Metal Métal > Unswabbed

Biographie > shred up !


Ces mecs-là ont sorti une démo en K7 !!! Si ça peut faire marrer certains aujourd'hui, ça montre que les Unswabbed ne sont pas nés de la dernière pluie en ce qui concerne le métal... Les historiens font remonter l'origine du groupe à 96 (8 ans déjà !), depuis ils n'ont pas arrêté de répéter (avec un line up évoluant à peine), de composer, d'enregistrer (démo, maxi, EP) et de jouer (avec Mass Hysteria, Hertz and Silence, Out, The SemiToneS, Pulkas, Eths et des tonnes d'autres... C'est le EP Mort fine qui fait parler du groupe hors de la région, ils partent dans le Sud avec Biocide et participent au Printemps de Bourges 2001. Ils décident alors de passer aux choses trés sérieuses et de se poser un peu, 2003 sera donc consacrer à la préparation de leur consécratrion... Enregistrement et mixage de l'album quasiment "à la maison" puisqu'avec X-Tof et J-Wolf de Out et toute l'équipe du LBLAB (et donc un peu de Clearcut, groupe dans lequel Mathias joue également de la basse), mastering à Paris (chez la référence JP Bouquet) et démarchage intensif des maisons de disques, apparitions sur une grosse compil' (Nu Ko) pour appâter... Et c'est finalement PAMA (BMG) qui les signe et qui plannifie la sortie d'Unswabbed à janvier 2004 (l'album est prêt depuis bien plus longtemps!)... L'histoire va s'accélerer...
On reprend presque les mêmes (enregistrement à la maison avec Stéphane Buriez, mastering à La Source) et le deuxième album Instinct sort le 26 janvier 2006 via le distributeur Coadex.
Changement d'équipe pour l'album suivant puisque Mathias quitte le groupe, remplacé par Tof, il est quand même toujours là pour diriger la prod' avec Francis Caste (Dysfunctional by Choice, Zuul Fx, The Arrs, Ed-Äke, Grÿmt, Es La Guerilla, Sna-Fu...), ce troisième album intitulé In situ sort début octobre 2007 et est distribué via Pias.

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Unswabbed / Chronique LP > 6

Unswabbed 6.3 Comment attaquer cet article ? En prenant l'album comme un tout ou en continuant la série d'articles et présenter davantage les morceaux de 6.3 ? Plutôt que de m'arracher les cheveux à faire le bon choix, je vais faire les deux !

Le chiffre "Six" décliné en 3 EPs et sobrement mis en avant pour ce ... sixième album est aussi le titre qui ouvre la galette. Un titre court, intense, chargé autant en testostérone qu'en samples, si le sujet est différent, il est assez proche du "Mass veritas" que les Mass Hysteria viennent de lâcher en cette fin du mois de mars. Un titre massif, incisif mais aussi répétitif et martelé. Colère, hargne, urgence mais aussi espoir et envie composent en partie le champ lexical et annoncent un album aux thèmes universels tandis que le mélange des machines et des guitares donnent le ton des "nouveaux" morceaux qui se rapprochent également de l'atmosphère Mass Hysteria. "Asphyxié" est particulièrement baston, ça shred direct, comme si on avait laissé les idées dans une cocotte-minute le temps d'un confinement... Ultra violent, le morceau est aussi mélodique, avec des écarts de rythmes conséquents, Unswabbed casse des reins et nous envoie un refrain en forme de bombe. Celles qui tombent sur "Un autre jour" font des dégâts également, le groupe évoque à nouveau un sujet moins personnel mais lourd et avec un texte touchant. "Un seul choix" est bien plus léger, on entre dans la vie du groupe et de ce qui fait son carburant, notamment tous ceux qui restent "dans l'ombre" et qui les font avancer. "La vie est longue" allie blast et harmonies, un classique pour les Nordistes qui reviennent ici à des situations plus personnelles et intimes. Aucun temps mort pour les cinq dernières pièces de notre puzzle où les boucles donnent une touche plus industrielle à leur néo-métal.

