelle sauce on va être bouffé : on en est même un peu dérouté et finalement c'est 3Genesis 11" morceau d'anthologie comme on les aime chez WH qui se pointe : tourbillon de riffs, magma rythmique : radical ! Suit "Dallas drake", alchimie parfaite des titres précédents : rentre dedans, dense et malsain. Les titres sont plus variés sur cet album et "Death do us part" ne viendra pas démentir ce constat, plus lent et sournois ce titre nous enlace comme un anaconda pour ensuite nous briser et nous étouffer lentement, "Muse" magistrale exécution du quatuor de Sacramento, n'aurait pas dépareillé sur El Diablo, "Miguel Abburido" plus ambiant et mélodique , surprenant même avec la façon dont Grady Avenell a de poser sa voix ! Epilogue de ce 3ème chapitre ? presque car s'en suit le remix de "I've seen my fate" qui bien que réussi, n'apporte pas de plus-value voire fait tâche ! "Sign off" comme "!escucha !" sur le précédent album viendra clôturer la galette dans une atmosphère post-apocalyptique.
Moins conceptuel que les 2 albums précédents, moins oppressant également ce WHVN est plus varié et peut être plus abordable pour qui voudrait entrer dans l'univers du groupe. Pour les autres il faudra quelques écoutes pour l'appréhender et apprécier ces compos en pleine mutation qui, sans renier l'esprit originel, montrent que Will Haven évolue et ne vit pas sur ses lauriers.
Métal >
Will Haven : Chronique LP
WHVN
Fresno
If She Could Speak
Jaworski
Slopez
End Summary
Subtitles
Genesis 11
Dallass Drake
Death Do Us Part
Muse
Miguel Abburido
I've Seen My Fate (Appliance Remix)
Sign Off
If She Could Speak
Jaworski
Slopez
End Summary
Subtitles
Genesis 11
Dallass Drake
Death Do Us Part
Muse
Miguel Abburido
I've Seen My Fate (Appliance Remix)
Sign Off
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