Thursday - No Devolución Mariage d'un pote plutôt rock n' roll et surfeur à ses heures, côté musique, j'espère prendre le soleil de la Californie avec des oldies (Beach Boys, Eagles...), pourquoi pas des trucs plus récents même si je n'attends pas Chokebore ou Hawaii Samurai... Pas de bol, le DJ semble totalement bloqué dans les années disco, la soirée fut donc très longue pour mes oreilles... Histoire de leur faire subir un lavage complet, je me goinfre donc aujourd'hui de Thursday ! Depuis leur signature chez Epitaph, ils ont repris un rythme de croisière (même si la promo nous a oublié sur Common existence en 2009) et on a un peu de mal à suivre ce nouveau tempo car No devolución est sorti il y a déjà 5 mois !
Toujours avec Dave Fridmann à la production, Thursday a encore arrondi les angles et quasiment gommé tous les aspects "hardcore" de ses compositions qui sonnent bien plus "pop" par le biais des mélodies suaves, la rondeur de la basse, les délicates distorsions restent des éléments du jeu des Américains qui ont cette fois-ci insisté sur le côté progressif de leur écriture. Comme les formats sont relativement courts (tous sous les 5 minutes 2 secondes sauf l'ultime "Stay true" forcément épique), c'est dans le choix des sons et les petits ajouts qui font l'ambiance (nappes de claviers, samples et pourquoi pas un accordéon sur "A Gun in the first act" !) et les constructions (qui osent les échafaudages et évitent certains plans trop simples) qui donnent cette impression d'un rock cosmique (l'alambiqué "Sparks against the sun", le religieux "Empty glass"...). L'ensemble n'est pour autant pas près d'aller fourailler avec Porcupine Tree mais je suis prêt à parier que Steven Wilson apprécie particulièrement No devolución. Les férus de passages chaotiques en sont un peu pour leurs frais même si deci delà Thursday conserve son appétit pour la destruction des jolies petites choses qu'ils batissent tranquillement ("Past and future ruins").
Un groupe culte qui ne fait pas du surplace, qui réussit à approfondir des aspects de sa musique sans abandonner pour autant les autres et qui le fait bien, ce n'est pas courant... Visiblement dopés par leurs nouvelles libertés (apportées par Epitaph ?), les Thursday ont encore assuré.