Slave to the Empire Boooooom !!!! Voici la première réaction de votre humble serviteur une fois Slave to the Empire enfourné dans sa platine ! A l'écoute du titre éponyme, j'ai bien l'impression que tout y est : le rythme, les riffs, les refrains accrocheurs, la basse vrombissante, la batterie qui dévaste tout sur son passage, le solo qui va bien (qui va très bien même) et la voix métalliquement mélodique. Tout ce que j'aime. Les gars de T&N respectent les codes du heavy rock comme il se doit. Et même si ce n'est pas novateur, la bande de George Lynch tient bien la route. Mais, euh, il y a un problème, je viens de chroniquer non pas un album, mais un seul titre, excellent au demeurant.et la suite me direz-vous ? Pas de panique, j'arrive.

Je rassure le fan de heavy que tu es, le reste de l'album est une super-position de tubes en puissance. Que ça crapule du côté des ballades ("When eagles dies", "Alone again") ou que ça envoie du heavy rock sévèrement burné (le Van Halenien "Tooth and nail", "Mind control", le puissant "Kiss of death", "Access denied"), l'ensemble est homogène, même si tout ne saute pas à l'oreille dès la première écoute. La production est tout simplement énorme, et dessert de la meilleure des façons des compositions techniques et tapageuses. Cet album contient huit compositions du groupe ainsi que la reprise de quatre titres de Dokken (notons que l'ossature du groupe est articulée autour des ex-membres de ce groupe pilier du heavy metal US) avec quelques invités prestigieux au microphone : Sebastian Bach (Skid Row), Tim Owen (Judas Priest), Doug Pinnick (King's X) et Robert Mason (Warrant). Les zicos (expérimentés) sont au top, les mélodies pleuvent en même temps que les riffs puissants et inspirés, et le feeling semble la ligne de conduite number one de T&N. Comme si le groupe avait décidé, pour un premier jet, de se faire plaisir, tout simplement.

Slave to the Empire n'est peut-être pas le disque de l'année, mais il a le mérite d'exister et de surtout de communiquer de bonne vibrations pour les amateurs d'un style qui semble retrouver un second souffle depuis quelques années. Les allergiques aux guitares munies de vibratos et les réfractaires aux vocaux parfois perchés passeront leur chemin. Les autres passeront un bon moment (au sens propre comme au sens figuré) à l'écoute de Slave to the Empire et prieront pour le groupe soit programmé lors d'une prochaine édition du Sonisphère ou du Hellfest.