Metal Métal > Slipknot

En une semaine, deux immenses pertes. Il est des printemps trompeurs. Les décès de Ronnie James Dio, l'Atlas du heavy metal, et de Paul Gray, bassiste des Neufs, auront secoué toute une communauté. Même soutenu par des milliers de fans à travers le monde, l'accompagnant dans son combat contre la maladie, Ronnie James Dio n'a pu terrasser son dernier dragon. Paul s'est éteint dans une chambre d'hôtel, et rien n'explique son décès pour le moment. Les temps sont sombres, rappellent décembre 2004, l'assassinat de Dimebag Darrel.

Ronnie James Dio a fait du heavy metal ce qu'il est aujourd'hui, avec intégrité, simplicité et honnêteté, balayant les images de rock star. Celui qui démocratisa le Moloik a donné corps à tout un genre. Paul Gray a su, aux côtés de ses compères, le secouer dans tous les sens. Je ne pense pas me tromper en affirmant que toute une génération d'anciens collégiens ou lycéens a fait de l'écoute de Slipknot un rituel quotidien, les initiant aux méandres du genre. Slipknot est indiscutablement une formation incontournable.

Les hommages se multiplient. Les scènes de festivals sont rebaptisées "Ronnie James Dio Stage". Rob Halford prendra le micro en compagnie des trois autres membres d'Heaven & Hell, le temps d'un concert en l'honneur de son ami. Fans, amis, anonymes, tous témoignent de l'extrême talent de Dio, du charisme d'un homme à l'écoute, qui respectait énormément ses pairs et en était d'autant plus admiré.

Difficile à dire si Slipknot se produira désormais à huit. Shawn Crahan est lui-même bassiste dans un side-project, c'est donc une possibilité. Mais avec Stone Sour qui termine son album et est déjà en tournée, Joey Jordison qui réactive Murderdolls, cela ne se réalisera pas dans l'immédiat.

Les manifestations répugnantes lors de l'ultime hommage à Ronnie James Dio prouvent que le métal doit toujours se défendre. En incarnant une contre-culture quarantenaire, chaque fan doit embrasser l'héritage qu'il a laissé, afin que les quarante prochaines années de heavy metal soient aussi remplies que les précédentes.

Biographie > Têtes de noeuds

Divisant les foules, le marketing/anti-marketing de Slipknot divise pour mieux règner, en parler c'est déjà leur faire de la pub. Voici des avis sur Slipknot, Iowa, sur Disaster Pieces leur DVD, et sur leur potentiel dernier opus : Vol. 3 : (the subliminal verses). (Et si tu as 14 ans et que tu n'es pas content, tu sais où envoyer les mails d'insultes !).

Slipknot / Chronique LP > The end, so far

slipknot - the end so far Par-delà le bien et le mal, par-delà la vie et la mort, la marque Slipknot perdure et continue d'alimenter les discussions auprès de la machine à café. Bon, peut-être pas dans toutes les boîtes mais ce qui est sûr, c'est qu'un nouvel album du gang masqué divise toujours. Et ce The end, so far devrait, pour une fois, énerver les fans les plus hardcore. Car ceux qui se délectaient du manque d'imagination du groupe de Des Moines et appréciaient le côté redondant de leurs compositions vont ici pouvoir hurler au scandale tant cet opus est "rock".

Douze titres sont annoncés sur la pochette (à condition d'avoir la bonne, certaines éditions se sont bien plantées dans la tracklist et même dans le titre de l'album !) mais le premier comme le dernier, si ce ne sont pas à proprement parler une "intro" et une "outro" n'ont rien à voir avec ce à quoi Slipknot nous a habitué. Basse très ronde en avant, chant ultra mélodieux, petits chœurs angéliques, guitares douces, que ce soit sur "Adderall" ou sur "Finale", on a plus l'impression d'avoir lancé l'écoute d'une rareté de Porcupine Tree que d'un opus de metal ! Petit "ouf" de soulagement pour l'aficionado transi avec "The dying song (Time to sing)" qui coche pas mal de cases pour être estampillé "pur produit Slipknot" même s'il le fait sans éclat. Un petit peu comme pour "Hive mind" clairement écrit pour soulever les stades plus que tes enceintes. Non, les maggots n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent à part l'explosif "H377" (mais pouvait-il en être autrement avec un titre pareil), ça tape, ça chante vite, ça laisse un peu d'harmonie pour le refrain et c'est diaboliquement efficace. Deux autres plages sont assez bonnes dans ce style, ce sont "The chapeltown rag" et "Warranty", ensuite, rideau. On range les tempos bourrins, on laisse tomber la vindicte, on ouvre un pot de miel et on compose des riffs sur guitare acoustique ! Ce n'est peut-être pas à ce point-là mais les autres morceaux sont bien plus "cools". "Medicine for the dead" ou "De Sade" (oui, c'est un hommage au marquis) contiennent de bonnes vibrations, les titres sont bien foutus, apportent quelques petites touches de rage mais ce sont des pièces assez progressives, très variées et qui ne tabassent pas du début à la fin. Évidemment, ce sont deux morceaux que j'aime beaucoup car ils sont justement très différents de ce que sait faire Slipknot. Dans cette veine, on trouve aussi "Acidic" et "Heirloom", tous deux très rock, tellement légers et mélodieux qu'ils seraient peut-être plus à leur place sur un album de Stone Sour ! L'autre combo de Corey Taylor n'a rien sorti depuis Hydrograd en 2016 et ne devrait pas être réactivé tout de suite, pas grave, autant mettre tous ses œufs dans le même panier ! Étendard de ce nouveau visage (sic), le single "Yen" ressemble à un slow, certes il s'encanaille un peu mais ne déborde jamais dans la grosse baston et reste très romantique...


