Volker

Volker / Chronique LP > Dead doll

Volker - Dead doll Leur premier EP étant ô combien intéressant, on avait hâte de découvrir ce que pouvait donner Volker sur la longueur d'un album et ... on n'est pas déçu ! La pochette et la ligne graphique en général résume assez bien la tonalité du combo pour ceux qui feraient leur connaissance, une touche de féminité dans un monde dominé par la grisaille et la brutalité. L'intérêt ici, c'est que cette féminité incarnée par Jenny (ex-Noein) peut à la fois adoucir cette sombre ambiance tout comme participer à la rendre encore plus opaque et oppressante.

Si les titres oscillent toujours entre rock grave et métal, Dead doll semble plus direct que l'EP éponyme où certaines structures s'étiraient comme sur "Yell" ou "Raven", deux seules plages où le temps semble se distendre autant que les guitares. Au passage, le combo offre un remix de ce "Yell" par Cnx Apocalyps, une version ultra électro qui tranche avec le son de l'album et qui aurait pu être davantage cachée. La majorité des compos n'atteignent pas les trois minutes, Volker ne perd donc pas trop de temps en route et envoie la sauce plutôt rapidement, avec une énergie assez grunge ("Freaky bride"), des riffs rock ("Suicide love addict" où Arno Strobl (Carnival in Coal, 6:33...) dépose sa voix, des samples issus de films d'horreurs de seconde zone ("Voodoo baby"), des rythmiques lourdes ("Negative waves") et toujours l'impressionnante variété de chants proposée par sa frontwoman capable de la plus belle douceur comme de la plus noire agressivité.

Bien entourés chez Overpowered records (Absurdity, SUP, Arkan...), Volker profite de son registre assez atypique et particulièrement maîtrisé pour enfoncer le clou, les parties très métal étant assez diluées par rapport à leurs débuts, les amateurs de rock très sombre pourraient se laisser eux aussi charmer...

Publié dans le Mag #28

Volker / Chronique EP > Volker

Volker - Volker Quand Jenny quitte Noein en 2014, elle ne met que quelques mois à trouver un nouveau groupe pour exprimer sa rage : Volker. Ce dernier apparaît même comme un "super combo" puisqu'il compte dans ses rangs U.W à la guitare (ex-Regarde Les Hommes Tomber et Otargos) et la session rythmique d'Otargos (à la manoeuvre aussi dans Demented). Côté composition, technicité et expérience, Volker part donc avec une belle avance sur n'importe quel "nouveau groupe". Restait à se forger une identité et en à peine 3 titres (et une dizaine de minutes), c'est chose faite avec cet EP rageur où la voix de Jenny joue autant sur la délicatesse susurrée que sur la hargne growlée, histoire d'être au diapason des riffs qui tombent tout autour d'elles, plombés ou nerveux, entre rock burné (à la L7 chargé en testostérone sur "Bitch") et post métal sombre voire inquiétant ("Pavor nocturnus"). Difficile à cerner tant on n'est pas habitué au genre, Volker se fait donc rapidement une identité et la qualité de ses membres fait le reste : les titres s'amusent autant des rythmes que des sons pour créer différentes ambiances généralement malsaines. Le groupe bosse déjà sur son premier album, on a hâte.