Warbeast - Destroy Quelques semaines seulement après un split d'excellente f(r)acture avec Phil Anselmo & the Illegals sorti chez Housecore Records, les trashers de Warbeast remettent le couvert, tous seuls comme des grands cette fois, avec un vrai album toujours pressé sur le label du patron. En l'occurrence celui de Phil Anselmo pour ceux qui n'ont pas suivi. Le titre : Destroy. Le concept euh... dans le titre ? Le contenu quant à lui, donne (on s'en doutait) dans le bon vieux thrash metal des familles, mais alors du genre surpuissant et guerrier (ça en même temps c'est dans le nom du groupe). En clair si tu veux envahir la Pologne, ils ont ce qu'il te faut. Par contre niveau graphiste...

2 petits titres déjà bien parpaing ("Cryogenic thawout", "Nightmare in the sky") pour se mettre les idées au clair et roulez jeunesse, Warbeast passe en mode boucherie option "demolition man" ("Egotistical bastard"). Là, autant dire que ça en met plein partout, vite et fort, très fort même. Parce qu'avec Warbeast la règle est simple... il n'y en a pas. Mais par contre, dès lors qu'il est question de se faire gueuler dessus pendant une dizaine de titres donnant gaiement dans le retro-thrash qui tabasse, ça les gaziers savent y faire. Et font. Et vas-y que j'accélère le rythme, ralenti, refonce (et défonce) dans le tas, guitares en avant, riffing avec blindage incorporé et double pédale calamar géant ("Nobody"), que je fracasse à tout va ce que je rencontre sur mon passage ("The day of...").

Warbeast fait très exactement ce que l'on attend d'eux. Pas du tricot donc. Et sinon de la tendresse bordel? Pourquoi faire? On cause gros thrash metal old-school de bonhommes là ; et accessoirement mohsparts brutalement équarissants ("Warbeast", "Blood moon"). Voilà pour la douceur et une certaine idée du romantisme velu en sommes ("War of the worlds"), qui entre deux/trois cavalcades frénétiques et autres déclarations belliqueuses, prend le temps de défoncer encore quelques cloisons auditives ("Destroy", "Nameless"). A l'ancienne oui, mais bien comme il faut. Et qui plus est mis en valeur par une production qui lui sied parfaitement parce que le groupe est sensé devenir un tenant de sa catégorie. Alors après un Krush the enemy (leur premier effort) passé relativement (sinon complètement) inaperçu, les Texans ont mis le paquet. Pas un album de thrash traditionnel de plus ? Non un véritable blitzkrieg à l'ancienne, une expédition punitive en bonne et due forme.