En 1996, quand Trent rejoint Mindstorm, groupe métal de Pont-A-Mousson non loin de Nancy, la formation change de nom pour devenir Tawn. 4 lettres pour une multitude de définitions, 5 musiciens pour un style : faire du Tawn. Du line-up original qui sévissait dans le genre rapcore fusion en hommage à Silmarils et surtout Atomic Kids (groupe culte de Nancy précurseur de la fusion made in France au même titre que Lofofora ou Oneyed Jack) ne subsiste que Trent au chant et Kim aux guitares. Au fil du temps et des changements de personnel, Tawn s'est stabilisé et s'est découvert, assumant dorénavant son propre style, digérant ses influences qui ne sont pas que musicales, mais aussi cinématographiques et littéraires. Tawn se ferait chié à ne jouer que dans un cadre musical...Tawn est libre et emmerde tout le monde, il fait sa musique pour lui, 5 caractères qui se fusionnent dans un groupe hors norme. Et au final, c'est le feu d'artifice. Auteur de quelques démos, c'est bien sur scène que le groupe s'affirme. Tawn vit pour la scène, c'est évident. Le groupe a d'ailleurs partagé les planches avec Crazy Town, Anonymus, Autour de Lucie, Notorious, Masnada, Psykup, Watcha, Carc[h]arias... Du beau monde quoi. Enregistrée durant l'été 2001 "at home", la nouvelle démo du groupe mérite beaucoup d'attention, et on ne sera pas étonné de retrouver les 5 musiciens un peu partout en France...
Aprés pas mal de mouvements internes, Tawn sort un premier album autoproduit à la fin du mois d'août 2005 : ReConNaissance.
Infos sur Tawn
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Liens pour Tawn
- Tawn.fr.st: site officiel (281 hits)
- tawnmusic: Myspace (264 hits)
Liens Internet
- Rezomusique : un annuaire consacré à la musique
- reuno.net : webzine culturel
- Glaz'Art : site officiel
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Tawn / Chronique LP > ReConNaissance
Depuis 2002, pas mal d'eau a coulé sous les ponts et Tawn a subi de nombreux changements de line-up, enfin stabilisé autour de Trent et Kim, il leur aura fallu prés de 2 ans pour financer l'enregistrement puis la sortie de ce premier opus (ReConNaissance) qui en appelle d'autres puisqu'il est sous-titré "partie 1 : Naissance". Il a fallu plus de 9 mois pour cette naissance qui devrait amener la ReConNaissance et avec le jeu des majuscules, Tawn nous donne idée de son talent à brouiller les pistes... L'artwork (dans son intégralité), quant à lui démontre que le groupe soigne son image et a su au mieux utiliser le temps de gestation... Musicalement, là aussi ça fait un bail que les compositions tournent : "Enfer ordinaire", "Henri Death" ou "B.O.S.T." ne sont pas inconnus des amateurs de Tawn puisque ces titres sont parus (dans une version un peu différente) sur leur précédent EP. Bref, tout ça fleure bon le "changement dans la continuité" (sic) et personne ne s'en plaindra car Tawn déboule ici avec un son en béton et une bonne dizaine de titres qui jouent toujours sur le double registre gentilles mélodies / riffs dans ta face et utilisent toute la palette à dispo pour passer de l'un à l'autre (amuse toi à compter les changements d'ambiance de "Exode lunaire"). Tawn explore de nombreuses directions et si certaines ne sont pas forcément bonnes ("Ce que je"), la plupart sont excellentes ("Peter Pan", "Hostie X") et celles prises par les instruments sur les deux titres "particuliers" sont rafraichissantes, que ce soit l'interlude voyageuse "Pen sia" (avec des voix utilisées comme des instruments à part entière) ou le final spatial "524".
Tawn devrait doucement se faire une jolie place dans le métal national dans un rayon où les étiquettes sont bannies, avec ce premier effort, ils ont beaucoup appris et leurs (mes)aventures leurs serviront pour le futur... Et quand on sait que "Sagawa" ou "Peter Pan" sont des titres assez récents, on ne peut qu'être trés optimiste pour leur enfance discographique.
Tawn / Chronique EP > Tawn
Six titres composent cette démo version Tawn 2001. 6 titres empruntant plusieurs voies, 6 titres qui font l'identité des mussipontains. Core ouvert, c'est ainsi qu'ils définissent leurs morceaux. C'est pas compliqué, Tawn, on adore ou on déteste. Moi, mon parti est pris. Les chansons du groupe procurent des sensations qui ne peuvent pas laisser indifférentes. Après une intro instrumentales qui se découvre petit à petit avec des claviers envoûtants et des guitares arabisantes laissant place à des riffs métalliques, le premier véritable morceau fait son entrée. Et pas n'importe quel morceau : "Feel my pain", chantée en anglais et en français. Les mots (maux ?) prennent tour leur sens avec cet accompagnement musical quelque peu candide et presque innocent. Chaque note prend une ampleur encore plus forte alors que le morceau défile dans le décompte du temps. Les mélodies sont quasi omniprésentes, c'est beau. Inclassable mais beau. La magie Tawn commence déjà à prendre forme. La suite ne fera que confirmer le bien que l'on pense du quintet, avec le démoniaque "Hibakusha", titre métal fusion diaboliquement efficace. Le chant est rappé, la basse slapé, l'explosion est attendue, et quelle explosion ! Ça calme ! Encore une fois, les textes ne sont pas dénués de sens (la bombe H en est le thème qui se décline). La suite n'est est pas moins interessante avec "Bost" (Bitch Original Sound Track) morceau très noir au départ très lent, assez glauque pour finir avec une brutalité ressentie aussi bien dans les textes que dans la musique. Tragiquement splendide. Tawn, c'est une émotion toutes les secondes. Tous les musiciens sont dans une symbiose qu'ils ne forcent pas à partager. C'est à l'auditeur de faire l'effort d'aller vers eux, et le jeu en vaut la chandelle. Le summum de la partie "core" de Tawn se situe dans "Grind", où tout est dit dans le titre. Voix des cavernes accouplée à des effets très particuliers, grosse artillerie derrière, encore une fois, on est surpris dans le bon sens du terme. Tawn se fout des préjugés et des "dires" des gens, c'est sûrement pour ça et certainement pas pour être opportuniste que le groupe joue "Panne des sens", sorte de rap lancinant lent et mélancolique où les samples sont omniprésents. 4 chants : Trent, Kim, Sana qui vient du R'N'B et G-rem de Masnada, le tout réunis pour la même cause. Le morceau est émotionnellement énorme, les sensations se font de plus en plus fortes. A la fin du disque, on peut rester figer quant à la qualité des compos de Tawn, Terrific Amusment Without Nonsense.
Tawn est un véritable univers à découvrir. Il faut le prendre tel quel, faites vous plaisir car moi j'en ai pris du plaisir à vous parler d'eux.