Bim ! 4 ans après leur EP, A Snake Of June revient le couteau entre les dents. Et c'est une bonne surprise tant on ne s'attendait pas à voir revenir le groupe aux affaires. Et avec un excellent album de surcroît. Double bonne surprise.
Pas de changement de formation, A Snake Of June, c'est toujours deux basses qui raclent tout ce qu'il y à racler, une batterie qui tabasse mais sait se faire plus discrète et un chant qui vient des tréfonds de la gorge. "6 étages", le premier titre, est une excellente reprise de contact : les deux basses entament les hostilités, la voix hurlée fait son apparition et en 3 minutes, le groupe se rappelle à notre bon souvenir avec une piste introductive de qualité. "La cuvée", le deuxième titre, est vraiment étonnant et séduisant. Dans le feeling épuré et cette propension à hypnotiser, ils rappellent Earth, le chant et la prise de vigueur viennent rapidement détourner l'influence de départ pour en faire un morceau à la fois hypnotique et douloureux à entendre, un peu à la manière de Godflesh. Parce que bordel, la musique, quand ça fait mal, c'est mieux. Et c'est tant mieux parce que les deux derniers morceaux montent d'un cran dans la violence et une influence stoner surnage avec "Norrin radd" et "Le bucle", on assiste tout simplement aux deux meilleurs moments de ce nouvel album où A Snake Of June dévoile réellement une singularité qui n'avait déjà plus à faire ses preuves. Le son se trouve alourdi par un réel supplément de décibels et de bidouillages qui "anxiogénisent" le tout pour un résultat vraiment convaincant.
Il est inutile d'ajouter que la pochette est très belle et que l'édition vinyle est super classe. En plus, c''est chez Some Produkt, un label discret et studieux, qui ajoute un bien beau disque à une discographie déjà pas dégueulasse. (Magneto, Mastervoice...).
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Pour pondre un EP de la trempe de A snake of june, il faut avoir une cargaison de talents dans le pantalon et dans les neurones, soit les deux composantes essentielles pour faire de la bonne musique. Car ne tergiversons pas, A Snake Of June fait la nique aux cadors en -core (Neurosis, Unsane) sur ces 4 titres savamment maitrisés.
Dès le premier morceau, A Snake Of June dévoile son identité à la frontière de plusieurs chapelles : un peu noise, un peu hardcore, un peu doom et beaucoup de décibels dans la gueule. Deux basses saignantes et mise très en avant digne d'un The Jesus Lizard, chant hurlé en mode "j'ai bouffé du tigre ce matin", le premier titre intitulé "La montagne est belle" marque les esprits d'entrée. Quand, en plus, le tout semble doté d'un songwriting ingénieux qui tient en haleine l'auditeur sur les trois morceaux suivants, des parpaings "post-quelque chose-core" bien plus subtils que l'intitulé précédent le suggère, on se dit qu'on est pas loin hold-up du siècle : des accalmies bien amenées, une pesanteur exacerbée digne d'une convention de sumos au Japon, des évolutions carnassières et d'autres plus aériennes, des coups de sang épiques qui te chopent à la gorge en mode meute de loup affamée. Cet EP, avec un gros goût de reviens-y, offre assez instantanément quelque-chose de délectable aux petites oreilles.
A snake of june se termine sur une piste assez dantesque qui nous laisse à penser que le groupe ne conçoit pas sa musique comme un tout cloisonné et c'est tant mieux : on entend la troupe de saltimbanques se frotter à un feeling et une fulgurance punk'n'roll diabolique et jouissif. Mention "excellent" sur l'échelle du déboîtage d'épaules du W-Fenec. Signalons que le digipack est super joli, que la pochette est méga-classe et qu'au vu des titres ("Clint is wood"), ces types ont l'air d'avoir pas mal d'humour, ce qui n'est pas négligeable dans un milieu ou on se prend souvent très au sérieux. Chapeau bas messieurs !