Strike Anywhere : Exit English Difficile d'y rester sourd. Les parties mélodiques et la voix chantée permettent de souffler un peu ("Infrared") entre les passages hardcore-punk bien rapides (bien sentis sur "To the world"). Pour peu qu'on aie un fond de culture punk/oï et de hardcore-mélo façon H2O, Strike Anywhere fait partie de ces groupes qu'on ne peut pas et doit pas oublier. C'est vrai, certaines chanson sont beaucoup plus lentes et normées, pratiquement pop, comme sur "New architects", mais il suffit de se plonger dans les paroles de "Fifth estate" ou de "Lights go out", avec son départ batterie plus sec que jamais, la voix énervée, rageuse avec ce brin de mélancolie qui fat le charme, pour savoir qu'on ne s'est pas trompé: "will we fall, will we fight ? (...) blackout againt our rights !". Grosse montée sur la fin de la compo, "here we go there are no saints no patriots, designer gods fullfill their prophecy but they're not talking to me how many false enemies will it take 'til we see", choeurs enh renforts, la claque assurée. Autre perle, "Modern life", décidemment fédératrice avec des riffs restant en tête, ses grosses parties dansantes, ses passages saccadés, son refrain "for the kids", cette chanson rassemblera les esprits les plus divers, les plus mesurés comme les plus enragés.
Strike Anywhere ne se contentant pas de composer de bons cds et d'être un groupe entrainant et militant, il fait office sur scène de bombe à neutrons, mêlant allègrement convivialité, émotions partagées et bras et poings levés.