Ils sont trop bourrés pour jouer du death technique, pas assez tête de cons pour taper du hardcore, trop lents pour se farcir des plans thrash qui vont à 2000 à l'heure, pas assez dark pour tâter du black metal et encore moins poseurs pour faire du grind. Et comme en plus de ça, ils ne sont définitivement pas assez cool pour se la jouer deathcore, ils ont monté Voice of Ruin. Pris au premier degré, l'effet d'annonce pourrait être d'une agaçante prétention. Mais comme ce n'est absolument pas le cas, il faut bien comprendre que la seule ambition de VoR est de se faire plaisir sans trop se triturer le bulbe rachidien. Résultat, la musique des Genevois sonne comme un mix entre thrash énergisant et hardcore primaire, soit du gros son qui tartine que le groupe couche sur CD en 2009 via un EP 3 titres sobrement baptisé The crash et paru chez Heimathome Records. Deux ans plus tard, ils livrent leur premier méfait long-format via la même crèmerie. Plus long, plus dur et pas coupé.
Infos sur Voice of Ruin
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Voice of Ruin
- voiceofruin: bandcamp (308 hits)
- voiceofruin.com: site officiel (318 hits)
Voice of Ruin discographie sélective
Voice of Ruin dans le magazine
Numéro :
Mag #59
Il est beau, il est vert fluo, voici le Mag #59 avec Shaârghot en tête d'affiche, ils font partie des groupes interviewés avec Karras, Neighboring Sounds, It It Anita, BBCC et aussi un membre de La Fabsonic. Tu trouveras également dans ce nouveau magazine un gros dossier Nantes Metal Fest avec live report, photos et interview d'un des organisateurs ! Au menu encore des compte-rendu des concerts de LLNN, Forever Pavot, Mass Hysteria ou Girls In Hawaii et comme d'habitude, des dizaines de photos de concerts, des chroniques et un partage de tuyaux made in HuGuiGui !
Voice of Ruin sur les forums
Forum :
VOICE OF RUIN - Brutal & Sexual
Le nouvel album des suisses de VOICE OF RUIN vient de sortir sur Heimathome Records.
Un pur condensé de brutalité sexuelle taillé pour les fans de me...
Liens Internet
- Métalorgie : webzine punk-métal
- Prévention Audio : Prévention Audio
- mygmusique.com : webzine rock
Métal > Voice of Ruin
Biographie > VoRRRR !!!!
Voice of Ruin / Chronique LP > Cold epiphany
Ayant sorti un très bon Acheron juste avant le COVID, Voice of Ruin n'a pas eu la chance de vraiment défendre son album, on peut donc comprendre que le groupe ait fait une pause (forcée puis prolongée) avant de se remettre au boulot avec un peu plus de rage encore. Le résultat, c'est cette impression de toucher le fond d'un enfer bleuté ("I'm realize I'm reaching my end" sur "Cold epiphany" qui donne son nom à l'album) et de s'y résigner tout en continuant de balancer des claques et des solos. On n'échappe pas à son destin ni au matraquage en règle des fûts, ce sont les guitares qui sont le plus à même d'apporter de la variation et un peu de luminosité, leurs effets sont soignés et l'opposition riff/solo fonctionne à merveille. Le chant guttural de Randy cherche lui à alterner les rythmes et les cassures plus que les intonations, laissons la clarté à d'autres comme Anna Murphy (Cellar Darling, ex-Eluveitie) qui vient élever "Cyanide stone" et lui donner un petit goût de paradis ultra appréciable (étant assez nostalgique des "vieux" The Gathering, c'est mon titre préféré). Voice of Ruin n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom, la destruction a parfois du bon...
