Sna-Fu en interview, c'est moins Flou qu'en photo et moins Fou que sur scène, si les cinq membres sont présents (quatre logés dans le coffre de la voiture, le cinquième sous le hayon), ce sont essentiellement Charles (garant du rythme) et Hadrien (posé et réfléchi) qui répondent à mes questions quelques heures avant de monter sur la scène du Street Art Festival..
Sna-Fu au Street Art 2008 : Clément
La situation normale pour Sna-Fu, c'est laquelle ?
Tout le groupe : Fucked Up ! All Fucked up !
Cédric : Entre amis, avec nos potes
Charles : Partager, rigoler, jouer de la musique...
Je trouve que Tonnerre Binaire est moins screamo que le EP éponyme Sna-Fu, il est plus rock n roll, c'est une évolution qui est due à quoi ?
Hadrien : C'est carrément plus rock n roll, on s'est détache de nos influences métal et on s'est rapproché des années 60' 70' qu'on aime tous et naturellement quand ça se mélange avec du HardCore, c'est plus rock que métal/screamo. C'est une évolution naturelle.
C : On voulait aussi faire un truc plus équilibré, moins chargé, moins fougueux, sur un 6 titres ça passe mais sur un album d'une dizaine de titres, est-ce que c'est supportable ?
Tu pouvais pas tenir le rythme en fait...
C : Oh putain ! (rires) Si, ...
Clément : Mais faire du bruit, crier, foutre les guitares à blinde, ça va... on n'a plus 17 ans !
C : On a voulu faire quelque chose de plus équilibré, un peu plus varié
Un petit mot sur "Robotoy", qui a écrit les paroles ?
H : A la base, c'est moi qui ai écrit les paroles en anglais, ensuite Clément les a retravaillées et on les a traduit en finnois
Pourquoi ?
Cl : C'était pour donner un petit ton différent, une petite fraîcheur, un accent différent...
Et pourquoi pas du suédois alors ?
Cl : Parce qu'on ne connaît personne qui parle du suédois !
C : Que ce soit du finnois, du chinois ou du japonais, peu importe, c'est pour augmenter le côté n'importe quoi du morceau...
Philippe : Le prochain sera en yiddish !
Qui a fait la pochette ?
H : C'est moi... Enfin c'est Mattel à la base (NDO : Mattel Electronics et son jeu "SnaFu" sur Intellivision), on a bossé dessus avec Clément sur l'artwork intérieur... et pour différents boulots on a mis à contribution ma tante qui est une artiste, c'est pour toutes les images à l'intérieur tu vois...
J'ai pas l'intérieur moi, j'ai qu'un CD promo !
Tout le groupe : Aaahhh
C : Le message est passé...
H : Le loup sur la pochette il est argenté sur le promo ou il est tout gris ? Enfin, bref, c'est un mélange de trucs colorés, de trucs rock, de gravures que t'as pas vues...
Le premier tout orange, c'était plus facile à faire...
H : Il fallait le faire ! (rires) Il fallait choisir la bonne couleur, il fallait avoir les couilles de faire une seule couleur.
Cl : Y'avait déjà le Black album, le White album... et y'avait pas le Orange ! Nous, on l'a fait !
H : On voulait passer à autre chose et garder quelque chose de coloré, visuellement, tu peux pas deviner ce qu'on fait comme musique, tu te poses des questions, y'a pas de trucs avec des têtes de morts ou machins qui te font penser qu'on fait tel style.
C : On voulait aussi sortir du lot, attirer l'oeil...
En plus de la pochette, y'a le site sna-fu.com qui est très travaillé, le clip de "Dorian" est très bien foutu...
H : Oui, c'est un tout, en plus Clément et moi sommes graphistes donc on peut faire beaucoup de choses en interne. Le clip a été réalisé par une équipe de Publicis mais on voulait se démarquer, on essaye de faire de la bonne musique, ce serait idiot de pourrir le truc parce que graphiquement ça ne suit pas ? C'est un ensemble, on prend du temps pour pas faire un truc lambda...
Le clip est diffusé au moins ?
H : Via le net...
Et à la télé ?
H : Très tard la nuit... Le clip est pas mal passé sur le net grâce à Publicis et à un énorme site de marketing, il est super bien réalisé, c'est super.
Le fait d'être chez Ladilafé avec quelqu'un comme Patricia Bonnetaud, ça vous a encouragé à bosser un concept plus large que la musique ?
H : Non ! Patricia est géniale, elle aime ce qu'on fait, elle aime notre manière de penser et elle avait vu sur quoi on bossait et ça lui plaisait
Y'a beaucoup de groupes qu'elle a chapeauté qui ont un univers graphique assez marqué...
H : Je pense que c'est dans l'autre sens, elle est attirée par ça, elle cherche des trucs qui sortent des sentiers battus. Elle est super, elle nous laisse faire ce qu'on a envie de faire et si un jour elle pense qu'on fait de la merde et qu'on va se casser la gueule, elle nous le dira.
Récemment, vous avez fait une série de belles dates, y'en a une qui vous a marquée plus que les autres ?
C : Les Eurockéennes c'était un gros paquet... Hein ?
