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Biographie > fu fu ?


Clément (chanteur), Vincent, Hadrien (guitaristes), Philippe (bassiste) et Charles (batteur) forment aujourd'hui Sna-Fu, nous sommes en 2004 et cela fait donc 4 ans que ce combo de la région parisienne fait des siennes... Démo dont on ne parlera pas, concerts pour se forger une âme, rencontres avec des groupes (Robocop Kraus, Black Bomb Ä, Impure Wilhelmina, Standstill...) et le groupe tape dans l'oeil de Miser Records (Dysfunctional By Choice) et Recap Records (Gameness), deux structures indé qui vont aider les Sna-Fu à enregistrer ce premier EP, Sna-Fu, en 2003, il est distribué à partir de février 2004 par Overcome Records et s'il n'est qu'une première grosse étape pour le groupe qui prépare déjà la suite, il mérite déjà largement qu'on s'y attarde !
Quelques moments de doutes, Cédric remplace Vincent, puis le groupe enregistre son premier album en 2006, il sort le 15 octobre 2007 sous le nom de Tonnerre binaire.

Review Concert : Sna-Fu, Sna-Fu galvanisé (mars 2011)

Review Concert : Sna-Fu, Furia Antistatic : 10 ans (nov. 2010)

Review Festival : Sna-Fu, Sequed'in Rock VI

Review Concert : Sna-Fu, Sna-Fu au Street Art Festival 2008

Review Festival : Sna-Fu, La guerre du son 2008

Interview : Sna-Fu, Sna-Fu fu fu (Fev. 2014)

Interview : Sna-Fu, Sna-Fu galvanisé (oct. 2010)

Interview : Sna-Fu, In-Sna-view (juillet 2008)

Sna-Fu / Chronique LP > Knives & bells

Sna-Fu : Knives & bells Des couteaux et des cloches... Voilà avec quoi nous reviennent les Sna-Fu Grand Désordre Orchestre après une éternité (un peu plus de trois ans, c'est long quand on aime) : l'artwork combine les deux, le digipack est très joli mais en ce qui concerne l'interprétation... c'est Sna-Fu. Chacun pourra y voir ce qu'il y veut, moi j'y vois la réunion du symbole de la scission et de celui du ralliement, deux idées antinomiques qui se mélangent pour un résultat plus qu'intéressant. Ce serait ainsi une métaphore de ce qu'est la musique proposée par le groupe : soit un assemblage d'influences hétéroclites mixées pour un résultat explosif.

Avant même de découvrir l'album, tu sais que Sna-Fu n'a rien perdu de son humour, les quelques vidéos sous-titrées qu'ils ont postées sur le net en attestent. Un coup d'oeil à la tracklist et tu le constates encore avec les dénominations que sont "Furious & fast" (écrit avant la mort de l'acteur principal des films ne nous méprenons pas), "You don't like this song" ou "Deadosaurs". Les sourires s'arrêtent là car à l'écoute, ce n'est pas Marcel et son Orchestre ou Didier Super, c'est toujours en anglais (évidemment), le son est lourd et l'ensemble furieusement rock'n'roll. Si on devait faire ressortir une particularité de cet album, après tout, une chronique peut servir à ça, je mettrais en avant le côté immédiatement efficace de la majorité des titres qui sont accrocheurs à souhait et fonctionnent dès leurs premières secondes. Pas de round d'observation, pas de temps d'adaptation, on est directement dans le bain et c'est un bain à remous, ça balance du riff, de la mélodie et des petits trucs en plus pour nous faire dandiner, bouger, danser, sauter dans tous les sens si l'espace le permet car encore une fois le Sna-Fu Grand Désordre Orchestre a un don qui touche au surnaturel pour transmettre son énergie. Une énergie brute, frontale mais tellement travaillée que l'on doit s'incliner face au savoir-faire du combo qui sait triturer les sons, alambiquer les constructions et trouver la formule du riff magique pour mettre tout le monde d'accord.

On aime les Sna-Fu depuis leurs débuts et ce n'est pas Knives & bells qui viendra changer la donne, bien au contraire, ce nouvel ouragan sonore qui retourne tout sur son passage ne peut laisser personne indifférent. Ceux qui n'aiment pas se faire chahuter passeront leur chemin, les autres se laisseront emporter avec les zygomatiques au beau fixe. That's rock'n'roll !

