Twice ! voilà un nom que vous connaissez si vous fréquentez les forums des FNAC ! Le groupe a en effet eu la possibilité de participer à une tournée nationale en automne 2000 dans bon nombre de ces magasins comme à Nancy, Lyon, Rennes, Cergy-Pontoise... L'occasion pour le groupe d'exporter hors de la banlieue parisienne son métal teinté de Hardcore. Mais petit retour en arrière...
1998 : 4 petits gars se réunissent à Argenteuil dans le but de monter un groupe de rock : Twice est né avec à son bord Booga, Jean-Guillaume, Fred et Lionel. Le groupe répète, fait quelques concerts, et il décide d'enregistrer un trois titres Forestate.... Après une première partie pour l'excellent groupe de fusion batave Urban Dance Squad, le groupe décide, en novembre 1998, de retourner en studio avec Raphael Huygues pour y enregistrer quelques titres. "Révélation 1999" par l'Adiam Rock 95, Twice est repéré par un nouveau label Underclass Rec. Le 17 janvier 2000 sort le premier véritable album des 4 parisiens It all depends hate or love qui sera distribué un peu partout en France, ainsi qu'en Italie et au Portugal. Conscient du besoin d'enrichir sa musique, Twice enrôle un second guitariste, Samy. Désormais à 5, le groupe entâme l'année 2000 avec un album sous le bras et une tournée dans toute la France au printemps.
Au retour de cette tournée chez l'agitateur, Twice s'est remis a composé en vue d'un nouvel enregistrement et prépare un live pour une nouvelle tournée ! Attention, le monstre est de retour...
Fred : Basse // Samy et Jean-Guillaume : Guitares // Booga : Chant // Lionel : Batterie
Twice
Biographie > Deux fois
Twice / Chronique LP > It all depends hate or love
Ce premier album de Twice démarre sur les chapeaux de roue ! Ue intro très courte avec un rythme de batterie dévastateur et c'est le reste de la formation qui enchaine avec une énergie qui annonce tout de suite l'intention du groupe : ce disque ne fera pas dans la dentelle, et c'est tant mieux. La voix est boostée comme jamais, telles un rouleau compresseur, les guitares accordées très bas fracassent tout, ça fait mal. Ce "Sign of life" au tempo très lourd sans tomber dans l'ennui passe tout d'un coup, à la manière d'un Deftones des grands jours, dans une ambiance dérangeante et on ne peu plus calme, avec des petits larsens et des symbales légères ...et c'est reparti avec des hurlements, un break, encore une fois la folie reprend le dessus : Twice alterne les ambiances et maitrise très bien l'exercice. Le son est bon, seul petit bémol que l'on retrouvera dans tout l'album, cet accent anglais qui est vraiment trop prononcé quand Booga sature sa voix. Dommage, car le reste est impeccable. "Follow her (If you lve her)" démarre à l'opposé de la précédente chanson, intro à la basse, charley insistant, batterie, chant clair et Booga annonce la couleur pour appeler tous les instruments à se lâcher, puis Twice maitrise le tempo, calme le jeu, l'ambiance est contrôlée, mais pas pour longtemps, ça fait mal, le côté malsain fait son apparition, la mélodie est tout de même de mise même quand l'ensemble est énervé. Et c'est aussi une caractèristique que Twice n'a pas omis dans ses compos : la mélodie, sobre et ravageuse, claire et soutenue. Le 3ème morceau "Hanged Man" avec une intro très néo à la guitare, et le chaos entre en action en même temps que tous les instruments ! Ouah, ça fait mal, ça speed, c'est lourd, c'est bon, avec toujours cet accent de mélodie propre au néo dans les guitares ! Le chant va à 100 à l'heure, puis changement de tempo sans pour autant basculer dans une autre ambiance, et toujours à un moment du titre, cette aspect mélodique dans la voix qui est tout de même torturée dans une sorte de complaintes et une série de gémissement. C'est très noir, les rythmes s'enchainent, puissance est bien le mot qui caractèrise ce début d'album. Puissance, mais aussi démence, énergie, noir, tout ce trouve mélangé pour en tirer une recette miracle : Twice. Le 4ème morceau, "I hate myself", tout un programme, reflette bien son titre : dérangeant, malsain encore une fois, tempo très lent, beaucoup de mélodies. Tout cela évoluera au fil du titre dans une hysterie croissante pour finir dans une sorte d'apocalysme. J'adore. S'en suit "My head on the wall" qui démarre sur de grosses guitares néo, une basse slap, cette voix entêtante et surprenante, encore un break de folie, et ce refrain mélodique à jamais avec cette reverb dans la voix qui détruit tout ! Du bon, du très bon même. La fin est très punk avec cette voix déchirée renversant tout sur son passage. "Without love" avec son riff de guitare qui sent le déjà vu et ce refrain encore une fois avec cette voix mysterieuse et débordante de mélodie. Terrible. Envoutant. Efficace. Des cris de femmes et une basse omniprésente pour ce dernier titre "Depends", pour cette fin d'album, Twice décide de finir en beauté avec un chant pur, de petites guitares et puis d'un coup cette force des instruments et cette petit complainte de Booga, c'est génial. Puis c'est le bouquet final où tout le monde se lache et fini dans une ambiance plus que pesante !
Twice réalise un album plus qu'envoutant, disons un disque où se mèle folie et clarté, mélodie et rythme pesant. Une belle performance pour ce premier album des parisiens qui nous prouve une fois de plus qu'il n'y a pas à rougir devant les américains. Gageons cependant que l'accent américain de Booga dans ses phrasés saturés s'améliorera. Ce disque est tout de même une sacrée réussite, et on attend de pied ferme un deuxième disque qui ne pourra pas nous décevoir !