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Numéro :
Mag #20
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C'est une sorte de mystère tant la plupart de nos confrères encensent ce troisième album des Nancéiens. Votre humble serviteur doit l'avouer : il a probablement du louper un truc. Car, malgré de nombreux efforts, rien à faire : ce The atrocity reports continue de lui en toucher une sans bouger l'autre.
Il faut dire que depuis ses débuts, la formation a pas mal bougé, tant au niveau du line-up que du style. On était passé d'un excellent stoner/doom bien groovy à quelque chose de post-everything avec de l'indus et des bonnes idées. Mais à l'écoute de cet opus on se demande vraiment où l'on est tombé cette fois-ci.
La première chose qui frappe est que le groupe a décidé de la faire courte et simple contrairement à ses habitudes. S'enchaînent ainsi plusieurs brûlots métalliques un peu bas du front sans que jamais un riff n'imprime. Les quelques sons électroniques qui se baladent ici ou là n'y changeront rien : on a l'impression d'écouter quelque chose qui se situe entre Korn et The Haunted dans sa période bizarroïde tout en se donnant de faux airs de Godflesh. En somme : plus du néo que quelque chose de sombre ou d'introspectif comme s'en targue la formation depuis des mois.
Tout juste on sautillera effectivement sur "Violence is seduction". Tout juste on se réveillera un peu sur "Compulsions" où les mecs refont finalement ce qu'ils savaient faire de mieux : quelque chose de lourd (cette fois dans le bon sens du terme). Pour le reste, non seulement on s'ennuie autant qu'à l'écoute d'un Lamb Of God sans riffs, mais en plus on a régulièrement l'impression d'assister à un feu d'artifices destinés à donner l'illusion que Wheelfall n'est pas un groupe de métal lambda. Le seuil de tolérance est largement franchi avec "Black bile" et son chant qui se veut tellement original qu'il en devient sénile.
Les Nancéiens font tout pour se construire une image de groupe moderne et futuriste et au vu des chroniques que l'on a pu lire sur cet album ici ou là il faut croire que ça marche. Nous, on est passé a coté. Les histoires d'art total et de concepts c'est bien, mais c'est mieux quand on en trouve pas que dans le communiqué de presse.
Les tripodes sont les seuls à avoir survécu à Interzone, sorti il y a déjà trois ans. Et ils règnent désormais en maîtres sur ce Glasrew point, colossal double album qui voit les Nancéiens sortir du carcan parfois étriqué du stoner/doom. Difficile d'y coller une étiquette précise, mais cet opus s'adresse définitivement aux fans de métal extrême, de l'Indus de Trent Reznor au Post-Hardcore de Cult Of Luna en passant par l'ambiance inclassable du Monotheist de Celtic Frost ou d'un album de Neurosis. Un virage stylistique à 190° où Wheelfall défonce absolument toutes les portes qui s'ouvrent à lui sans jamais s'y perdre ou devenir pompeux. En nous trimbalant de paysages lunaires en ambiances païennes, Glasrew point nous fait revivre la descente de Dante aux enfers avec inventivité et style.
Glasrew point n'est pas conceptuel qu'à moitié puisque ce sont un peu plus de 80 minutes de musique sombre, anxiogènes et épiques qui nous sont proposées cette fois. Et pourtant Wheelfall évite l'écueil quasi systématique du double album indigeste et finalement inécoutable. Tout en gardant la cohérence nécessaire, l'album varie les ambiances, les styles et les nuances sonores grâce entre autre à un énorme travail de recherche en studio. Quelques superbes interludes cinématographiques et électroniques, qui rappellent FWF, le projet solo de Fabien, (Chaos Echoes, Phazm), viennent calmer le jeu par moment pour prendre le temps d'installer une atmosphère prenante, rappelant même les sonorités d'un Vangelis sur "A night of dark trees". Chaque titre trouve aisément sa place, sa durée, et regorge de surprises sonores et d'idées brillantes, que ce soit dans la variété du chant, les rythmes, l'approche des guitares ou les nappes électroniques qui habillent l'album ici et là. Car la tracklist elle non plus n'est pas conçue au hasard, l'enchaînement de certains titres permettant de leur donner un sens différent, nous offrant même quelques triplettes absolument parfaites.
Inutile de préciser que l'ambiance générale donne clairement dans le genre lugubre, mécanique, froid et violent (l'excellentissime "Vanishing point") voire carrément torturé ("Sound of salvation") même si quelques rayons percent les nuages par endroit ("Pilgrimage" notamment, qui invite l'auditeur à ne pas se suicider juste à la fin du premier CD). Malgré cela, Glasrew point possède une véritable atmosphère plus attirante et cathartique que repoussante, en plus d'une concision dans le propos qui donne envie d'y revenir régulièrement.
A noter que l'album sera vendu avec un roman écrit par Blandine Bruyère qui relate le récit de ce double album, même si l'album lui-même possède déjà une force d'évocation suffisante pour vous faire faire votre propre récit.
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