Si tu as pu découvrir ces 13 titres par épisodes avec des clips puis des EPs numériques, tu peux être agréablement surpris par la version album puisque la tracklist a été bien réfléchie et les morceaux sont "mélangés" pour faciliter l'amalgame et équilibrer l'opus. En introduction, "Six" trouve sa place, tout comme "Danse" (que je jugeais moins fort) qui lui se retrouve à la fin. Les tubes un peu plus "gros" que les autres (quasi tous les titres ont un potentiel de fou pour le live) que sont "Tic tac toe" ou "Carpe diem" sont au cœur de la bête même si, pour être honnête, ça ne s'arrête jamais et je mets au défi quiconque ne sachant pas quels titres ont été choisis en "singles" (ou clips) de faire le tri et d'un mettre un plutôt qu'un autre en avant. Bravo les gars, content de vous retrouver avec autant de fraîcheur et d'idées.

Publié dans le Mag #55

Unswabbed / Chronique EP > 6.2

Unswabbed - 6.2 Le plan d'Unswabbed se déroule à merveille, on a à peine le temps de commencer à connaître par cœur 6.1 que voilà 6.2 ! Toujours avec un clip qui dépote en porte-drapeau et trois autres morceaux qui, ensemble, forment un EP et donc le tiers d'un LP qui sortira fin mars, en même temps que le 6.3.

Avec son refrain ultra punchy, "Carpe diem" fait un bon single et son clip est juste fabuleux ! Comme dans de nombreux autres clips, on y voit le groupe interpréter le morceau... sauf qu'au lieu d'être dans un hangar désaffecté (wouaw, super idée), les quatre nordistes sont dans "First light", une sculpture vidéo interactive de Georg Lendorff, l'œuvre du suisse est composée de milliers de fils sur lesquels sont projetés des images qui changent en fonction des mouvements du visiteur qui peut se balader dans l'œuvre. Un truc de fou que l'artiste a "prêté" pour le tournage du clip dont le rendu est superbe. Le morceau est assez nettement le meilleur des quatre, du pur Unswabbed avec du groove, des breaks, un chant et des textes inspirés, tout est bien dosé et entraînant. "Approche" mixe lui de gros riffs metal à des samples pour un résultat aux teintes industrielles, d'après une source sûre, ce savant mélange apporté par Étienne pourrait se retrouver davantage dans un futur proche... "Approche, essaye de me surprendre...", c'est un défi un peu agressif mais tentant et qui me ravit bien plus que "Danse". Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être à cause du côté mélodieux du titre répété, des guitares un peu écrasées ou encore du fade final, c'est le titre que j'aime le moins des huit. Peut-être manque-t-il de percussion à côté de ses voisins qui eux en sont chargés, "Ego trip" donne dans le speed et la dépense d'énergie, c'est presque bourrin, ça shred comme il faut avec, encore une fois, des textes particulièrement bien écrits, Seb a un vrai don pour donner vie à des personnages quand ce n'est pas lui qui est mis en scène. En concert, c'est, aussi, un morceau qui fera mouche.

Dans trois mois, on passera au 6.3, d'ici là, je peux réviser 6.1 et 6.2 pour tout connaître par cœur et écouter l'intégralité (j'espère) de ces nouveaux morceaux au Black Lab pour une release party où, pour une fois, le public pourrait connaître presque toutes les chansons au moment de leur sortie sur disque...

Publié dans le Mag #54

Unswabbed / Chronique EP > 6.1

Unswabbed 6.1 Si on attend toujours les deux volumes censés faire suite à Tales from the nightmares vol.1 paru en 2015, Unswabbed se relance dans un album découpé en trois parties avec 6 qui sera donc leur ... sixième Long Play, un opus qui paraît d'abord en tranches sur les plate-formes avant d'être édité dans divers formats (dont le vinyle) quand les trois pièces (6.1, 6.2 et 6.3) seront disponibles. On va pouvoir goûter à chacun des morceaux avant de devenir accro et se jeter sur le disque alors qu'on le connaîtra déjà par cœur !

