A Swarm of the sun - Zenith On n'avait plus trop de nouvelles d'A Swarm of the Sun après cet excellent EP sorti en 2007 qu'était The king of everything. Nous voici désormais rassurés avec Zenith, tout droit débarqué de la fabrique à merveilles post-rock/métalliques suédoises qu'est le Version Studio (studio/label de Come Sleep, Lingua, Vaka, Kausal...). En fait le groupe était toujours actif, mais préparait simplement dans son coin rien moins qu'une petite bombe à (dé)fragmentation sonique. Patiemment, sans se presser, les nordiques ont façonné pendant plusieurs mois, dix pépites à l'intensité mélodique brûlante plongées au coeur d'un volcan émotionnel qui, du très beau "Lifeline" au sentencieux "The stand", en passant par l'intimiste "This one has no heart" et le surpuissant "Refuge", ne ménagent pas leurs effets de manche. Car les A Swarm of the Sun distillent un mélange émo-rock/metal/postcore de très haute volée et livrent ici quatre premiers titre flirtant avec les limites de la perfection. Avec brio et un savoir-faire irréprochable, de manière à faire en sorte que leur musique soit en prise directe avec l'âme de l'auditeur. La (grande) classe.
Zenith pourrait s'arrêter là, ce serait déjà pas mal du tout. Sauf que le groupe n'a encore pas dévoilé l'essence-même de son album. Climax de son album : le tsunami sensoriel qu'est l'éponyme "Zenith" met le monde à ses pieds. Instrumentations de très grande classe, crescendo éruptif, grand huit post-rock métallique et chant en totale communion avec le reste, A Swarm of the Sun accouche ici de quelques dix minutes trente d'un petit chef-d'oeuvre du genre. Difficile de se remettre d'une telle claque..., c'est pourquoi, les suédois ont opté pour la retenue après l'expansif morceau-titre évoqué précédemment. "Repeater" est donc une ballade lunaire toute en pudeur post-rock instrumentale, une petite pause bienvenue pour reprendre ses esprits avant d'attaquer l'ascension des sommets avec le rageur "The worms are out" et un "I fear the end" en forme de catharsis musicale tout droit débarquée du froid. Entre-temps, le groupe aura offert un morceau plus apaisé ("Lifeproof houses") avant de refermer l'album sur un dernier titre tout aussi ambiant et éthéré : "Reaper". Un ultime morceau à la beauté diaphane qui rappelle encore une fois que rare sont les groupes à pouvoir nous retourner de la sorte. Quelque part entre Cult of Luna, OCOAI et Red Sparowes, A Swarm of the Sun n'est est donc que plus précieux... et son Zenith, inestimable.