Susperia voit plus ou moins le jour en 1998, lorsque Tjodalv, batteur ayant joué avec Dimmu Borgir, partage ses idées avec Cyrus. Susperia sort son premier album Predominance sur Nuclear Blast. Le groupe part alors en tournée avec In Flames, Nevermore, Lacuna Coil, Dimmu Borgir. Le deuxième album Vindication sort en 2002, toujours enregistré aux Abyss Studios, et Susperia quitte Nuclear Blast, leur reprochant un manque d'implication dans la promotion de l'album.
En 2003 Susperia signe avecTABU, un label norvégien, et sort Unlimited. L'accueil réservé à cet album est beaucoup plus important que les sorties précédentes.
Susperia sort ensuite Cut from stone (2007).
Susperia
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Susperia / Chronique LP > Cut from stone
Métal bien bourru teinté de Stoner, Susperia met le fond et la forme avec Cut from stone, onze titres qui oscillent entre diverses influences, Godsmack, Machine Head, voire même Prong ou Mastodon. À vrai dire, difficile de clouer Susperia dans la bonne étagère, même si le groupe se restrient à un spectre étroit.
Démarrage sans ménagement, "Lackluster day" déboule à cent à l'heure, un refrain un peu élimé, une voix un peu fatiguée, mais quand la motrice redémarre, le train Susperia file droit. Le problème de Susperia, c'est bien cet aspect un peu vieillot, pas vraiment old-school, mais un peu heavy-metal, une caractéristique que l'on retrouve même sur le titre semi-acoustique "Distant memory", une sonorité que l'on retrouve tout au long de l'album, phénomène en partie dû à la production de l'opus.
Lorsque la basse de Susperia s'énerve, par contre, c'est un autre univers qui s'ouvre. Ligne saturée, son cradingue, agréable à souhait, "Relapse" montre ses dents et laisse voir son côté sombre ; guitare plus incisive, basse grondante, un chant qui rentre un peu plus dans le gras du sujet, un refrain où les choeurs apportent un vrai plus, "Relapse" lache du lest, donne du mou à un attelage qui s'emballe. "Cut from stone" rappelle un certain titre d'un certain groupe, tout du moins l'intro, le reste est d'une autre trempe, un tempo plus soutenu, et cette voix aiguisée telle un couteau.
Susperia offre des titres homogènes, un son uniforme, et des compositions qui varie autour de ce point commum, un accéléré "Life deprived", un semi-acoustique "Distant memory", une guitare boostée au chorus sur "Under", ou un riff qui tranche sur "Between the lines", Cut from stone n'est certainement pas l'album du mois, mais ça change un peu du brouhaha actuel.