Superbutt : The unbeattable eleven Superbutt avec son The unbeatable eleven frappe un grand coup.
Le premier titre donne le LA, met la barre à des hauteurs hymalaiennes, le manque d'oxygène à les effets totalements opposés à ceux escomptés, "Pionneer" est impressionnant à la fois dans sa fusion d'influences, dans son énergie mais aussi dans sa production, clean et puissante, impossible de reprendre son souffle, les guitares déboulent à toute allure, la batterie est jouer par Shiva et ses multiples bras, le chant est carré et propulse le refrain sur des rails huilés, le -hou la la la-, ridicule sorti de son contexte, est doté ici d'une puissance de feu incroyable. "Pionner" serait-il juste le titre phare placé en tête d'album pour convaincre de la crédibilité du reste et faire pencher la balance ?
Non, malheuresement, The unbeatable eleven mérite bien son titre, puisque les 10 titres restant sont de la même veine, du même acabi, de la même trempe, "Fishmachine", "Eat my brains", même le très atmosphèrique et lyrique "Bonestar", sont autant de clous plantés un à un dans les tympans. Cet album mérite le clou que l'on trouve sur le côté de la boîte, à l'instar de Stud, même si les titres et leur puissance sonore se suffisent à eux-mêmes.
Entre paroles censés -I pumped up my head and now it's all so big- et paroles étendards -I can piss in the pool, I can break any rule-, Superbutt évite la simplicité, tout en gardant quelques paroles simplissimes qui s'incrustent dans le subconscient comme autant de munitions musicales.
Une basse qui claque, entre cocotte funky sur "(Joe de Miro's) Concrete shoes" et quelques gros rythmes binaire à la Godsmack sur l'ensemble de l'album, des guitares qui font barage, l'artillerie des hongrois Superbutt vaut largement celles de groupes américains tel que Chimaira ou American Head Charge.