Véritable tent-pole de la scène metalcore planétaire, Trivium est devenu au fil des années (et des albums) la tête de file du genre, un véritable blockbuster qui fait les choses en mode bigger than life avec une production de patrons, un artwork tout droit sorti d'un film de SF hollywoodien à budget colossal et une petite dizaine de titres - dans le cas présent - taillés pour faire sauter la banque et par conséquent concasser les charts (US notamment) comme pas deux. Alors fatalement, calibré, ça l'est, musclé, évidemment, mélodique, pas mal aussi et bien entendu d'une efficacité plutôt redoutable (à défaut de mieux conviendront/objecteront les âmes chagrines).
L'inaugural "Brave your storm", l'éponyme "Vengeance falls" puis le très mainstream "Strife" défilent sur la platine et sans grande surprise Trivium fait à la virgule près ce que l'on attendait d'un album tel que celui-ci... En gros du metalcore aux mélodies fédératrices et qui bénéficie d'une production aussi propre que solide. Net et sans bavure, avec en bonus quelques breaks sulfuriques histoire de bien nettoyer les enceintes après leur passage et une technique, un brin démonstrative certes, mais qui démontre que les gaziers ont un savoir-faire qui ne se réduit pas au service minimum. Par contre, d'un point de vue créatif, ça ne va pas bien loin, en témoignent des titres du calibre d'un "No way to heal" ou d'un "To believe" qui recyclent à l'envie ce que le groupe sait faire de mieux...
Un détail qui ne trompe pas, aucun morceau en dessous de 4'10 ou au-dessous de 6 minutes (ce qui est convenons-en une durée tout à fait raisonnable). Mais également la preuve que tous les titres signés de la main de Trivium se ressemblent tant du point de vue de leur forme que de leur fond. Mais à la manière d'une major du septième art, les Américains donnent à leur public ce que celui-ci leur demande. Sans déroger une seconde à leur ligne de conduite, quitte à empiler des morceaux dont aucun ne ressort jamais du lot, ni génial, ni médiocre, d'une constance à toute épreuve mais refusant la prise de risque comme s'il s'agissait d'une maladie vénérienne ("At the end of this war", "Villainy thrives"). Et s'il apparaît sans la moindre aspérité, bien que très lourdement armée (merci les deux petits torpilles que sont "Through blood and dirt and bone" et "Incineration : the broken world" logées vers la fin de l'album), Vengeance falls ne cherche jamais à dépasser ses propres limites.
S'il est conçu dans les moindres détails comme un produit destiné à cartonner les charts, ce nouveau Trivium n'en demeure pas moins clairement en deça de leur précédent opus In waves, malgré cette puissance de frappe toujours assez redoutable et une jolie envie d'en découdre. Ne reste plus qu'à y aller franchement niveau "songwriting" la prochaine fois.
PS : l'artwork est par contre méchamment classe...
Vengeance falls
Brave This Storm
Vengeance Falls
Strife
No Way To Heal
To Believe
At The End Of This War
Through Blood And Dirt And Bone
Villainy Thrives
Incineration: The Broken World
Wake (The End Is Nigh)
Vengeance Falls
Strife
No Way To Heal
To Believe
At The End Of This War
Through Blood And Dirt And Bone
Villainy Thrives
Incineration: The Broken World
Wake (The End Is Nigh)
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Pas encore de commentaires