Etranges choix que ceux de While She Sleeps. Alors qu'ils cherchent à être encore plus proches de leurs fans et leur filer un tas de goodies (contre un "abonnement") et qu'ils intitulent leur nouvel opus Sleeps society, ils nous livrent un album bien plus "accessible", mélodique et commercialement rentable. Est-ce que les fans de la première heure du metalcore incisif des Anglais vont se retrouver dans les grandes envolées simplistes ? Pas certain. L'équilibre des albums précédents semble disparaître au profit d'harmonies quasi omniprésentes, les plages agressives deviennent des denrées rares ("Systematic") alors que les temps calmes (qui a dit "gnan gnan" ?) sont légion ("Enlightment(?)", "Division street", "Call of the void"). Et parmi les invités, on est plus étonné de la prestation de Deryck Whibley (Sum 41) sur le très correct "No defeat for the brave" sur sur celle de Simon Neil (Biffy Clyro) sur un "Nervous" qui est à peine plus nerveux que l'électrocardiogramme de Chester Bennington. Je veux bien que le groupe traverse des moments difficiles, qu'ils soient en lutte avec la dépression et touché par la perte d'amis (James Miller, chanteur et guitariste de The Temple est décédé alors qu'ils entraient en studio) mais il va falloir être plus combattif pour m'inciter à rejoindre cette société...
Publié dans le Mag #48