Quintet méchu originaire de Pennsylvanie, This Or The Apocalypse explore les recoins polyrythmiques du metalcore. Après un premier opus auto-produit, le groupe signe chez Red Sea Recordings pour la sortie de Sentinels en 2006. De plus en plus connus dans la scène régionale, le groupe signera après la tournée avec Lifeforce Records, label qui lancé la carrière de Trivium notamment. Monuments voit donc le jour en 2008 sous de bonnes auspices !
This Or The Apocalypse
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This Or The Apocalypse / Chronique LP > Monuments
C'est tout frais signés chez Lifeforce Records que This Or The Apocalypse fait son retour discographique après Sentinels qui, en 2006, avait soigneusement évité l'Europe. Maintenant au chaud chez les responsables de la success story Trivium, le groupe peut envisager soigneusement son avenir scénique. Surtout que son mathcore teinté de metalcore avait émoustillé ces demoiselles sur les routes américaines. Quoi de plus normal donc d'enfoncer le clou et de se présenter, cette fois sur un public cible élargi au vieux continent, avec un album mastoc, cimenté de partout avec des jointures propres.
C'est la route qu'emprunte le combo américain sur trois premiers titres fougueux et garnis de breaks déboussolants. Malgré un chant décidément bien en retrait face à un batteur poulpesque, les structures polyrythmiques font leur effet, sans toutefois atteindre un génie de référence. À l'instar de l'introduction de "Two wars", le break de "Monuments" se la joue Meshuggah-like, le down tunning en moins. Derrière ses fûts, Grant McFarland (retenez ce nom) aligne les plans migraineux, exaspérant de facilité. Le plus aérien "We are debt" ne change pas la donne, c'est la rythmique qui prend le dessus et c'est dommage quand on prétend justement à la cohabitation, ou au moins la juxtaposition, de technique et mélodie. Un paradigme osé au résultat décevant, tant la suite de l'album touche le fond. Les riffs doublés à la tierce/quinte sont l'antithèse de l'innovation et du goût du risque alors que les structures chamboulées des titres ne donnent que peu de repères à un auditeur qui finit logiquement par déclarer forfait. Poussant la gageure jusqu'à superposer trois lignes de guitares pour un effet brouillon garanti ("Architeuthis"), le combo se perd en digressions techniques. "Manua Kea" nourri un espoir de cohésion mais à l'image d'un album démonstratif et uniquement démonstratif, on perd en intérêt, tout simplement.
En voulant frapper fort, This Or The Apocalypse a manqué la cible. Pour les amateurs du style, mieux vaut se diriger vers des formations comme Architects qui ont su synthétiser avec beaucoup plus de talent les penchants à la fois techniques et mélodiques de la scène métal contemporaine.