Je ne sais pas ce qu'il est en est hors du grand Nord, mais dans ma contrée, S.U.P est un groupe culte. Créé aux tous débuts des années 90 (juste aprés Loudblast et Agressor), le combo a changé très souvent de formes, de noms et presque même de styles mais est toujours présent. Aujourd'hui composé de Thierry Berger (batteur) et Frédéric Fievez (basse) qui encadrent le coeur formé par par les frères Ludovic Loez (chant, guitare) et Fabrice Loez (guitare, chant), ils ont en effet commencé leur carrière sous le nom de Supuration qui sort successivement Sultry obsession (1990), une collection d'EPs plus tard regroupés sous le nom de 9092 et The cube (1993). En 1995, à l'occasion de la sortie d'Anomaly Supuration se transforme en S.U.P qui non seulement est un diminutif sympathique mais aussi l'acronyme de Spherical Unit Provided. S'ensuivent Room seven (1997), Chronophobia (1999), Live to live alone (un DVD en 2001), Angelus (2002) et de nombreux concerts (dont une tournée à travers l'Europe avec Anathema). Pour une pige, Supuration fait son retour pour proposer Incubation (2003). S.U.P revient juste aprés avec Imago (2005), lors de la tournée suivante, ils enregistrent un concert qui sort en juin 2007 en DVD : Traces part one. En attendant la suite.
Infos sur S.U.P
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Liens pour S.U.P
- sphericalunitprovided.com: site officiel (303 hits)
- supuration: Myspace (288 hits)
S.U.P discographie sélective
dvd :
Traces part two
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S.U.P dans les blogs
Blog :
Playlist du mois de Novembre 2009
Debouts les morts !!! Cette simple injonction résume à elle seule mon état d'esprit musical de mois-ci. A l'honneur, beaucoup de groupes morts, de cha...
Liens Internet
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Métal > S.U.P
Biographie > Spherical Unit Provided
S.U.P / Chronique DVD > Traces part two
4 ans après avoir livré le premier chapitre, SUP sort Traces part two mais garde la même ligne de conduite en empilant sur ce DVD ce que leurs fans attendent... A savoir deux live et une collection impressionnante de clips venus du passé, il n'y a donc pas trace d'Hegemony, leur dernier album en date sur ce DVD, ce sera peut-être sur une éventuelle partie suivante...
Les menus sont sobres et nous proposent en premier lieu de découvrir le concert Angelus, enregistré par plusieurs caméras en mai 2003 à Lille. Le son est très bon et la courte track-list (6 titres) ne laisse de la place que pour deux morceaux de l'album sorti en 2002 ("Declivis" et "Orcinus"), le reste étant squatté par ce que SUP a peut-être de meilleur en stock ("Ex-animo", "Labimente", "Liberatio"). Les lumières sont travaillées, le montage est agréable même si tous les cadrages ne sont pas excellents, en bref la grosse demi-heure de concert passe assez vite. La deuxième partie est sortie du placard à archives, c'est d'autres moments capturés en concert et intitulé To live alone, toujours capté à Lille (pourquoi se priver d'enregistrer "à la maison" quand on le peut ?), les images datent du décembre 99 alors que le combo ouvre pour Anathema. Le son est correct mais côté visuel, tout n'est pas très net et parfois assez brusque. A noter pour les non initiés que contrairement au DVD To live alone sorti il y a 10 ans, il y a bien du public ce soir-là (les nombreux plans pris depuis celui-ci sont d'ailleurs parmi les moins réussis...), l'ensemble est donc plus chaleureux et vivant que sur leur premier DVD. Enfin, le dernier choix du menu nous envoie à la découverte de Chronophobia au travers de 11 clips ! Toutes ces vidéos sont liées car elles sont construites de la même façon : on a soit les membres du groupe en très gros plan, soit des scènes filmées (où le jeu d'acteur est parfois plus que léger), soit des dessins animés qui se mélangent pour faire passer plus clairement les messages inquiétant des textes où le temps (et l'impossibilité de le contrôler) tient le premier rôle. Rares sont les groupes à avoir mis en image l'intégralité d'un album avec des clips vidéos, il faut dire que c'est un travail titanesque et un peu fou, SUP est un groupe à part qui aime relever des défis sans compter à l'avance les heures et les sacrifices que ce genre de boulot exige, oui SUP est un groupe rare...
