J'y étais. Comme beaucoup d'autres venus de la France entière, de Suisse, d'Angleterre, de Belgique... j'y étais. Ce mardi 5 juin 2001 restera graver dans nos mémoires pour longtemps, certes je n'ai aucun point de repère, aucun moyen de comparer ce concert vécu à un autre puisque c'était le premier mais voilà, j'ai eu l'impression de rêver, d'être ailleurs, d'être déconnecté du monde réel. Ce voyage onirique passe par la musique mais aussi par les images (certainement signées Adam Jones) diffusées tout au long du "concert" sur un écran géant derrière le groupe. Un groupe qui est là pour jouer sa musique et non pas pour se mettre en avant dans les lumières, ainsi le messie Maynard dont chaque mot, chaque geste, chaque regard vers le public est accueilli par celui-ci comme une sainte offrande, est campé devant un "petit" écran, sur quelques mètres carré où il chante, en transe. Il ne les quittera qu'au moment de quitter la scène et de saluer une dernière fois le public. Seul le fait de se dévêtir peu à peu de ses habits de cuir (veste, gaine, pantalon) ramène MJK à autre chose que la musique qu'il vit et nous fait vivre. Musicalement, que peut-on dire si ce n'est que l'on doit frôler la perfection de l'interprétation de titres géniaux ? Vivre un concert de Tool, c'est entrer dans un état second, tout quitter pour s'abandonner à quatre musiciens et les en remercier.
Tool au zenith (juin 2001)
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