Philippe : Neufchatel !
C : Voilà, Neufchatel, c'est la date qu'on doit oublier, faut qu'on arrête d'en parler...
Pourtant y'a une vidéo qui circule... (rires)
C : Bref, les Eurockéennes parce qu'on était prévus à la base sur la scène SFR le dimanche
Sur une scène de merde...
C : Attention, elle n'était pas mal
C'est un peu un stand merguez/frites quand même
Cl : Merguez/frites mais 3G !
C : Et on a appris deux jours avant qu'on allait jouer sur la Grande Scène
C'était la Loggia... pas la Grande Scène !
C : J'ai dit "la Grande Scène" ?
Cl : T'as plané man ! (rires)
C : Bon souvenir, on était euphoriques...
Et ces prestations lives éclatantes ont des retombées sur les ventes, surtout quand y'a des grosses dates ?
C : Les ventes, ça reste confidentiel, on est partout mais ...
H : On a fait une date à Vitry-Le-François avec L'Esprit du Clan, on a vendu 17 CDs dans la soirée, on ne s'y attendait pas du tout, le live ça aide...
Cl : Il faut tourner, il faut se montrer, il faut aller chercher le public...
Et là vous avez donc des cartons de CDs pour les vendre à la fin du concert ! (rires car je sais qu'ils n'ont rien avec)
Cl : Exactement pas ! On a eu un problème de logistique... On n'a pas JB ce soir (NDO : leur manager), on est perdu sans JB...
Sna-Fu au Street Art 2008 : Cédric
A la rentrée ça continue dont une en particulier (21 novembre) à Paris où vous jouez tout seul...
Cl : Tout seul ?
Non, en tête d'affiche, ce sera avec 64 Dollar Question et Bow Low...
Cl : Ah ouais, ça rigole pas ! C'est où ?
A la Boule Noire...
C : On est super content globalement, on a plein de super dates...
H : Je vois la différence avec l'année dernière, on s'enflammait quand on faisait 2 dates en un mois, là, si on n'a pas de concert dans le mois, on est perdu ! Là, on joue tous les week-ends, c'est devenu un rythme et c'est une vraie différence avec l'année dernière, faut que ça continue... Y'a un petit buzz autour de nous, faut qu'on en profite.
Et vous bossez déjà sur la suite ?
C : On a pas mal avancé, on a un peu plus d'une moitié du deuxième album, on doit avoir presque les 3/4 des compos... On continue de composer, tout le temps...
Vous avez déjà réfléchi à un producteur
C : Ouais, Bob Rock !
Est-ce que c'est facile de choisir quelqu'un en dehors de la famille ? (NDO : Francis Caste est le frère de Charles)
C (rires) : Qui veut répondre, je vais pas être objectif !
H : Il se trouve que le boulot qu'on a fait avec Francis jusque là est largement à la hauteur et même plus ! Il nous connaît, il amène des trucs, on a aucune raison d'aller bosser avec quelqu'un d'autre. Mais on ne sait pas comment ça se passe avec les autres... Là, musicalement, intellectuellement on s'entend super bien, il nous connaît, c'est simple, il fait du super boulot et y'a aucun problème...
Et il vous fait un prix ? (rires)
C : Ah nan, le travail, c'est le travail, la famille, c'est la famille ! On ne mélange pas les deux même si c'est un super plus pour nous...
3 petites questions à la con pour terminer... Vous n'êtes pas les seuls Sna-Fu sur la planète, se condamner à jouer en France, c'est pas un peu con ?
H : On n'est pas les seuls Sna-Fu mais on est les seuls avec un tiret, maintenant le nom c'est Sna-Fu Grand Désordre Orchestre. C'est marrant d'aller écouter ce que font les autres Sna-Fu et puis c'est pas un problème on est tellement meilleurs qu'eux qu'on va les écraser (rires) !
Vous essayez de créer un buzz sur FaceBook aussi !
C : Mais t'es partout toi ! (rires) Cédric, tu veux répondre à la question FaceBook ?
Cé : Non ! (rires)
H : C'est énorme, ça grandit, tant qu'à faire, autant y être aussi... exploiter le filon, on monte un groupe, c'est tellement facile de rentrer en contact avec des gens...
C : C'est moderne, comme MySpace (SnaFuRocks) faut être dessus...
Et la dernière, attention, ça fait quoi d'être interviewé par le W-Fenec ?
C : Laisse tomber, c'est la légende ! On rencontre la légende !
H : On attendait ! On connaît le site web depuis longtemps, c'est bien de se rencontrer...
C : On est des fidèles depuis super longtemps, c'est simple, tous les jours je passe dessus, W-Fenec, JeuxVidéos.Com, MySpace...
Cl : YouPorn ! (rires)
A quand une page Sna-Fu sur YouPorn ?
Cl : On a des vidéos, on va les uploader là, mais sur GayPorn (rires)
C : Vraiment c'est un plaisir !
Un plaisir partagé !
Merci aux Sna-Fu !
Photos : Oli (Sna-Fu au Street Art Festival 2008)
Re: / In-Sna-view (juillet 2008)
Terrier : DTC
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Re: / In-Sna-view (juillet 2008)
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