Soulfly - Omen Après un excellent Dark ages (il y a déjà 5 ans !) et un assez bon Conquer voilà 2 ans, Soulfly nous sert un album qu'on oubliera bien vite même si on espère qu'Omen ne présage pas de la suite du combo. En un mot, la galette est poussive. Alors certes, Soulfly va puiser un peu plus loin que son classique métal tribal qui devenait plus que lassant (3, Prophecy) mais prend un peu trop à des comparses (Slayer ou même Gojira sur "Rise of the fallen" !) pour que ça ne se remarque pas... L'album manque donc d'unité, Max cherche bien à attaquer les riffs comme s'il était revenu dans Sepultura ("Vulture culture" ou "Counter sabotage" dont le refrain rappelle des passages de Chaos AD) mais ça ne fonctionne pas vraiment... L'atmopshère oppressante des précédentes livraisons a disparu, la faute peut-être à Marc Rizzo qui est passé en mode démonstration ! On a l'impression qu'il cherche à draguer les meufs du premier rang avec ses descentes de manche et autres tappings tape à l'oreille. Les 2 invités d'Omen n'ont pas la même chance, Greg Pucciato (The Dillinger Escape Plan) se place sur un des meilleurs titres (le "Rise of the fallen" avec ses petits emprunts gojiresques), donnant du punch à l'ensemble alors que Tommy Victor (Prong) reste discret sur le lourd et ennuyeux "Lethal injection" où le soliste de service fait encore pas mal des siennes... Alors que Soulfly est bien plus efficace quand il s'agit de défoncer les portes ouvertes avec des titres slogans, quitte pourquoi pas, à les piquer à d'autres ... Et oui, à la première écoute (décoiffante), j'ai cru que "Bloodbath & beyond" était une sorte de reprise hommage (version destroy) à Midnight Oil quand j'ai entendu River runs red... Le traditionnel instrumental ("Soulfly VII") est là parce que c'est devenu un meuble mais lui aussi n'apporte pas grand chose à Soulfly qui ne devrait pas garder plus de 2-3 titres d'Omen très longtemps dans son répertoire live...