Toothgrinder - Phantom amour Il faut battre le fer quand il est chaud et après un premier opus très bien accueilli, Toothgrinder n'a pas pris de vacances pour enregistrer la suite immédiate de ses aventures. L'artwork très proche du précédent (toujours un animal étrange entre l'élan et l'éléphant) rassure les fans de la première heure, le quintet n'a pas changé grand chose, évoluant toujours dans un métal alternatif, plutôt inventif où les mélodies ont plus de poids que les parties gueulées. Ça ressemble bien plus à A Perfect Circle qu'à Dillinger Escape Plan comme on a pu lire parfois (juste parce que les gars viennent aussi du New Jersey...). Belle voix (aussi à l'aise en clair qu'en énervée), beaux effets, parties ultra travaillées, dynamiques réfléchies, parties posées très délicates, Toothgrinder aurait pu être un très bon groupe d'indie rock s'il n'avait pas décidé d'écraser les pédales de disto et de métalliser certains passages. On peut tout de même leur reprocher quelques moments un peu trop évidents ("Red") ou trop produits ("The shadow"). L'ensemble dénote cependant suffisamment de la production métalcore actuelle pour garder un intérêt plus élevé que le tempo moyen de ce beau Phantom amour.