The end, so far, "pas trop tôt" diront certains, "de toute façon si c'est pour faire ça" diront d'autres, si la fin se rapproche, c'est peut-être que Slipknot a fait le tour de Slipknot (et ce, depuis un bail), les voici un peu perdus et c'est comme ça que je les préfère, quand le brouillard se diffuse et fait oublier les repères trop évidents.

Slipknot / Chronique LP > We are not your kind

Slipknot - We are not your kind Pas de bol pour Slipknot ! Alors que le groupe n'avait jamais laissé patienter ses fans autant entre deux albums, il faut que cette sixième livraison se fasse trois semaines avant la sortie du Fear inoculum de Tool qui squatte toute l'actu de cet été 2019. Le groupe connaît aussi des soucis judiciaires avec leur désormais ex-percussionniste Chris Fehn qui les attaque en justice jugeant que certains s'en mettent plus dans les poches que d'autres via des moyens détournés. Ajoute à ça les envies de départ de Corey Taylor, un fan qui meurt lors d'un concert, quelques échanges musclés sur Twitter à propos du streaming et un nom d'album (We are not your kind qu'on peut traduire par "on n'est pas ton genre") qui n'invite pas forcément à la rencontre et tu as une vue d'ensemble à peu près aussi excitant qu'un de leurs nouveaux masques.

Pas de bol parce que cet album est peut-être leur meilleur. Je n'ai jamais été fan de Slipknot pour de multiples raisons déjà exposées par ailleurs mais force est de constater que le combo propose ici une musique plutôt recherchée et intéressante. Des titres comme "Birth of the cruel", "Critical darling" ou "Spiders" apportent suffisamment de variétés pour en faire de vrais morceaux et pas de simples hits pour faire headbanger les maggots, ces derniers pourraient d'ailleurs ne pas s'y retrouver tant les mosh parts sont discrètes, mis à part "Solway firth", ils ont peu l'occasion de retrouver des parties simplistes, même le premier single "Unsainted" possède des plans qui le sauvent de son refrain un peu mielleux (par contre, on ne peut pas sauver grand-chose du clip à part son introduction). Des mélodies punchy, des guitares pimentées, des rythmes pas uniquement baston, des interludes qui donnent du corps, franchement, le gang a pris le temps de bosser et ça se ressent. J'adore les modulations de "Nero forte" (That's what you do best) au chant comme à la guitare, ça joue sur tous les tableaux et ça émoustille les sens. Même quand le combo débranche quasi tout pour "My pain", ils restent glauques avec des samples et une construction dérangeante plutôt post-industrielle, rien de tel pour faire sentir le malaise. En plus, ils ont la bonne idée de remettre leur jeu en place sans forcer avec l'intro de "Not long for this world".

Pas de bol pour moi, je dis du bien d'un des groupes que je préférais détester. Bon, je ne vais pas foncer m'acheter le sac banane à 27 euros mais je vais devoir nettement nuancer mes propos quand on me trollera sur le sujet, ce We are not your kind me correspond tout à fait, des titres sincères, tortueux, pas bourrins juste pour être bourrins et assemblés avec intelligence. Pour un peu, ce serait presque ce que je pourrais dire de Tool...

