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Interview : Smash Hit Combo, Smash Hit Triple Combo au Hellfest 2024

Interview : Smash Hit Combo, Intervi OU (août 2017)

Smash Hit Combo / Chronique LP > L33t

Smash Hit Combo - L33T Donner une suite au très réussi Playmore n'était pas suffisant pour Smash Hit Combo qui s'est offert un sacré challenge avec L33t "Deluxe" puisque ce n'est ni "simplement" un double album ni un ajout bonus en versions anglaises de leurs dernières compositions. D'ailleurs, le premier disque présenté est celui en anglais. Alors, quand un combo français s'attaque vraiment au reste du monde, ça donne quoi ?

Notons d'abord que SHC n'a pas voulu faire simple, ils ont composé des titres "classiques" (comprendre en français) puis ont gardé les parties instrumentales pour y placer du chant "en anglais". Mais pas question de traduire les textes et de calquer les flows, non, ils ont fait appel à leur potechanteur/rappeur américain (None Like Joshua) qui a écrit ses textes et posé ses lignes vocales. Avec une même base, on a ainsi deux compositions au final assez différentes. Les pistes ne portent donc pas les mêmes noms et ne sont pas dans le même ordre, on a donc presque deux albums pour le prix d'un. Côté "ricain", Smash Hit Combo n'a rien à envier aux plus grosses machines d'Outre-Atlantique, pas de souci d'accent ou de lyrics, un son énorme et une capacité impressionnante à accrocher l'auditeur. Peut-être même "trop" de facilités puisque parfois on se retrouve avec des mélodies qui rendent assez mièvres les riffs qui semblent si tranchants sans le chant, les "Falls apart", "Evil within" ou "No one to save" se retrouvent plombés par un côté Linkin Park assez déplaisant. Quand les chanteurs se mettent en mode "rap", ça fonctionne davantage comme cet excellent "Blinded", d'autres comme "Parasite" ou "The prayer" sortent du lot en osant marier plus frontalement les flows hip hop aux riffs métal. Côté "local", l'amalgame instrus/textes est plus évident ("Spécimen" ou "Blackout" dont les paroles sont réussies) ce qui met en valeur la qualité d'écriture de la musique, en béton armé option djent. Les mélodies ont bien moins de place, les paroles sont scandées (et tournent encore et toujours autour des jeux vidéos ou de la sensation de ne pas trouver sa place dans la société) et les mêmes schémas se répètent d'un morceau à l'autre.

En dédoublant ses créations, Smash Hit Combo met en lumière la capacité de ses zicos à créer des trames très excitantes mais également la difficulté d'y placer un chant (et des textes) qui soient du même niveau. L'idéal pour ce L33t aurait peut-être de faire le tri et de ne sortir qu'un album mi français-mi anglais (genre on garde "Spécimen" et on vire "Evil within") mais c'est toujours plus facile à dire "après" car ce n'était pas l'idée de départ...

Publié dans le Mag #29

Smash Hit Combo / Chronique LP > Playmore

Smah Hit Combo - playmore Si les Smash Hit Combo étaient Parisiens et avaient commencé à sortir leurs disques il y a 20 ans, ils auraient été les leaders d'une scène en ébullition reléguant les Pleymo ou Enhancer au rang de "petits joueurs" du nu-metal de par un son autrement plus puissant. Mais voilà, ils ont déboulé avec 10 ans de retard et sont originaires d'Alsace... Le public, plutôt jeune (toi ?), ne boude pas son plaisir de les écouter jouer un peu plus, le public plutôt vieux (moi ???) trouve qu'ils sont très bons dans ce qu'ils font même si le playground a déjà été plus que visité. Textes dans l'ère du temps (et pas uniquement adulescents comme certains les résument, écoute "Le vrai du faux" pour t'en convaincre), rythmiques implacables, riffing efficace, jolis gestes techniques, temps construits pour que ça claque dans les enceintes et pour que le groupe fracasse tout sur scène (ce sont des experts à ce niveau-là)... rien à redire donc sur la qualité intrinsèque de cet album, si j'avais 20 ans de moins, j'accrocherais certainement des posters de Smah Hit Combo dans ma chambre. Mais là, j'en ai pas loin de 40 et j'en suis presque à me planquer pour écouter l'album pour ne pas être taxer de jeuniste. Tant pis, je fais mon rebelle et l'écris haut et gras : bien joué les gars !