Twisted Drive

Biographie > distordu ?

L'acte de naissance de Twisted Drive date de 2001 mais s'ils ont rapidement étaient opérationnels (la première démo 3 titres date de 2001), c'est grâce à leurs antécédents au sein de Beneath Your Lies puis de Comnatya. Les six franciliens (Olive, François, Xavier, Laurent, Will et Jérémie) citent Standstill, Breach, Envy et Yage (entre autres) pour parler de leurs influences et ont écumé les salles de Seine et Marne aux côtés de Lofofora, Wunjo, Gameness, Enhancer, Sarkazein, DoggyStyle... En juin 2004 ils sortent leur premier EP dévastateur The endless fall of dead birds.
En 2006, le groupe livre L'enveloppe grise et cherche à remplacer Xavier...

Twisted Drive / Chronique EP > L'enveloppe grise

twisted drive : l'enveloppe grise Avant de franchir le cap de l'album, Twisted Drive nous livre un nouvel EP (de 30 minutes, c'est l'équivalent d'un album de skate-core ou d'un double album de grind...) de fort belle facture. Enregistré en deux jours par Anthony Joly et Seb Tomaszenska (encore lui), joliment artworké (c'est comme ça qu'on dit ?) et propulsé dans tes oreilles avec une grosse dose de démerde (et le soutien actif de QuatoCorps qui s'est fait connaître en distribuant les Doggystyle et autres Gameness), L'enveloppe grise s'inscrit dans la lignée post-hardcore / émo d'Amanda Woodward, Gantz ou Gameness et plus directement (actualité oblige) celle du Another thousand days, out of this world de Tang. Les connaisseurs arrêteront là leur lecture pour se précipiter sur du son et le moyen de se procurer ledit EP, les autres continueront...
Chant éraillé et diversifié, guitares limpides d'abrasivité, rythmes relativement lents (j'ai dit "relativement" !) qui assombrissent les ambiances et donnent une énorme pèche dés qu'ils s'accélèrent ("Part one") / donnent de la profondeur quand ils s'effacent ("Part two" et ses délicates sonorités espagnoles). Si dans les formats plus ou moins courts (en gros entre 4 et 6 minutes), Twisted Drive est très à l'aise, le sextet prend le risque de sortir des sentiers battus avec un titre s'étendant sur une dizaine de minutes et qui aprés chant introductif pas trop convanicant, se lance dans un français parlé sur des guitares tendues (me rappelant quelques passages d'Agora Fidelio) et se termine dans la mort du son. Si 4 titres sont annoncés, il y en a un cinquième carrément rock n roll, carrément saturé, un explosif qui doit détonner en concert...
Twisted Drive confirme donc qu'il va falloir compter avec eux dans l'avenir, espérons qu'ils pallient au départ de Xavier et nous reviennent vite et surmotivés pour poursuivre l'aventure...

Twisted Drive / Chronique EP > The endless fall of dead birds

twisted drive : the endless fall of dead birds Quand j'ai découvert l'artwork, je me suis dit, "ça, ça fleure bon l'émo-screamo-truco qui prend au corps", un nom d'EP qui place "endless", "fall" et "dead birds", de très belles images étirées, une typo qui a de la classe tout en étant sobre... Et pas de surprise à l'écoute des 7 titres, c'est bien de ça dont il s'agit... Post hard-core ? Screamorock ? Emo-truc ? Peu importe, un chant qui prend aux trippes, des guitares claires ou incisives, des plans bien trouvés et de l'énergie à revendre, voilà ce que proposent les Twisted Drive. Production impeccable (bravo à Seb Tomaszenska et à Alain Douches), titres qui envoient, The endless fall of dead birds ne révolutionne pas le genre devenu trés répandu mais ravira ses amateurs toujours à la recherche de nouveaux combos. L'étiquette emo-core se colle d'autant plus facilement qu'on trouve Morgan (Gameness) sur "New day liberation frequency", les parties vocales aériennes donnnent de l'air avant le trés noisy "Ardisson", les distos rouillées de Xavier et Laurent font merveille. Riffs oppressants, voix qui ne nous laissent pas souffler, Twisted Drive pourrait être étouffant sans ses ilôts de de délicatesse (fin d'"Egeo", break de "Sand in your eyes", "Outro"...). Sur "Is t luck ?" c'est Kriss des tout juste reformés Dogged Skankers qui vient endolorir l'ensemble, rage et rancune me rappellent par moments le premier opus d'Unfold sans le côté clinique des suisses. Avec "Outro", on pense terminer calmement l'écoute d'The endless fall of dead birds mais on plonge dans un abime de détresses, et on chialerait presque avec eux... La présence de la petite piste "cachée" est discutable, c'est un délire qui n'a pas la qualité supersonique du reste et auquel on reste assez étranger... Mais elle ne ternit en rien l'impression générale !