Né en 2005, Sofy Major compte parmi ses 5 membres des musiciens ayant déjà participé à des formations comme 8nop8 et Electric Vein. Evoluant entre screamo, noise et hardcore, Sofy Major n'est pas insensible aux démarches du milieu punk et pratique par exemple le DIY (Do It Yourself). Le groupe, basé à Clermont-Ferrand, s'est déjà frotté (sur scène) à Unlogistic, Gantz, Amen Ra ou encore Mihaï Edrisch. Sofy Major a enregistré son premier EP en octobre 2006 avec Mouffinovitch au Studio du Bruit Libre (Goodbye Diana, Practical Weapon, ...) et l'a fait masteriser par Plume au Studio ELD (Goodbye Diana, Superstatic Revolution, ...). L'objet (éponyme) est sorti en janvier en autoproduction pour sa version vinyle (rouge transparent) et via Argghh!! Records (Goodbye Diana, NoHayDeaz, ...) pour la version CD.
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Liens pour Sofy Major
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Sofy Major discographie sélective
lp :
Total dump
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Waste
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Idolize
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Idolize
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Membrane | Sofy Major
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Permission to engage
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5 years of freaks
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Liens Internet
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Métal > Sofy Major
Biographie > Sophie est majeure ?
Sofy Major / Chronique LP > Waste
Deux ans après Idolize, Sofy Major remet le couvert avec Waste et encore une fois, on n'aura strictement rien à dire de négatif de ce nouveau cru. Le trio aborde cette nouvelle mouture le décapsuleur entre les dents avec "Waste", un titre massue, très Unsane, une basse qui percute, une voix qui prend les tripes, un songwriting de haute tenue et une sacrée entrée en matière. Le reste, c'est l'oktoberfest du noiseux avec une série de titres tout aussi bandants les uns que les autres, une accumulation de moments de bravoures, de riffs qui te percutent la tronche et un groupe dont il est difficile de remettre en cause la force de conviction. Seule la reprise des Les Thugs (meilleur groupe du monde de France) m'a un peu surpris au départ mais avec les écoutes, force est de constater que le groupe a remarquablement réussi à se la réapproprier. Encore un sacré parpaing (dans la gueule) à l'édifice Sofy Major. Et la pochette superbe, totalement en adéquation avec l'esprit du groupe, va rendre l'édition vinyle totalement indispensable.
Sofy Major / Chronique LP > Idolize
Ah Sofy Major..., rien que le nom de ce groupe suffit à exciter mes neurones tant Permission to engage avait été la grosse baffe de brutasse de 2010. Après un split en compagnie des excellents Membrane, des péripéties par palettes (enregistrement aux States avec Andrew Schneider, ouragan Sandy, studio détruit...), le quartet nous livre avec Idolize la grosse baffe de brutasse de 2013.
Dès le premier titre, "Aucune importance", le groupe pulvérise les sceptiques et ravit les afficionados de noise métal plombé : gros son, basse pénétrante, riff tranchant, chant clair semi-aérien et puissance de feu intacte. Les Sofy Major livrent une entrée en matière haut de gamme. La deuxième piste ravit elle aussi les oreilles, avec son feeling hautement desert-rock et son refrain scotchant tandis que "Steven the slow" voit l'apparition de Dave Curran (Pigs, Unsane...) qui vient apporter un net supplément de noirceur et de rugosité sur un titre qui dépareille sensiblement de l'ensemble.
Les moments de bravoures soniques ("Bbbbreak", "UMPKK pt. 2") s'enchainent, l'impression d'avoir affaire à un combo qui maitrise son art dans son entièreté également. Les Sofy Major prouvent également qu'ils ne s'épanouissent pas seulement dans le chaos avec un "Seb" lancinant et anxiogène à souhait.
En conclusion d'Idolize et au rayon des influences revendiquées, Sofy Major rend un hommage cinglant à Portobello Bones avec un 'Power of their voice', de la musique d'hommes avec des grosses bollocks repris par des hommes avec des grosses bollocks. Pour mémoire, le groupe avait déjà repris Tantrum sur la compil' We fucked up our lives. Achat obligatoire donc. D'autant que l'album est disponible pour une faible poignées d'euros sur le Bandcamp du groupe. C'est peu dire qu'il s'agit d'un bon investissement pour votre platine.
