sna- fu au street art 2008 sna- fu au street art 2008 Si le festival est avant tout basé sur les arts de rue avec d'énormes mélanges (démos de BMX et traditions flamandes !), un des temps fort du week-end se déroule au milieu des champs, et oui les deux scènes sont installées au milieu de nulle part, non loin du célèbre moulin. L'équipe qui s'occupe du fest a plein de bonnes idées et notamment celle de donner un "bracelet blanc" à ceux qui se désignent "capitaine de soirée", 2 boissons non alcoolisées leurs sont offertes s'ils acceptent de souffler dans le ballon en quittant le parking, en cas de contrôle positif, pas de dénonciation à la police mais le paiement des boissons gratuites... Où comment joindre l'utile et le responsable à l'agréable... D'autant plus qu'il peut être difficile de résister à l'appel de la HommelBier pression... Le temps de retrouver les Sna-Fu, de faire une interview, je ne fais pas trop gaffe à qui joue et les différents groupes n'attirent pas spécialement mon attention... Les MyPolluX ne bénéficient pas du meilleur son en façade mais se démènent pour faire bouger un public bien moins réceptif que lors du Sequed'In Rock IV, même combat pour Poncharello sous une petite tente remplie mais qui attend d'être invectivée pour se remuer...
L'horaire est malmené, tout le monde est à la bourre, et ce sont les Sna-Fu qui jouent aux roadies pour aider les MyPolluX, pour l'année prochaine, ce serait pas mal d'avoir un bénévole ou deux chargé(s) d'aider les groupes à monter/démonter leur scène... Ces petits exercices et la température clémente font que les Franciliens sont chauds bouillants pour attaquer leur set, "Transcending reality" met les choses au clair d'entrée de jeu, si c'est pour faire de la figuration, reste au bar ! Ce soir, c'est chemise noire (c'était prévu blanc mais un vilain petit canard l'a oublié...) et comme d'habitude ça part dans tous les sens : Cédric ne tient pas en place et joue les poseurs alors qu'avec l'autre gratte, Hadrien semble plus concentré et évite les grands mouvements pour ne pas exploser Philippe qui reste un peu en retrait, laissant l'espace à Clément qui se désarticule et hurle dans le micro qui tente de rester accroché à son pied... Charles assomme ses fûts et maltraite ses cymbales, garant du rythme et balisant les titres pour éviter que la folie qui s'empare de ses comparses n'explose tout sur son passage... Le public, trop chargé à la HommelBier ou fatigué de sa journée, ne répond pas forcément présent et les quelques énergumènes qui s'éclatent ne semblent pas forcément en état de comprendre grand chose au Grand Désordre Orchestre mais bon, c'est aussi ça le rock n roll ! Les tueries de Tonnerre Binaire s'enchaînent à haute vitesse ("Robotoy", "Cinnamon", "Dilligence"), Charles vient donner le tempo de "Saltimbanco" aux premiers rangs et retourne derrière sa batterie pour "Stones of Hawaï". Au milieu du cyclone, on trouve son oeil, un moment de calme surréaliste, Clément s'éclipse pour laisser le titre dévier en monument post-rock-core où les instruments colorent chaudement l'ambiance, magique. Après un petit retour aux sources ("Pandora's box"), les Sna-Fu terminent leur concert en enfonçant le clou avec leur tube "Dorian" et l'explosif "Route 66", la charley n'y résiste pas et vient s'écraser sur la scène, non loin d'une baguette qui est elle aussi tombée au champ d'honneur. Le chaos prend fin.