The Washingtonians - Severed heads A la vue du splendide artwork de Rica pour cet album de The Washingtonians, je ne peux m'empêcher de penser à une autre pochette ou un symbole américain est malmené : la mythique pochette jaune "get up, stand up" des Bad Brains avec la maison blanche foudroyée... Et musicalement, le lien est pas si con (mode auto-satisfaction : on) non plus puisqu'en plus de faire de la musique qui file tout droit, The Washingtonians lorgne autant vers le hardcore (les riffs et les refrains catchy...), le grind (la puissance...) et le crust (non, ce n'est pas sale...) avec pour impact de la mixture un cratère sonore béant. Ou comment pratiquer la violence avec une sorte d'éclectisme franchement pas dégueulasse.
Dès le premier titre, "Solitude in democracy", on a l'impression de se prendre l'armée du film 300 en pleine tronche (les jupettes en moins) et cela va durer comme ça... jusqu'au dernier titre. Le mot d'ordre est taquet, taquet, taquet avec un cahier des charges qui joue la surenchère jouissive : voix grasse et cristallisante, riff sous stéroïdes, section rythmique qui rivalise avec Usain Bolt, quelques petites accroches mélodiques et verbales planquées ça et là, quelques ralentissements de dynamique toujours accompagnées par une férocité exacerbée... Tout y est et avec la qualité. Et comme l'album dure 20 minutes, pas moyen décrocher un seul instant : le groupe nous prends par le col et nous traine jusqu'au terme de Severe heads. Bref, ta copine t'a trompé 7 fois cette année et tes cornes percent le plafond de ton 9m² ? Ton boss t'a viré parce que les objectifs de CA ne sont pas atteints pour le mois ? Cet album est définitivement pour toi camarade, il t'empêchera d'assassiner une bonne douzaine de personnes. Exutwar !