Sofy Major / Chronique Split > Membrane | Sofy Major
Quand les terreurs de la scène screamo/hardcore/emo/punk (avec un soupçon de sludge) hexagonale entrent en collision frontale avec les monstres du noisecore à la française, forcément, non seulement la rencontre sonne rétrospectivement comme un évidence, mais en plus, elle promet d'être des plus explosives. Sept titres plus tard d'un split vinyle (+ CD) hautement recommandable (et recommandé), sorti au passage chez une foultitude d'excellents labels activistes de premier choix (Basement Apes Industries, Bigoût Records, Impure Muzik Ocinatas Industries et Prototype Records), on ne peut se résoudre qu'à l'implacable évidence : ça, pas de doute, explosive, elle l'est.
Sofy Major lance les hostilités en posant d'entrée de jeu une première mine : "Ruin it all" dégomme l'assistance avec une grosse dose de hardcore'n'roll acide et salvateur qui rentre dans le gras comme un trépan dans une motte de beurre. Compact, vénéneux et enragé, le groupe maîtrise comme à son habitude parfaitement son sujet et les moments de calme relatifs, sont invariablement relayés par de belles fulgurances HxC au groove rock atomique ("Doomsayer & friends") et à la puissance imparable. 4 titres pour les Sofy et une production béton - en même temps les morceaux ont été enregistré par Laurent Sausol (Crankset) et le tout a été mixé par Andrew Schneider (Converge, Unsane) et masterisé par Nick Zampiello (Cave In, Torche) - on en prend plein les écoutilles et "Some more pills" claque les tympans à la cravache avant que "Once was a Warrior (fan my flame and I'll still be one)" ne vienne définitivement enterrer la moindre velléité critique.
Seulement trois pistes pour Membrane mais suffisamment d'espace pour que leur noisecore abrasif s'exprime à loisir. "Gruesome tale" enclenche la marche avant et fait office de rouleau-compresseur. Une ambiance post-chaotique et un auditeur qui se trouve pris en piège dans une gangue de plomb, la tension est plus que palpable, les déferlantes rock/hardcore/noise se succédant sur la platine jusqu'à enterrer définitivement la concurrence, le groupe fait ce qu'il sait faire de mieux. Un riffing obsédant, une rythmique qui martèle son propos sans jamais s'arrêter, un vocaliste qui harangue un assistance invisible : Membrane est une implacable machine de guerre. Et lorsque résonnent les premières mesures de "Small fires", on sent bien qu'il va encore une fois se passer quelque chose. 8 minutes et six secondes plus tard d'une nouvelle démonstration du genre, on sait. Une ogive thermonucléaire (post)noisecore qui laisse l'auditoire complètement sonné, harassé par l'épreuve de force qu'il vient de s'offrir avec un power-trio au sommet de son art depuis l'album Disaster (paru en 2010). Fatalement, le troisième et dernier titre n'est là que pour conclure les ébats au détours de quelques ultimes coups de reins bien sentis, sur un "Lifeless down on the floor" où les franc-comtois s'offrent un titre un peu plus expérimental, histoire de montrer que bien qu'aguerris dans leur registre, ils peuvent également surprendre un peu. Grosse claque.
Sofy Major / Chronique LP > Permission to engage
Permission to engage, ce n'est pas une interrogation mais une affirmation. Avec ce nouvel effort, un brulôt noise-core'n'roll à la férocité acide ou à l'acidité féroce (c'est selon), Sofy Major ne pose pas la question, bafoue les règles d'engagement au combat et envoie les premières salves avant même d'avoir d'avoir reçu l'ordre de pilonner l'auditeur. Lourdeur super-noïsique, densité sonore palpable, "Sky silence broken" annonce la couleur. On déchire le silence, on met quelques coups de boutoir pour écrémer et on laisse la machine rythmique prendre possession de la psychée de son assistance, avant de lancer la suite, sur des charbons ardents. Laquelle suite permet au groupe, nouvellement signé chez le toujours excellent Basement Apes Industries (General Lee, Membrane, Plebeian Grandstand) (mais également tout une flopée de labels co-producteurs - Atropine Records, Bigoût Records, Prototype Records - du disque ci-présent), d'enfoncer les cloisons auditives avec un "Cobra flanc" guerrier et chauffé au fer rouge. Un peu à la Unsane vs Today is the Day...