Une technique imparable qui fonctionne sur moi sans aucun souci tant j'ai écouté ces 4 premiers bouts de puzzle... Sorti en "single" et donc en avance, "Tic tac toe" nous a permis de découvrir un Unswabbed concerné par l'avenir de la planète (socialement, économiquement, politiquement, environnementalement...), non pas qu'ils ne le sont pas, mais ce n'est pas le genre de sujets qu'ils ont l'habitude de traiter. Avec une idée de base assez géniale : "Tic tac toe", c'est le jeu de morpion (en anglais) qui en l'alignant trois fois peut rayer la planète, c'est aussi le "Tic tac" qui nous rappelle qu'il est certainement déjà trop tard pour agir, le temps presse pour limiter la catastrophe annoncée, "le temps nous file entre les doigts". On joue avec le feu et on ne le rappellera jamais assez. L'excellente idée se poursuit en clip, là aussi, c'est une grande réussite avec en bonus la présence de quelques guests stars (issus de Black Bomb A, No One is Innocent, Bukowski, Tagada Jones, Lofofora, Sidilarsen, Loudblast...). Côté musique, on a un savant mélange de gros riffs, de respirations, de samples bien placés et cette putain de mélodie dont on ne s'échappe pas. Tic tac, tic tac, tic tac toe. Les trois autres plages sont plus "traditionnelles", sonorités nu-metal et textes plus personnels, c'est la recette de base d'un bon titre d'Unswabbed et si je les aime tous, il est évident qu'on tient un autre futur "classique" pour les concerts avec "Schyzofriend" que le public se fera un plaisir de reprendre avec Séb. Plus planant et lui aussi très bien écrit, "Somnambules" offre davantage d'aérations et invite au réveil sous une autre forme que "Tic tac toe". Pour "Sixième sens", c'est avec le groove qu'Unswabbed veut nous faire bouger, la rythmique, les boucles, les mots, les riffs, tout est taillé pour l'action et promet, là encore, de beaux moments en concerts... Des concerts qu'on vivra sans Alex puisque le guitariste (arrivé en renfort de Charles en 2015) préfère se consacrer à ses autres projets Junon, Queen(Ares) et Brik. devenu Vāgg.

Publié dans le Mag #51

Unswabbed / Chronique LP > De l'ombre à la lumière

unswabbed - de l'ombre à la lumière Unswabbed nous a fait languir avant de sortir cet album mais ça valait le coup. D'abord composés pour être chantés et enregistrés en anglais et sous forme de 2 EPs, les textes ont finalement été réécrits en français et les morceaux regroupés sur un seul album, mettant la série des Tales en stand-by. Dans son studio, le groupe a largement eu le temps de peaufiner chaque riff, chaque rythme, chaque petit son et donc chaque mot. Au final, De l'ombre à la lumière est peut-être l'album le plus sombre mais aussi le plus abouti des Lillois.

L'artwork, superbe du début du digipak à la fin du livret, donne le ton, beaucoup d'ombres (normales pour des photos prises de nuit) et un peu de lumières dans le lointain, des lumières floues, vacillantes, aux couleurs chaleureuses mais qui semblent inaccessibles. Côté son, l'ensemble donne bien davantage de places aux graves, les guitares, la basse et la batterie sont plus lourdes, plus massives et écrasent davantage l'auditeur, le chant, lui, cherche toujours à s'élever hors de cette noirceur, à rejoindre les phares qui illuminent le bout de la nuit, il ose l'impossible et tente le grand saut (ce que n'a pas forcément intérêt à faire le sujet des photos). Si Séb par ses passages plus clairs et ses mélodies accrocheuses apporte une lueur d'espoir, ses textes ne sont guère optimistes, on y retrouve les blessures de l'âme, les pièges, la colère indomptable mais aussi l'envie de s'en sortir, l'idée de tenter la folie plutôt que l'uniformisation, refuser, résister, essayer de toujours avancer. Même si les textes les plus beaux sont ceux qui traitent de séparation, que ce soit la chanson d'amour "Le poids des larmes" ou "Sans lendemain" qui évoque une rupture définitive et sans retour qui rappelle "Encore sourire".

La force d'Unswabbed ne réside pas que dans le choix des mots, c'est aussi la capacité de débuter un titre par un riff ultra catchy (trop ?), un peu facile et dragueur comme l'introduction de "D'amour et d'ivresse", enchaîner avec une belle ligne de basse et terminer par de gros blasts qui mettent tout le monde d'accord (ou KO). Varier les riffs entre plaquages pesants et hachures serrées, petits sons qui traînent, légers enrobages samplés et toujours le faire au bon moment, dans le bon tempo n'est également pas donné à tout le monde, les deux guitares combinent à merveille à ce petit jeu et on sent une véritable osmose entre les cinq musiciens qui ne se marchent jamais sur les pieds (à ce titre j'aime beaucoup "L'étincelle").

Sans faire de bruit, Unswabbed revient sur le devant de la scène, le travail sur les EPs en acoustique et en anglais a forcément servi le combo qui reprend ses vieilles habitudes (près de dix ans après leur précédent album) mais qui les subliment de par son expérience.

