To-Mera a été formé par Julie Kiss et Lee Barrett (Extreme Noise Terror, Mussolini Headkick) à la suite de leur départ du groupe de métal progressif hongrois Without Face. Souhaitant allier classique, jazz et metal To-Mera enregistre une démo en 2005 contenant les titres "Dreadful angel" et "Born of ashes". Après un bon acceuil de la presse et de webzines, le groupe signe un deal avec Candlelight. Leur album Transcendental a été enregistré en Londres et la Hongrie, avec Brett Caldas-Lima aux manettes.
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Octavia Sperati and To-Mera @ The Underworld
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To-Mera et Octavia Sperati ce soir à l'Underworld... À voir et à écouter......
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lp :
Delusions
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Métal > To-Mera
Biographie > Too Mera
Review Concert : To-Mera, To-Mera à l'Underworld (mai 2007)
To-Mera / Chronique LP > Delusions
Après l'excellent et innovant Transcendental, To-Mera enchaîne avec un Delusions qui s'annonce difficile à plusieurs point de vue, trouver un successeur à la pièce maîtresse qu'est Transcendental et changer de clavier suite au départ d'Hugo Sheppard. Enregistré en 2007 et sorti début février 2008, Delusions porte assez bien son titre, c'est en effet une certaine désillusion : il manque à cet album un peu de claquant, un peu de brillant, un peu à l'image de la pochette en fait, pour en faire un bon second album, mais en l'état on reste sur sa faim. Delusions s'enlise un peu et enchaîne quelques plans de mauvais goût, par exemple "Inside the hourglass" avec ses choeurs qui ressemblent à du mauvais Therion tout en étant plus kitch, ou encore "The glory of a new day" avec son intro lente qui décolle sur un piano qui fuit à toute allure, avec quelques écueils, un titre potentiellement excellent mais assassiné par une caisse claire horrible et ennuyante à souhait qui martèle tel un singe épileptique.
Heureusement To-Mera se rattrape avec des titres beaucoup plus accrocheur, tel "The lie" avec sa guitare Meshuggahesque et son riff progressif, une voix feutrée qui monte par accoups, l'ensemble surgit tel un bolide, déluge d'arpèges, montées, descentes de gammes, bordel ambiant, avec un fond solide et titanesque, pont avec une ambiance dramatique perfectionnée. Synthé avec un son magmatique, "Mirage" a du potentiel au départ, mais passe d'un Jean-Michel Jarre dopé aux amphétamines à un piano jazzy sous perfusion, Julie Kiss sussure plus qu'elle ne chante ce qui est bien dommage, le reste du titre prend plus de consistance, avec deux solos coudes à coudes du plus bel effet, d'un synthé qui joue du Pitchshifter à merveille et d'une guitare à dix doigts.
Après leur concert à l'Underworld (voir To-Mera à l'Underworld (mai 2007)) où le groupe a joué quelques titres du nouveau album, la surprise (ou la déception, c'est selon) n'est pas si grande, juste une sorte de résignation.
To-Mera / Chronique EP > Transcendental
Jazz-Metal ? Késako ? Encore une étiquette immonde et inutile ne servant qu'à couvrir le vide qu'elle incarne, surement mais pas seulement. Le truc qui met la puce à l'oreille, forcément, ce sont ces parties de basses influencées de manière tellement évidente par Jaco Pastorius, qu'on s'attend à entendre surgir une reprise de "Portrait of Tracy" au prochain titre. Des passages de piano dissimulés à gauche à droite, des harmonies fort peu communes pour des compositions dites "métal", To-Mera transcende partiellement le genre, au point d'appeller son album Transcendental. Du Mathcore ultra-précis et ultra-enharmonique de Dillinger Escape Plan aux passages Jazzcore de To-Mera il n'y a qu'un pas, très vite franchis, une basse fretless, une rythme de batterie diffus et subtil, passages acoustiques, To-Mera sort le grand jeu de la composition. À ce petit jeu "Dreadful angel" utilise toute la panoplie imaginable, une profusion d'idées à faire pâlir un keupon. Au rayon jazz c'est à "Obscure Oblivion" que revient la palme, guitare manouche, piano au fond d'un bar, l'ensemble est posé sans prétention.
Breaks acharnés, passages techniques, To-Mera pourrait faire l'impasse sur l'essence même de la musique comme certains et en oublier la finalité. Intro lente et articulée, "Born of ashes", comme de nombreux titres de cet album, profite de passages acoustiques magiques et de cette voix réconciliatrice. S'il y a une seule constance dans la musique de To-Mera, c'est bien la voix de la chanteuse, Julie Kiss adoucit cet amalgame parfois alchimique et y ajoute un fil rouge auquel se raccrocher lorsque tout le reste défaillit.
Ce qui sauve To-Mera de l'écueil dans lequel tombe nombre de formations dites jazzcore, jazzmétal ou toute autres appelations que les groupes se donne eux-mêmes, c'est le fait d'avoir malgré toutes ces dérives frénétiques et passages jazzy, d'avoir su conserver une structure habituelle au sein de leur chansons et d'avoir une chanteuse ayant les pieds sur Terre.