Et là, comment dire ça en des termes simples ? Sofy Major déboise les tympans comme personne. Une fois la cible verrouillée, le bombardement de décibels peut commencer et on assiste alors à une véritable épreuve de force sonique. En mode commando, le groupe snipe à tout va ("Reproached & scattered"), arrose les tympans en mode Apocalypse Now version noise-core ("Dearth of all"), en lestant l'ensemble d'un riffing nucléaire au groove incendaire. Solidement "Outillés", les clermontois ont sur ce Permission to engage délaissé le screamo abrasif des premiers efforts pour s'orienter vers une musique toute aussi abrupte mais plus subtile, plus insidieuse également ("Doux Jesus 666"). Armé d'une production assez énorme en son genre, Sofy Major martèle son propos avec force et sans jamais ciller ("Stoom stoom stoom") avant de le faire plus en finesse avec le diptyque ("Non rien..." / "... vraiment pas"), subversif et vénéneux. Entre rock noise-core burné et metal sulfurique, un final aux ambiances de fin des temps en sus ("Eugene"), le groupe livre certainement ici l'album le plus foudroyant de cet automne discographique. Redoutable.
Chronique Compil : Sofy Major, 5 years of freaks
Sofy Major / Chronique EP > Sofy major 2
Après un premier EP et deux splits édités sur de splendides vinyls (le premier partagé avec One Second Riot et le second en compagnie de Her Breath on Glass), Sofy Major effectue son retour avec un nouvel effort composé de 4 titres, distribué lui aussi sur vinyl, au format 12 pouces. Le groupe semble toujours ne pas connaître luxe, calme et volupté. Et cela se ressent sur leur musique, c'est le moins qu'on puisse dire...
Ca ne rigolait pas trop sur Sofy major et ça ricane encore moins avec ce nouveau recueil. De l'atmosphère oppressante et la compacité du "Meurtre à Lezoux" aux diaboliques vapeurs de "Satan", Sofy Major s'est tourné vers des compos plus massives, a ajouté une texture plus dense à ses sonorités et le chant de Bastien s'en trouve moins criard et donc renforcé. Mais l'identité du groupe n'est pourtant pas dénaturée : tempétueuse et tourmentée, la musique de Sofy Major continue de sévir infailliblement sur un territoire screamo-core auquel s'adjoint cette pointe contemplative et tapageuse à la fois, nettement remarquable sur "Endive" et "Satan". Tandis que "Need a spank ?", quitte à paraître plus conventionnel, joue sur des rondeurs bienfaitrices de la section rythmique.
Acteur agissant en toute indépendance et pour qui "intégrité" n'est pas un vain mot, Sofy Major continue de déverser ses écorchures bien particulières auprès d'un public averti... et adresse un signe de vie aux éventuels candidats prêts à se laisser embarquer par leur douloureuse (mais salutaire) expression.
Sofy Major / Chronique Split > One Second Riot - Sofy Major
A l'automne 2007, lorsque les écorchés vifs de Sofy Major partagent une galette (juste avant d'en faire de même en compagnie de Her Breath on Glass) avec One Second Riot, duo non moins corrosif, il en résulte un split livré sur vinyl confirmant l'excellence des deux protagonistes.
Pour détailler le contenu de l'objet, du coté de One Second Riot, "Die elektrish leben machine" et "Into a stranger" seront intégrés à l'album éponyme du groupe sorti quelques mois plus tard, les lyonnais fournissant l'effort de délivrer un titre inédit ("Dead like you") tandis que Sofy Major profite de l'occasion pour présenter trois nouvelles compos. Binôme d'un coté (One Second Riot), quintet de l'autre (Sofy Major), respectivement dix et huit minutes de réjouissances mais des intentions parallèles pour les deux groupes. Et une fois ces considérations purement factuelles effectuées, il serait temps de passer aux choses sérieuses.