Unswabbed / Chronique EP > Tales from the nightmares vol​.​1

Unswabbed - Tales from the nightmares vol​.​1 Unswabbed aurait-il fait le tour de la question "rock métal français" ? En tout cas depuis In situ (c'était en 2007 déjà, une éternité pour un groupe de rock), les Lillois se retrouvent là où on ne les attend pas forcément... Après trois albums plus qu'électriques, ils avaient jouer la douceur acoustique avec Intact et on les retrouve cette année avec un EP... en anglais. Retour case départ (des textes étaient chantés en anglais à leurs tous débuts... quand ils sortaient encore des K7 !) ou besoin d'un nouveau challenge ? En tout cas, une nouvelle fois, le "sur place" n'est pas au programme...

Compte sur moi pour bientôt leur demander si les sonorités se sont assagies parce que le chant a changé d'idiome ou si c'est cette approche plus rock de leur musique qui les a fait revenir à la langue de Shakespeare, ce qui est certain, c'est que cet EP est plus "doux", moins agressif que ce à quoi on était habitué (avant l'unplugged bien entendu) et donc plus rock tout en gardant quelques distorsions abrasives. Les Unswabbed ont bien réfléchi avant de coucher sur bande ce Tales from the nightmares vol. 1, c'est un mini concept album sur les peurs de la nuit, les ombres inquiétantes et les monstres nocturnes de tout genre, le thème est décliné et on sait déjà que le "vol. 2" est en partie enregistré, à croire que sortir 2 Eps est plus simple que de balancer un seul album ? Ca aussi on en reparlera avec eux mais pour l'heure, voyons ce que cette étrange bête (un corbeau dessiné par Rorschach ?).

"Come to me" semble être (avec "Pull the trigger again") un des titres les plus Unswabbedesques du disque, c'est celui sur lequel on imagine le plus facilement des textes en français se fondre facilement dans la discographie du combo, c'est mélodique et ultra entraînant, on est en terrain connu, seul le double chant avec ces "ahah" surprend quelque peu mais réussit assez bien à installer une ambiance où l'inquiétude grandit, avec un superbe break où la batterie et les samples se taillent la part du lion. Efficace et bien ficelé, le morceau est une petite bombe où tout apparaît millimétré. Et puis déboule "Wake me up", mon préféré, un paquet de sons trafiqués, des touches de sampler, des arrangements à tout bout de chant, un choeur d'enfants qui reprend une comptine anti croque-mitaine, les mecs ont abattu un boulot de dingue et délivrent un titre digne des derniers KoRn pour la production et du premier pour l'atmosphère "Shoot & ladders" (sans la cornemuse). Frissons garantis, je n'ose imaginer une chorale de gamins monter sur scène lors des prochains concerts juste pour ce titre... On se calme et on garde juste un peu d'angoisse pour "Hold the line", très lent et lancinant, le chant agit comme un venin qui remonte dans les veines jusqu'au cerveau pour nous convaincre que c'était le bon choix de baisser autant le rythme... Très rock, "Dead end zone" remet un peu de tonus mais n'atteint pas le niveau de ses voisins de track-list, d'autant que "Pull the trigger again", avec lui aussi des riffs rock, est bien plus captivant et stressant, les sons (et les saturations) choisi(e)s sont excellent(e)s, la dynamique bien plus percutante, Unswabbed nous rembarque dans ses histoires à ne plus vouloir dormir et du même coup réussit son pari.

