Voice of Ruin-Cold epiphany Ayant sorti un très bon Acheron juste avant le COVID, Voice of Ruin n'a pas eu la chance de vraiment défendre son album, on peut donc comprendre que le groupe ait fait une pause (forcée puis prolongée) avant de se remettre au boulot avec un peu plus de rage encore. Le résultat, c'est cette impression de toucher le fond d'un enfer bleuté ("I'm realize I'm reaching my end" sur "Cold epiphany" qui donne son nom à l'album) et de s'y résigner tout en continuant de balancer des claques et des solos. On n'échappe pas à son destin ni au matraquage en règle des fûts, ce sont les guitares qui sont le plus à même d'apporter de la variation et un peu de luminosité, leurs effets sont soignés et l'opposition riff/solo fonctionne à merveille. Le chant guttural de Randy cherche lui à alterner les rythmes et les cassures plus que les intonations, laissons la clarté à d'autres comme Anna Murphy (Cellar Darling, ex-Eluveitie) qui vient élever "Cyanide stone" et lui donner un petit goût de paradis ultra appréciable (étant assez nostalgique des "vieux" The Gathering, c'est mon titre préféré). Voice of Ruin n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom, la destruction a parfois du bon...