Soilwork - The panic broadcast Un titre et un seul, "Late for the kill, early for the slaughter", c'est ce qu'il faut aux Soilwork pour mettre tout le monde au tapis. Critiqué pour s'être parfois laissé vampiriser par les sirènes des grosses machines US, le groupe semble avoir chercher à se recentrer sur lui-même en compilant sur The panic broadcast ce qu'il savait faire de mieux, ce, malgré un artwork d'un goût particulièrement douteux.
Grosse puissance de frappe, assauts répétés de double pédale, technique aux petits oignons, des brûlots métalliques qui flirtent régulièrement avec les cinq minutes permettant au groupe de soigner ses structures, rien à redire, le nouveau cru des Suédois démontrent que ceux-ci ont toujours la santé, malgré le poids des années et d'une discographie déjà bien fournie. Empilant les parpaings sonores mid-tempo et bétonnant le tout à coups de "The thrill" mélodique mais ravageur ou de "The Akuma afterglow" bien burné, les bûcherons ont décidé de ressembler un peu moins aux grosses prod américaines et d'envoyer du gras à l'ancienne, comme ça vient. Une ogive thermo-nucléaire avec "Deliverance is mine", une bonne vieille séance de trépanation façon "instant suédois" sur "King of the threshold", quelques titres un peu plus "light" ("Night comes clean"), une petite dose de soli histoire de démontrer que techniquement, le suédois est tout sauf manchot.
D'ailleurs, rappelons qu'il n'y pas que des nordiques chez Soilwork puisque Sylvain Coudret est entre-temps venus rejoindre les rangs du gang scandinave et son compère de chez Scarve, Dirk Verbueren. L'alchimie est du reste absolue, The panic broadcast empilant les titres méchamment fuselés sur quarante-sept minutes pendant lesquelles le combo distribue les baffes en même temps qu'il ne s'évite pas quelques petites finesses bienvenues ("Epitome"). Et même s'il cède parfois aux clichés de la facilité mélodique ("Let the river flow"), ce nouveau cru propulsé par le mastodonte Nuclear Blast fait mieux que simplement remplir son contrat, confirmant au passage que non, les Soilwork ne sont pas trop vieux pour ces conneries.