Unswabbed / Chronique LP > Intact

Unswabbed - Intact Mine de rien, ça faisait déjà 4 ans qu'Unswabbed n'avait rien sorti... Et si cet Intact s'est fait autant attendre, c'est qu'avec l'idée simple de jouer quelques concerts acoustiques dans des bars ou des petites salles pour le plaisir, les Unswabbed ont charmé leur monde et en sont venus à sortir un EP (numériquement) puis un album complet avec deux inédits et même un clip pour l'un d'entre eux ("Juste un rêve"). Bref, d'une bonne idée qui demande quelques semaines de répétitions pour retravailler des titres pour le live, le groupe s'est retrouvé avec une tonne de travail pour sélectionner, peaufiner et enregistrer Intact. Un boulot titanesque dont on se rend immédiatement compte à l'écoute des doux titres qu'on connaît déjà par coeur mais qui nous surprennent par leur délicatesse (les orchestrations de "Remonter le temps") comme par leur rage conservée malgré la chaleur instrumentale du côté unplugged ("Ma place", "Faire pause"...), il n'était pas question de jouer de faire de leurs brûlots des compositions de scouts !
Sur ce troisième album "in", il n'y a qu'un titre de l'éponyme (le hit "Si souvent"), la majeure partie de la sélection provient du dernier né In situ dont les qualités sont réaffirmées par cette relecture ô combien efficace ("Pourquoi", "Addict"...). Plutôt que de davantage te casser le plaisir de redécouvrir les compositions d'Unswabbed en version acoustique, je vais m'attarder un peu sur les deux inédits... C'est simple, j'espère qu'ils connaîtront une version électrique sur le nouvel album à venir !!! Quand on s'est fait aux effets étouffés de la batterie du début (et de la fin) de "Juste un rêve", on se laisse bercer par sa mélodie, prendre par les textes qu'on finit par murmurer avec Seb... Petit clin d'oeil, "Reste" commence par un lointain son électrique, les deux distos se coupent et un gros et beau son de guitare acoustique emplit l'atmosphère (à la "Wish you were here" et j'ai même pas peur de la comparaison !), relativement calme, le morceau dégage une force incroyable tant par la musique que par les textes.
Seuls les meilleurs réussissent à passer leurs compositions en acoustique, ils sont donc peu nombreux à oser le faire, Unswabbed n'a pas eu froid aux yeux et nous livrent donc un album à la fois bluffant et touchant, deux adjectifs qui riment avec talent.

Unswabbed / Chronique LP > In situ


Unswabbed - In situ Au travers des textes de Séb, Unswabbed continue de nous interroger sur le rôle que nous jouons dans la société, bien que tout à fait en place musicalement, In situ annonce dés le premier titre "Ma place" que ce thème est encore central (Je ne trouve plus ma place dans ce monde. (...) Je tente chaque jour de me fondre dans votre triste réalité). Alors que le groupe semble vivre de mieux en mieux et a su faire face sans trembler au départ de Mathias, au changement de producteur et au changement de distributeur, il nous livre certainement son album le plus sombre, le plus noir, le plus grave. Sombre dans les textes et les ambiances, les mélodies claires sont moins présentes que par le passé, noir à l'image de l'artwork et de leurs yeux (plutpôt option "huile noire" des fans d'X-Files qu'option "Tes yeux noirs" d'Indochine !), grave dans les sons (et les textes encore). Les sympathiques, rieurs, déconneurs Lillois que l'on voit toujours dans de bonnes occasions (en concert !) vivent avec leurs problèmes et les exposent sur la place publique au travers de leurs compositions et ne se cachent pas dans l'impersonnalité, c'est "je" et "ma" ou "mon" dont il s'agit, pas de "on" ou de "il", Unswabbed crée un lien direct avec l'auditeur qui peut se retrouver assez aisément dans les sentiments exprimés, que ce soit ceux sur l'importance de sa vie ("Ma place", "Faire pause", "Ma dernière heure"...) ou ceux traitant des relations humaines ("Pourquoi", "Sauvés", "A la dérive"...). Unswabbed peut alors devenir notre conscience, le porte-parole de nos états d'âmes... Partager sa souffrance c'est l'atténuer un peu, pour faire encore un peu mieux passer l'ensemble, Unswabbed joue avec les rythmes et les riffs, utilisant la puissance brute ("Un monde sans pitié", "Addict") ou les nuances ("Comme hier", "Ma dernière heure"). Et au coeur de cet album très homogène, on trouve quelques futurs tubes comme "Les nerfs à vif" où le quintet n'oublie que sa principale qualité c'est d'être diablement efficace !
In situ certes, mais Unswabbed ne fait pas du sur place, ils avancent coûte que coûte quitte à prendre la direction la moins lumineuse. Et je vais les suivre...