Sna-Fu / Chronique LP > Mighty galvanizer

Sna-Fu - Mighty galvanizer "The gun", roulements de tambours, riff de gratte qui tourne option western avant que ça ne flingue, on pose un peu d'ambiance et Sna-Fu dégaine un "Numbers" tout à fait dans la lignée de leur Tonnerre binaire : rock, tortueux, punchy, énergique et fulgurant. Mais bien entendu, le quatuor ne s'est pas juste embêté à servir le même album qu'en 2007, et pour cause, les gaziers ont pris plus de risques, ouvert leur musique sur d'autres influences, tenté des expériences dont le résultat est plus ou moins réussi. Pour le plus, on a ce petit goût de The Mars Volta (sur "Leaf" et ce passage avec le chant blindé d'effets), pour le moins, on a ce long "Bang bang" qui part totalement en vrille, peut-être qu'une césure en deux titres aurait permis de mieux apprécier le début du morceau... Le duo "Asa no mezame" / "Magekyou no taiyou" est lui aussi très aventureux, quelque peu trop obscur et dur à suivre à mon goût, le final "The sword" est dans son genre plus construit mais également plus ennuyeux... Si on ajoute l'interlude saturé "Stream", on a donc 5 plages sur lesquelles les Sna-Fu font honneur à leur nom (All Fucked Up tout comme Grand Désordre Orchestre) mais risquent de perdre quelques auditeurs à partir dans autant de directions en même temps. Je préfère quand leur bordel est plus organisé car il est plus efficace, les lignes directrices de "Firefriend", "Reclouds", "The believer" ou de "Counterplay" sont plus basiques (encore que...), plus lisibles et donc marquent davantage les esprits. D'autres morceaux arrivent à bien mélanger passages binaires et moments surprenants par leurs changements de rythmes et d'atmosphère ("Dreamorama", "Polarwind"), ils assurent ainsi une certaine homogénéité à l'ensemble.
Les Sna-Fu étant phénoménaux sur scène, l'interprétation live de certaines pièces de ce Mighty galvanizer devrait valoir son pesant de cacahuètes à moins que le groupe n'ai créé ces titres alambiqués uniquement pour se faire plaisir en studio et ne garde ses pépites rock incendiaires pour les planches...

Sna-Fu / Chronique LP > Tonnerre binaire


Sna-Fu - Tonnerre binaire Sna-Fu nous avait laissé avec un EP orange teinté de scream-émo-rock-core truc qui nous avait botté le cul sans qu'on puisse réellement lui coller une étiquette. A l'écoute de leur premier album, les choses se sont simplifiées du côté des codes : Tonnerre binaire c'est une collection de titres furieusement rock n roll. Point barre. Enfin un rock n roll plus orienté métal qui défouraille à la Houston Swing Engine que déhanchements old school à la The Elektrocution ou Firecrackers, il faut dire qu'à la prod on retrouve de nouveau Francis Caste (Dysfunctional By Choice, Zuul Fx, The Arrs, Ed-Äke, Grÿmt, Es La Guerilla, Unswabbed...), aussi à l'aise dans le gros son que dans les fioritures qui font mouche.
Le chant de Clément est ultra agressif, même quand les guitares et les rythmiques la jouent very old school ("Dorian", "Dilligence"), ses attaques nous maintiennent dans un présent où les cris (tout comme les passages parlés) sont parfaitement gérés et servent la musique. Ceux que le screamo rebute passeront forcément à côté de quelque chose car Tonnerre binaire respire le Rock qui se joue au troisième millénaire, un rock qui peut combiner déflagrations percutantes, riffs ultra rapides et calme absolu dans un seul et même morceau d'à peine trois minutes ("Stones of Hawaï", "Cinnamon"). Si on interrogeait des psychologues, quelques-un pourraient diagnostiquer la folie et si l'examen se bornait à l'écoute de l'hystérique "Robotoy" finnois, on ne pourrait pas les contredire, Sna-Fu se prononce bel et bien "fou" et pas "fut"... A l'opposé, si on s'attarde sur la "Route '66", on trouve un groupe presque posé, qui laisse s'exprimer la basse, le chant puis les guitares très clairement avant de mettre le feu (puis de l'éteindre) à l'unisson, graves ou aigus, tout est bien disctinct, chaque note est à sa place, c'est un travail d'orfèvre forcément très réfléchi.
Superbe pochette, compositions ultra énergiques, maîtrise absolue du son, que nous faut-il de plus ? Rien.
Rock and roll in your face !

Sna-Fu / Chronique EP > Orange

Sna-Fu Grand Désordre Orchestre - Orange Sna-Fu c'est d'abord ce carré orange qui nous pète à la tronche. Et oui pourquoi se faire chier à trouver un artwork si on se met d'accord sur une couleur ? En tout cas, ça a son charme mais surtout, prendre une couleur qui pète bien, c'est ce que pouvait faire de mieux Sna-Fu pour être en accord avec sa musique, car ça pète ! Ils débordent d'énergie : ça blaste (core) presque tout le temps, ça crie (scream) très souvent, c'est porteur d'émotions (émo) dans l'esprit et les riffs (rock) s'autorisent quelques pauses salvatrices (il faut bien reprendre son souffle), à toi de mélanger le tout et de leur coller une étiquette.

Les esprits chagrins trouveront à redire, oui, les Sna-Fu ne sont pas les premiers à faire ça, mais pour des petits frenchies, ils le font sacrément bien !!! Et on ne va pas bouder notre plaisir à écouter les écorchures rock de "Pandora's box" (rien à voir avec Nihil), à vaciller dans le superbe break de "Earthquake" ou à apprécier le chant parlé de "The rift". Les six titres qui composent ce premier EP sont assez homogènes, tous de qualités bien qu'en ayant des différentes (des qualités), et comme le tout bénéficie d'une très bonne production (félicitations au Soul-Sol Studio et Francis), Sna-Fu devrait rapidement conquérir le coeur des screamo-core-kids (et oui, il va falloir s'y faire mais la prochaine tendance à la mode va être le scream-truc-machin).