SUP : Traces part one Dans le Nord, tout amateur de métal qui se respecte a forcément déjà vu S.U.P en concert, souvent dans les bons coups quand il s'agit d'ouvrir pour un groupe hors du commun (comme Kagerou ce fameux soir) et pas avare de prestations live près de chez lui. C'est donc fort logiquement chez lui, au Splendid de Lille, que Spherical Unit Provided a enregistré le concert qui sert de colonne vertébrale à ce Traces part one. Un riff headbangé à gauche, un compteur fou à droite, le menu laisse un choix imagé, on prend à gauche pour le concert... Ca commence assez brutalement avec "Anomaly", un titre qui a déjà plus de 10 ans mais qui n'a pas perdu de sa vigueur. Sur l'album éponyme, Supuration enchainait avec "Pain injection", il en va de même ici. Le groupe aime en effet conceptualiser ses albums autour de différents sujets et extraire un titre d'un ensemble est toujours problématique. Tout au long du concert, vont donc se suivre des morceaux qui ont un lien entre eux, arrivant par là-même à créer un amalgame entre ces titres et des ambiances pas forcément identiques (un chant plutôt rock pouvant au final se marier avec un autre plutôt death mais c'est aussi ce qui fait le charme de S.U.P). Après deux plages de son récent Imago, le quatuor balance l'intro enivrante de "The Uly-Tohas" (que l'on trouve sur la réédition d'Anomaly parue en 2000) et revient en force avec 3 morceaux d'Imago dans lesquels se fonde "Chronophobia". Le concert se termine dans la lourdeur et la pesanteur d'Angelus avec "Ex-Animo" et "Labimente". L'ensemble ne dure qu'une trentaine de minutes durant lesquelles les musiciens sont souvent à contre jour, plongés dans des couleurs oscillant entre le vert, le bleu avec un peu de orange, avec au centre de la scène un écran pas vraiment cathodique où sont diffusées des images souvent intrigantes... Ces images que S.U.P apprécie et travaille, on les retrouve dans la deuxième partie du DVD qui collecte 5 clips. Les dessins de "Twins", le travail sur le visage et les yeux de "Labimente" (avec la traduction française en sous-titre), le travail de post-prod pas forcément transcendant pour "Les larmes dans l'oubli", le jeu d'ombres sur "Hybrid state" mais surtout l'excellent montage d'images pas vraiment catholiques réalisées pour "Ex-animo" pour illustrer le remix de Division Alpha (combo métal indus nordiste où l'on retrouve le bassiste Frédéric Fievez). Traces part one est là pour les fans qui attendent certainement déjà une "part two"...