On a pu dire que le métal à Grenoble restait dans l'ombre et se terrait... Ce n'est plus le cas avec la sortie de la démo éponyme des Strike Back, un groupe qui évolue dans un métal-hardcore proche de la furie musicale. Après quelques concerts, stand-by et changements de line-up de 1999 en 2001, le groupe se compose aujourd'hui de xRomx et de Lio au chant, de xTomx et Stef aux guitares, de Nico à la batterie et de Jee à la basse. Leurs influences sont proches de chefs de files tels que Raised Fist pour le HxC, Point of No Return ou Arkangel pour le métal-hardcore, en passant par Caliban ou Sentence. La démo a été enregistrée à l'Hybreed Studio (Andrew G.) à Paris, et le son est propre pour le style, donnant envie d'aller plus loin... Mais qu'en est-il ?
En 2004, Strike Back devient Stillrise étant donné les légions de groupe s'appelant déjà Strike Back !
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Liens pour Stillrise
- stillrise.com: site officiel (502 hits)
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- Coreandco Webzine : Le zine qui en veut en-core...
- mygmusique.com : webzine rock
Métal > Stillrise
Biographie > ex-Strike Back
Stillrise / Chronique LP > The blackest dawn
Il est toujours délicat de faire la chronique d'un groupe qu'on aime et qu'on voit évoluer au cours des années. C'est le cas de Stillrise, ex-Strike Back, qui nous avait servi une démo prometteuse, ancrée dans la grande famille du metal-core. Avec la sortie de The blackest dawn, sur le label marseillais Customcore, le groupe nous prouve qu'il allie changement et risque, habileté et finesse, sans malheureusement échapper aux écueils traditionnels. Commençons donc par ces derniers : il y a principalement le son, un peu faible pour leur "heavy-metal core" (!), un peu en retrait, qui fera dire à certains que ce n'est pas parce qu'on est français qu'on doit avoir un son trop pauvre. Certes. Mais un album repose t-il uniquement sur sa production ? Ensuite il y a le choix de l'anglais. Stillrise faisait le pari du français (et même de l'italien) sur sa démo ce qui ajoutait une touche d'originalité. Dommage. Bon. Mais Stillrise n'oublie pas ce qu'on aime (enfin...moi) pour autant. Aux départs en trombes, auxquels ils nous avaient habitué, en s'accolent d'autres beaucoup plus métal, également plus travaillés et vraiment mélodiques. Les compos sont également assez longues avec de véritables solos de guitares (vive les guitars heroes ;-) ). On ressent d'autant plus les influence de groupes comme Unearth, Caliban ou Darkest Hour. Pourtant les parties oldschool, si elles se font plus rares n'ont pas non plus disparues comme le démontre avec justesse "Something to hang on" qui donne sérieusement envie de remuer ses petites jambes... Le jeu des doubles voix, aigües et caverneuses, ne s'atténue pas, on retrouve également des passages parlés ("Storm of violence") et des choeurs bien sympathiques ("Seem to be"). On retrouve de bonnes grosses mosh parts et des montées rythmiques viriles ("Burn your Flag", "The rotten corpses"... hmmmmm) un peu partout qui permettront aux killers du pit de faire un peu de gym durant les concerts ; prouvant par la même occasion que le lien avec leur démo n'est pas tout à fait brisé... Au niveau des paroles, on peut dire que non seulement ces garçons écrivent des choses intéressantes (merci d'avoir éviter les sempiternels refrains sur l'unité et le hardcore) mais qu'en plus, ils prennent le soin d'expliquer leur points de vue. Sur "Burn your flag", il semble clair que le titre s'attaque au(x) nationalisme(s), "Drowned in poison" traite de l'alcoolisme ("your bettter days are gone, you are wasting your youth") et "Everything is fake" retourne avec délicatesse les histoires de religion ("eyes too close to the sky, your heart consumes itself..."). Enfin, il serait injuste d'omettre que The Blackest dawn propose réellement une ambiance, parfois glauque, parfois (trop?) froide, aux sons étouffés, envolées violentes et violences exacerbées... Avis aux amateurs, ne passez pas à côté... "the end is so fucking near... the end is fucking here". Pas pour eux, on l'espère.
Stillrise / Chronique EP > Strike back
Rien d'original tout d'abord. Le groupe fait un bon gros métal-hardcore sans compromis malgré quelques finesses parsemées ici et là, à exploiter. Mais indéniablement on est attiré par ces 6 titres qui sont vraiment brutaux. Aussi bien par la puissance dégagée que par la rapidité des compos. D'entrée le ton est lâché avec l'extrait de Mortal Kombat (le jeu) ! Puis c'est la vocifération dès l'intro de "Laisse-moi". La voix gueulée aiguë et les gros cris death sont des atouts importants apportés par chaque chanteur. C'est grâce à cette dualité que le chant ne tombe pas dans la linéarité sans compter l'effet coup de poing des chœurs sur "MCMV" ou "Fierté". En ce qui concerne les paroles, elles restent très personnelles, élémentaires, traitant de la quotidienneté et peu lyriques, mais on les retiendra facilement étant en français (et un titre en italien : "Disprezzo"). Au niveau des guitares c'est plus subtil que ce qui ne paraît. On a droit à des riffs accrocheurs de premier ordre ("Dernière issue", "Fierté") bien maîtrisés, des départs saturés sur les chapeaux de roues, quelques envolées acérées, un ensemble compact, bien calibré et qui tient la route. On appréciera une coupure avec "Dégage" ainsi qu'une introduction du parlé osée et qui fonctionne. Au batteur de cogner comme un sourd, pour une frappe acerbe, des départs affûtés ("Fierté", "Disprezzo", "MCMV") et des montées sans compromis après une bonne grosse mosh part bien méchante ("MCMV", "Dernière "issue"...). Les divers breaks sont efficaces et relancent le déroulement des titres, ce qui évite la routine. Bref, pas de quoi s'ennuyer !
Strike Back envoie du bon gros son, sans compter un jeu de scène enragé, à la limite du sanguinolent [les arcades ouvertes...PJ , -) ] , on reste souvent sur la faim en espérant plus de titres, mais le groupe s'est bien amélioré depuis ses premiers efforts, à quand les prochains concerts de ces acharnés ?