S.U.P / Chronique LP > Hegemony
Avec SUP, il ne faut jamais être pressé, si le groupe n'est pas à cours d'idées, il n'a pas toujours le temps (et les moyens) de les ciseler et de les enregistrer comme il le voudrait. On peut être reconnu comme un groupe important par pas mal de beau monde sans pour autant se la couler douce et sortir des albums métronomiquement. Bref, quand SUP sort un nouvel album, il n'est pas le fruit de la volonté d'un label de finir l'année fiscale en beauté mais bien celui d'un travail accompli.
Hegemony ne surprendra pas les amateurs des inclassables nordistes, le mélange des genres est toujours de mise et ceux qui ne supportent pas d'entendre une voix gutturale répondre à des chants clairs ou une voix trafiquée répondre à une autre très pure peuvent changer de disque. Les autres se lanceront dans celui-là avec "Hegemony", une intro très grave et déjà bien stressante... La "March of the neovocyts" qui suit (un des meilleurs morceaux) reprend les textes avec la mise en action des guitares et de la batterie qui donne un autre rythme et lance la machine. Les voix éclairées de "The baleful light" relâchent un peu la pression mais avec S.U.P c'est toujours de ça qu'il s'agit, oppresser et saturer les oreilles de l'auditeur par des ambiances et des sons souvent graves (dommage qu'ils soient parfois surmixés comme la voix de "Death dance"), je préfère quand la tension se fait moins forte et que le chant force moins ou alterne davantage les atmosphères ("Recall", "Sublime sense"). Un des meilleurs titres est "The far horizons" avec une multiplication des approches vocales, des textes qui servent de marteau (Come... come... come... come... come...) et une ambiance assez "prog" (une sorte de Roger Waters version métal ?). Pour nous ramener dans le monde réel, les vagues de "The arrival" auraient été parfaites mais pas à un contre-pied près, elles ne servent que d'introduction à "Dissolution" (qui reprend leurs sons plusieurs fois), un morceau avec beaucoup d'attaques et une dynamique des plus glauques. Non, Hegemony n'est jamais rassurant.
S.U.P / Chronique DVD > Traces part one
Dans le Nord, tout amateur de métal qui se respecte a forcément déjà vu S.U.P en concert, souvent dans les bons coups quand il s'agit d'ouvrir pour un groupe hors du commun (comme Kagerou ce fameux soir) et pas avare de prestations live près de chez lui. C'est donc fort logiquement chez lui, au Splendid de Lille, que Spherical Unit Provided a enregistré le concert qui sert de colonne vertébrale à ce Traces part one. Un riff headbangé à gauche, un compteur fou à droite, le menu laisse un choix imagé, on prend à gauche pour le concert... Ca commence assez brutalement avec "Anomaly", un titre qui a déjà plus de 10 ans mais qui n'a pas perdu de sa vigueur. Sur l'album éponyme, Supuration enchainait avec "Pain injection", il en va de même ici. Le groupe aime en effet conceptualiser ses albums autour de différents sujets et extraire un titre d'un ensemble est toujours problématique. Tout au long du concert, vont donc se suivre des morceaux qui ont un lien entre eux, arrivant par là-même à créer un amalgame entre ces titres et des ambiances pas forcément identiques (un chant plutôt rock pouvant au final se marier avec un autre plutôt death mais c'est aussi ce qui fait le charme de S.U.P). Après deux plages de son récent Imago, le quatuor balance l'intro enivrante de "The Uly-Tohas" (que l'on trouve sur la réédition d'Anomaly parue en 2000) et revient en force avec 3 morceaux d'Imago dans lesquels se fonde "Chronophobia". Le concert se termine dans la lourdeur et la pesanteur d'Angelus avec "Ex-Animo" et "Labimente". L'ensemble ne dure qu'une trentaine de minutes durant lesquelles les musiciens sont souvent à contre jour, plongés dans des couleurs oscillant entre le vert, le bleu avec un peu de orange, avec au centre de la scène un écran pas vraiment cathodique où sont diffusées des images souvent intrigantes... Ces images que S.U.P apprécie et travaille, on les retrouve dans la deuxième partie du DVD qui collecte 5 clips. Les dessins de "Twins", le travail sur le visage et les yeux de "Labimente" (avec la traduction française en sous-titre), le travail de post-prod pas forcément transcendant pour "Les larmes dans l'oubli", le jeu d'ombres sur "Hybrid state" mais surtout l'excellent montage d'images pas vraiment catholiques réalisées pour "Ex-animo" pour illustrer le remix de Division Alpha (combo métal indus nordiste où l'on retrouve le bassiste Frédéric Fievez). Traces part one est là pour les fans qui attendent certainement déjà une "part two"...