Ils sont trop bourrés pour jouer du death technique, pas assez tête de cons pour taper du hardcore, trop lents pour se farcir des plans thrash qui vont à 2000 à l'heure, pas assez dark pour tâter du black metal et encore moins poseurs pour faire du grind. Et comme en plus de ça, ils ne sont définitivement pas assez cool pour se la jouer deathcore, ils ont monté Voice of Ruin. Pris au premier degré, l'effet d'annonce pourrait être d'une agaçante prétention. Mais comme ce n'est absolument pas le cas, il faut bien comprendre que la seule ambition de VoR est de se faire plaisir sans trop se triturer le bulbe rachidien. Résultat, la musique des Genevois sonne comme un mix entre thrash énergisant et hardcore primaire, soit du gros son qui tartine que le groupe couche sur CD en 2009 via un EP 3 titres sobrement baptisé The crash et paru chez Heimathome Records. Deux ans plus tard, ils livrent leur premier méfait long-format via la même crèmerie. Plus long, plus dur et pas coupé.