Publié dans le Mag #59
Voice of Ruin / Chronique LP > Acheron
Les artworks et les logos peuvent changer, la musique de Voice of Ruin garde la même ligne de conduite : leur savant mélange de thrash (et un peu de death voire de heavy) et de hardcore. Ce nouvel opus ne montre pas une évolution radicale si ce n'est la volonté d'épurer quelque peu l'ensemble. Le travail sur le son (comme sur l'image) est plus fin, comme si les Suisses, tout en voulant rester massif et compact, voulaient apporter une forme de légèreté et de délicatesse à leurs riffs. Derrière le mur du son, on trouve en effet de belles mélodies et un certain soin apporté aux détails, ils peuvent pour cela certainement remercier Fredrik Nordström, producteur à l'aise dans ce mélange subtil entre puissance et finesse (Architects, Arch Enemy, In Flames, Opeth...). Les guitares comme la rythmique se signalent donc tout au long de l'album par de belles variations que ce soit dans les tonalités, l'agressivité ou les ambiances créées, il est même parfois difficile de suivre le chemin tracé par un titre comme "One way overdose", ce qui ne le rend pas désagréable pour autant ! Je le préfère même à quelques autres où le chant typique de Randy prend un peu le dessus (oui, je suis toujours bloqué sur les lignes growlées sans aucune prise de risque, j'aurais aimé plus de trucs dans le genre de "Thanatophobia"). Voice of Ruin a donc repris les choses où Purge and purify les avait laissées en soignant encore plus son boulot, les amateurs ne leur en voudront pas...
Publié dans le Mag #41
Voice of Ruin / Chronique LP > Purge and purify
On a raté leur précédent album (Morning wood en 2014) mais depuis, les Voice of Ruin ont considérablement changé leur line-up puisque les deux guitaristes et le batteur sont "nouveaux". Pour autant, le projet et sa ligne directrice n'ont pas spécialement évolué, le combo continue de donner dans un métal ouvert d'esprit qui intègre des éléments venus de différentes chapelles avec comme église au milieu du village un bon thrash historique et autour donc des touches de death, de heavy, voire de black. Aux growls d'un chant sombre, les guitares sont capables de répondre par des mélodies, certes distordues, et la rythmique ne se veut pas toujours destructrice. C'est donc par ses instruments que Voice of Ruin varie les plaisirs davantage que par son chant, assez monotone au final (les angles d'attaque un peu différents comme sur "Horns" ou "Piracy" sont trop peu nombreux), surtout en comparaison avec les guitares, jamais à court d'idées, de la basse ou de la batterie, qui donnent toujours le bon tempo sans vouloir en faire trop. Le sang frais injecté dans le groupe est certainement responsable de ce foisonnement d'idées, en se démarquant plus largement des canons du growl, VoR aurait totalement conquis mon adhésion.
Publié dans le Mag #28
Voice of Ruin / Chronique LP > Voice of ruin
Quand on est suisse, qu'on est hébergé chez un label baptisé Heimathome Records et que l'on s'appelle Voice of Ruin, forcément, on balance de bons vieux gros parpaings métalliques par pack de douze. Et ici, bah... c'est exactement ça. Soit un mélange sulfurique de hardcore et de trash metal(core) expédié dans la face de l'auditeur avec une furie peu commune, les Helvètes ne font pas vraiment dans la délicatesse ou la douceur satinée. En même temps, déjà les titres ("BDSM", "Free hate"...), hein !. On l'aura compris, VoR est clairement du genre à ne laisser aucune chance à sa victime, il punit sans avertissement, trépane les tympans façon "garçon boucher" et ne laisse que des miettes à celui qui n'aurait pas suivi le mouvement.
Parce que chez eux, on joue fort et on joue vite. Pas de quartiers. Vocaux d'aboyeurs, entre hurlements stridents et growls caverneux, riffing qui découpe à la scie sauteuse, la batterie qui marteau-pilonne jusqu'à plus soif, c'est primaire et bestial, jouissif et éthylique à souhait. Manque plus que les glaçons. D'autant que le mélange de la langue de Shakespeare et de celle de Voltaire fait plutôt son petit effet, le groupe maniant les deux idiomes sans ciller (à la différence de quantités de groupes français, suivez mon regard...) et surtout, son hardcore/thrash beatdown fait de sacrés ravages chez ceux qui survivent aux deux premiers titres de l'album, dont l'implacable "Show your respect". Là ça ne rigole pas et les anesthésistes suisses se livrent à une orgie métallique qui doit assurément déboîter un max en live ("Win or die"). Là déjà sur l'album, c'est une joyeuse boucherie. Brutal et sexuel qu'ils disaient sur le press-book.