Sofy Major, aidé par ses guitares incandescentes et son chant rageur, écorche et malmène nos sens. Sans pitié, le groupe nous embarque dans une spirale où la décadence se taille une place de choix, le tout en déclinaisons plus ou moins salubres : "Mange tes morts" opte pour une lourdeur effroyable, la descente aux enfers est proche lors de "It burns away" et "Désastre" prend un tour que les Portobello Bones auraient bien pu nous servir en leur temps.
Pour sa part, One Second Riot la joue plus en rondeur, quitte à s'introduire en territoire "indus" (de façon très proéminente lors de "Dead like you"), mais cette salvatrice noirceur est belle est bien présente. "Die elektrish leben machine", trépidant de bout en bout et "Into a stranger", savamment élaboré jusqu'à son chaos final présentent des One Second Riot marqués par des influences 80's et aussi intriguant que leurs contemporains de Microfilm ou Doppler.
Sofy Major / Chronique EP > Sofy major
Alors que pas mal d'autres groupes ont déjà emprunté ce chemin (Gameness, Gantz, Mihai Edrisch) ou y creusent leur sillon depuis plus ou moins de temps (Amanda Woodward, NoHayDeaz et même Draft), Sofy Major n'a pas hésité, à son tour, de sauter dans le grand bouillonnement frenchy à consonance émo-screamo-hardcore (et pour le même tarif, je vous rajoute une demie dose de "noisy"). Et force est de constater que les Clermontois auraient eu tord de s'en priver ! Car si par commodité on situe Sofy Major dans le périmètre (géo-musical) des formations susnommées, on peu aussi déplier un planisphère et placer le groupe tout aussi bien à proximité d'Envy, formation japonaise. Et l'idée ne devrait pas trop leur déplaire (j'espère) puisque le groupe, au travers d'une note diffusée en parallèle de sa biographie exprime ses motivations à faire cette musique et sa vision du monde. Rapports humains et à l'argent, DIY, vision alternative de la société et espace autogérés sont donc passés au crible via cette missive. Mais revenons-en au contenu de Sofy major.
Au cours de cette demi-heure, des émotions terribles sont transmises par les musiciens : le jeu de guitares est poignant ("Is there any way out ?"), la batterie semble excédée ("Motionless"), la basse communique ses idées (souvent) noires et le chant rageur se juxtapose à cet ensemble dépressif et envoûtant. Pourtant, Sofy Major parvient à créer des éclaircies ("I'm your demon", "I lost paranoïa") dans ce ciel si encombré. Et à mi-parcours, est placé un morceau lunaire faisant office de long intermède (quatre minutes). Ce morceau, c'est le saisissant "Stalk", (intitulé ainsi car confectionné avec l'aide de Gheat, membre du groupe Stalk) permettant de s'aérer l'esprit avant de replonger dans cette neurasthénie si bien entretenue. Et si bien maîtrisée que l'on se complaira à y revenir en boucle. A peine acclimaté de cette somptueuse parenthèse "Stalk", Sofy Major nous rappelle à son bon souvenir : "I lost paranoia" ne se fait pas prier pour nous écorcher (les oreilles, le coeur, l'esprit, tout ce que vous voudrez). La pénultième piste, "Once upon no time" (sans doute ma préférée) offre un visage légèrement différent du groupe. Ici, Sofy Major prend le temps d'énoncer son idée, de la développer et aussi de s'en détourner quelques instants, sans que cela n'enlève quoi que ce soit au coté abrasif de la composition ni n'en affecte la cohérence. Confirmation faite à l'écoute de "Black scars". Ce dernier titre, bien que démarrant sur les chapeaux de roue, s'étire sur près de six minutes et se termine en quelque sorte en faisant écho à "Stalk".
Sofy Major s'octroi quelques (rares) instants de relâche, et entre de multiples effusions de sang et de larmes, retranscrit des émotions avec ses armes. Car pour le groupe, cette alchimie de musique émotive et corrosive combinée à des paroles incendiées servies par ce chant (screamo) sont bien des armes qui vont droit à leur cible. Alors, il ne vous reste plus qu'à être désignés "cibles" et vous faire dégommer par Sofy Major, en espérant tout de même que vous soyez consentants à ce savoureux supplice...