Unswabbed / Chronique LP > Instinct

jpgunswabbed : instinct Des mélodies ultra accrocheuses et des passages métalliques tranchants, pas de doute, Unswabbed est de retour ! Et pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, le premier titre, "Sans faire de bruit", propose un récapitulatif de tout ce que sait bien faire Unswabbed : intro péchue, rythmes plombés, le couplet se termine et des guitares tournoyantes jouent sur le refrain, les enchainements se font sans mal, le gros break et le pont ont de la classe, un petit coup de hache et c'est plié. Bienvenu dans Instinct ! Les parties baston (Shred up !) sont mises en valeur par les mélodies qui n'en sont jamais trés éloignées ("Seul", "La chute", "Comme un autre", "Sans limites"...) et cet alliage (la marque de fabrique des Lillois) est ici renforcé par des arrangements puissants ("Devenir personne", "Encore sourire"). Quand ça shred moins, on obtient soit un titre plus passe partout car assez simple ("Jusqu'à l'aube"), soit un subtil mélange d'harmonies entrecoupées de breaks délicats ("Sur la brèche"), soit un titre boosté aux loops qui va devenir un hit ("Rien à perdre"). Séb maîtrise davantage son chant (il sait le pousser sur "Paumé" ou le moduler rapidement sur "Un monde parfait"), il aborde assez souvent le thème de l'illusion ("Seul", "Encore sourire", "Un monde parfait"...) ou comment tricher avec la réalité pour essayer de lui échapper. Les 13 titres sont très homogènes et même le petit bonus (un instrumental lorgnant vers une ambiance post-métal avec un gros fade) trouve sa place sur ce nouvel opus qui ravira tous les amateurs du quintet nordiste.
Le digipak collector est livré avec un DVD bonus qui nous offre 3 choix : "Instinct", "clip" et "live", pour le clip, c'est facile, c'est le clip de "Jusqu'à l'aube" et ses anges et/ou démons... Attardons-nous un peu plus sur "Instinct" qui est une présentation du studio Feeling et du petit monde qui gravite autour d'Unswabbed par Charles (guitariste) avec beaucoup de conneries, le Buriez Show, de la 8°6, des prises, du mix, l'affaire de la poubelle, Mathias qui boit de l'eau et le passage à La Source pour le mastering. Côté live, on a le droit à 4 nouveaux titres captés au Splendid en novembre 2005 : "Rien à perdre", "La chute", "Encore sourire" et "Sans faire de bruit" : gros son et belles images, c'est donc un super DVD bonus !
3 mots en conclusion : Instinct fait mouche !

Unswabbed / Chronique LP > Unswabbed

unswabbed Des textes en français, des riffs incisifs, une production qui n'a rien à envier aux ricains, une homogénéité et une facilité d'écoute sensationnelle, des titres efficaces, voilà ce que nous sert Unswabbed lors de son premier album ! Connaissant un peu les lascars, j'ai du mal à être moins subjectif que d'habitude mais les faits sont là, aprés quelques jours d'écoute de la galette, les paroles sont connues presque par coeur et chantées avec Séb, mes mélodies sont bien moins percutantes et assurées que les originales mais je n'y peux rien, impossible de résister ... La grosse basse de Mathias est un régal ... même sur le single "Si souvent" qui n'est pas le meilleur titre de l'album selon moi, c'est par contre un bon choix pour les radios... Pour ceux qui n'aimeraient pas ce genre de morceau assez polissée, Philoo et Charles (guitares) bien appuyés par Bruno (El Boloko, batterie) mettent les choses au clair (ou plutôt au sombre !) dés la deuxième piste avec "Coma". Des passages soft avec des lignes mélodiques claires et chantantes, d'autres bien métal balancées "in your face", des tempos maîtrisés, un boost d'adrénaline de temps en temps, des breaks bien sentis, Unswabbed a tout pour plaire au public large et aux connaisseurs. Comme l'opus contient des morceaux énormes de chez énormes ("Paranoïaque", "Laissés en vrac", "Le lien", "Intimes souffrances"...), il devient vite indispensable (jamais de trêve ! tel est mon sort...), d'autant plus que ce créneau est finalement peu occupé en France, trop rares sont les groupes à bien jouer dans ce style, si on ajoutait des machines, on pourrait penser à Out, sinon, on pourrait oser une comparaison avec le Extralucide de Wunjo... Enfin, peu importe, Unswabbed me ravit parce que c'est Unswabbed et qu'ils ont leur identité ! Une identité qui passe notamment au travers des textes, bien écrits, bien pensés ("Ailleurs", "En silence"), très dynamiques ("Shred up!"), ils ne s'absentent que le temps de laisser divaguer l'éthilique "8-6" qui précède "Le lien", mon titre préféré, agressif et mélodique, il démontre combien le groupe est à l'aise pour trouver le lien entre leurs deux facettes. En bonus, on a un bon remix de "Si souvent", léger mais agréable, bravo les gars !!!