En attendant, le groupe vomit sa haine dans les enceintes par le biais de titres tous plus dévastateurs les uns que les autres : double-pédale post-coïtale exaltée, les guitares qui (a)moshent les conduits et qui vrillent dans le rouge, un chant qui varie encore ses inflexions pour donner plus de souffle à l'ensemble, Voice of Ruin joue avec ses armes et exploite à fond son potentiel de destruction auditive (cf le massif "Give the reason"). Bref ça partouze dans tous les sens et ça y va "gaiement". Bien sûr on pourra se dire que la prod' aurait gagnée à être plus massive, que le petit zeste hardcore punk entre-aperçu ci-et-là pourrait être plus prononcé et que son tout manque quand même d'originalité, dans leur catégorie, les Suisses livrent quand même une sacrée démonstration de thrashcore frontal qui bûcheronne les membranes façon sport ("My obsession"). Et puis rien que pour le "Blowjob for a call girl" qui nous arrive en pleine face en fin d'album, on se dit que décidément, VoR ça poutre et pas qu'un peu.
Voice of Ruin / Chronique EP > The crash
Voice of Ruin, il y a des groupes comme ça, qui rien qu'avec leur nom, imposent une forme de respect, une sorte d'aura qui sous-entend qu'en gros... ben ça va chier. En même temps, n'est pas Coït, Zarboth ou Kiss the Anus of a Black Cat qui veut [une pensée émue en hommage au maître de la discipline]. Bref, Voice of Ruin, VoR, ça fait même encore plus rockin' hardcore, tape dans le gros HxC des familles qui arrache un tympan. Mais pas que. Car, les Suisses aiment également le thrash. Donc ils en ont également mis dans leur premier essai. Logique. Peut-être même qu'ils aiment le disco... mais aucune trace (de Pneu => tient encore un groupe au patronyme bien décalé) ici.
Toujours est-il que si 3 titres, c'est finalement assez peu, même pour un EP, cela suffit néanmoins ici au groupe pour démontrer son savoir-faire. Qui se résume en gros à blaster comme un bourrin, écraser tout ce qui se dresse sur son passage et faire ça plutôt plus vite que la moyenne. Et pas question de lambiner en chemin, on n'est quand même pas là pour faire du tricot. En clair, VoR (ça sonne carrément mieux comme ça non ?) fait du thrash hardcore (surtout hardcore d'ailleurs) qui tabasse et remet les cervicales en place. Puissant et salvateur, doublé d'une production très honorable à ce niveau, le combo Suisse fait parler les guitares et rentre directement dans le lard. "My obsession" a beau ne pas inventer grand chose, ce titre inaugural offre néanmoins la possibilité au groupe de se dégourdir les riffs (et la voix) tranquillement, juste avec ce qu'il faut de décibels envoyés à la face de l'auditeur pour assurer le minimum syndical requis.
Place à "Gin tonic", un second titre forcément alcoolisé mais pas moins brutal que son prédécesseur. Une pincée de death metal pour assaisonner le tout et finir de faire succomber mamie, des titres emmenés à un rythme forcément élevé, un double chant qui un coup fait mal, un coup très mal et voici que Voice of Ruin remplit plus qu'honorablement un cahier des charges qui, à défaut de lui offrir la possibilité de révolutionner le style, lui demande d'être efficace. Et le groupe l'est. "With no respect", troisième et dernier titre du bien nommé The crash, blaste à tout va et fait le métier comme on dit et voici que le groupe se retrouve l'air de rien dans la position d'un espoir du genre à suivre du coin du tympan. Un peu basique sur la forme mais pas dégueu du tout... Et efficace pour améliorer son transit qui plus est...