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Diaporama :
Gojira + Klone @ Koko
8 photos
Soirée métal français au Koko. En effet ce n'est pas tous les jours que 3 groupes français, qui plus est de métal se retrouvent en tournée chez les ro...
Numéro :
Mag #42
Ce Mag #42 est un peu particulier car écrit en grande partie en mode confinement, partagé entre l'écoute intensive des albums permise par le télétravail et nos enfants, on a jonglé avec le réseau mondial pour collecter des interviews et vivre des concerts depuis chez nous (ou pas, celui de Kvelertak, c'était dans le monde d'avant). Ce numéro est particulier également car on a encore plus mis en lumière quelqu'un qui vit souvent "Dans l'ombre" à savoir Jouch (musicien chez Agora Fidelio, Naïve... mais aussi graphiste de talent).
"Les Trepalium cesseront-ils un jour de nous surprendre ?", cette phrase est la première de la chronique de leur précédente galette (Voodoo moonshine), c'est aussi celle de ce From the ground. Entre les deux, outre les 5 années, le combo a vu passer un nouveau chanteur dans leur antre, KK est parti se consacrer totalement à Grim Reaper Ride et c'est une vieille connaissance croisée sur les routes qui a déboulé, à savoir Renato qu'on a déjà entendu au sein de Flayed et God Damn. Son chant a beau être musclé, il reste clair et donc la teinte de l'ensemble n'est plus du tout death, les instrumentations gardent un peu de métal mais jouent davantage sur le groove et la folie pour accompagner le nouveau frontman. De par sa relativement courte durée (une petite vingtaine de minutes), ce skeud assure clairement une transition entre le vieux Trepalium et l'actuel qui résonne davantage rock, alternatif ou stoner selon les moments car si ça continue de parfois taper sévère, quand il s'agit de définir un style et comme dirait Nikos Dégolas "seule la voix compte". Tout ça pour dire que Trepalium surprend encore, l'ensemble est plutôt sympatoche mais ce n'est plus tout à fait Trepalium alors il va falloir un temps d'adaptation et ne pas trop chercher à comparer avec ce qu'ils faisaient avant... parce que ça, c'était avant. Pour autant, ça reste suffisamment différent de tout le reste pour être intéressant, on va donc continuer de creuser...
Les Trepalium cesseront-ils un jour de nous surprendre ? Si le groupe est connu pour mettre une grosse dose de groove dans son death metal, ici, à l'ouverture de Voodoo moonshine on a l'impression d'être au cirque avec une fanfare télescopant les rythmiques les plus brutales. Cette volonté de foutre le bordel dans son métal, Trepalium l'assume et enfonce le clou avec d'autres surprises comme ce piano impromptu tout droit sorti d'un Charlie Chaplin sur l'évocateur "Blowjob on the rocks" (ou en intro sur la bouillie "Possessed by the nightlife"). L'ambiance est donc au mixage absolu d'un tas de trucs qui ne vont pas forcément ensemble, et c'est un tour de force que d'en faire des titres qui tiennent la route. Ce n'est pas tout à fait en adéquation avec l'artwork (signé Strychneen Studio) mais les Poitevins s'en soucient guère, je les soupçonne même d'avoir voulu garder l'effet de surprise pour décontenancer l'auditeur assoiffé de death metal qui aura vu que Joe Duplantier (Gojira) participait à l'aventure ("Damballa's voodoo doll") ainsi que Matthieu Metzger (multi instrumentiste qui oeuvre à des tonnes de projets dont Klone) et plein de zikos venus d'ailleurs pour apporter des sons différents.
Formation phare (du moins en théorie) de la scène death hexagonale, Trepalium avait jusqu'alors toujours (à tort ?) échappé à une chronique dans nos pages. Mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est à l'heure de son quatrième album que le groupe vient tambouriner un peu plus fort à la fenêtre du terrier, imposant de fait un décryptage de son dernier-né, H.N.P sorti quelques mois plus tôt. Un disque de metal technique pur qui s'évite les poncifs du bourrinage alpha/beta/gamma intempestif pour se trouver un propos cohérent et plutôt bien ficelé. Par contre pour l'originalité ou l'inspiration débordante d'inventivité on repassera quand même plus tard.
Pilier du collectif/label Klonosphere (Klone, Jenx, Memories of a Dead Man...), le groupe livre ici un condensé de death groovy, assez puissant et parfaitement cohérent ("Let the clown rise"). Des morceaux d'une belle efficacité (auxquels on adjoint une très solide reprise de Pantera ("I'm broken")), plutôt très bien produits mais qui souffrent quand même un peu de la comparaison avec ce que nos voisins européens (et notamment nordiques) ou nos amis d'outre-Atlantique peuvent régulièrement nous balancer dans les conduits. Notamment avec toute la scène Djent/metal technique qui déverse sa technicité de pointe depuis quelques temps, mais également une puissance de feu suffocante et pas mal de variations innovantes.
Pour celle death-metal franco-française, c'est suffisant et au final, H.N.P s'écoute sans déplaisir. Et s'il a du mal à soutenir la comparaison avec nombre de contemporains étrangers (plus puissants ou plus efficaces ou plus virtuoses ou tout simplement les trois à la fois les rendant plus brillants), Trepalium reste propre, net et sans bavure, quoiqu'un peu fade tout de même sur la durée. Mais sait-on, en France tout du moins, réellement faire beaucoup mieux à l'exception près d'un certain groupe natif de Bayonne et trônant actuellement au sommet de sa catégorie musicale? Pas si sûr.
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