Slipknot / Chronique LP > All hope is gone

Slipknot : All hope is gone Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir, Slipknot semble définitivement devenu un groupe lambda. Eux qui avaient su partager les foules entre "fans" et "rebelles" en explosant certaines frontières du métal, n'hésitant pas à mélanger une prod nu métal aux codes death et en se ciblant clairement un public jeune avec une musique plus adulte, eux qui semaient le trouble dans les rédactions (vendre ou ne pas vendre ?) et qui foutaient le bordel dans les forums de discussion, ceux-là se sont enterrés il y a 4 ans (déjà) avec Vol. 3 : (the subliminal verses) et mauvaise nouvelle pour les fans de la première heure (enfin de la deuxième, celle sonnée par RoadRunner), All hope is gone n'est qu'un cadavre remuant et ne fait que gratter un peu la terre sans jamais revenir à l'air libre. L'éternel retour aux sources promis est bien triste, Slipknot ne dérange plus, n'agresse plus personne, le son est tellement propre (c'est le producteur d'Evanescence aux commandes !) qu'on n'y accroche pas une seconde et certaines compos ("Psychosocial" !) sont dramatiquement... "radiophoniquement correctes". Des 3 "singles" choisis, seul "Sulfur" sort la tête du sac avec une rythmique bien cadencée, des riffs bien envoyés et un chant venimeux. Mais enlevez Joey Jordison, Jim Root et Corey Taylor et il ne reste rien. Ce qui est d'autant plus dommage c'est que même moi j'y croyais presque en découvrant l'opus, une intro classique mais efficace à laquelle s'enchaîne "Gematria (the killing name)" puis donc "Sulfur", c'est tendu, c'est direct, c'est oppressant, ça ressemble aux belles photos du livret (une seule de la série est immonde, c'est celle de la pochette, là-dessus le groupe déçoit aussi, les dernières étant plutôt réussies et ce n'est pas l'exercice de géométrie en surimpression qui va la sauver) et puis le drame, le reste de l'album. Des idées imbuvables (ces chants disparates de "Butcher's hook", le rampant "Gehenna" qui débouche sur une complainte hard FM alors que ça aurait pu ressembler à du "Iowa"), des enchainements brouillons ("All hope is gone"), un slow langoureux qu'on ne voudrait même pas sur une B-Side de Stone Sour ("Snuff"), après un départ canon, on a un ensemble de ratés qui ne font qu'amplifier la déception.
Si Slipknot peut espérer compter sur quelques "vieux" fans pour continuer à vivre, ce n'est pas avec leurs nouveaux masques et leurs nouvelles compos qu'ils vont attirer beaucoup de nouveaux amateurs... La prochaine étape discographique risque fort d'être un "best of" de mauvaise augure...

Slipknot / Chronique LP > Live 9.0

Slipknot : 9.0 : live Tu reviens de Mars (malgré le voyage ultra rapide (30 secondes) tu n'as pas pu embarquer pour Sirius ?) et tu as raté la déferlante Slipknot et tu passes pour un has been auprès de ton petit cousin ? Ce 9.0 live peut résoudre ce petit problème... Car, une fois n'est pas coutume, les Slipknot n'ont pas pris leurs maggots pour des DAB et ont sorti le double live qui tue. Un best-of avec tous leurs tubes et des pépites qu'on pensait injouables en live... Alors certes, c'est encore un "produit" Slipknot mais entre deux DVDs, ça valait le coup de le sortir... Et si le groupe a crié que Vol. 3 : (the subliminal verses) serait leur dernier album, c'était uniquement pour rassurer les parents vu qu'ils écrivent dans le superbe livret qu'ils sont encore là pour au moins 10 ans... Un livret blindé de jolies photos, 24 titres, presque 2 heures de musique, rien que ce petit résumé de 9.0 live suffit à attirer l'amateur passager de Slipknot (le fan ayant pré-commandé l'album dans toutes les versions disponibles) mais c'est au large public métal que se destine ce double-live tant il est intéressant... Chacun sait combien le gang de DesMoines se lâche sans compter sur scène et que malheureusement leur ingénieur du son porte également un masque lui recouvrant les oreilles... Quiconque a assister à un de leurs concerts sait que le son live oscille entre exécrable et inaudible, là Colin Richardson a mis les bouchées doubles pour s'approprier le son tout en gardant sa puissance, une réussite totale ! Les titres mous du genou du dernier opus passent bien mieux en live, les anciens ont toujours une grosse patate, on se focalisera juste sur le solo de batterie sympathique et sur deux morceaux qui ne sont pas des tubes mais que les Knot offrent à leur public et aux oreilles averties : "Skin ticket" et "Iowa" (version courte), deux morceaux où le groupe joue enfin de toutes ses armes pour installer des ambiances bien plus terrorrisantes que le pseudo refrain sataniste de "The heretic anthem". Et comment ne pas avoir quelques frissons à l'écoute des "Duality" ou "Wait and bleed" repris par un public au taquet ?
S'il ne fallait retenir qu'un album de la discographie de Slipknot, ce serait donc cet excellent 9.0 live histoire de garder l'image d'un groupe qui se donne à ses fans sans compter...

Slipknot / Chronique LP > Vol. 3 : (the subliminal verses)

slipknot : volume 3 Les neufs masqués ont fait les malins dans des side-projects de plus ou moins bons goûts (Stone Sour pour le bon, les autres dont l'infâme Murderdolls pour le pire) et sont de retour avec de nouveaux masques et de nouvelles combinaisons, la tenue de pompiste est abandonnée pour un truc plus décontracte et qui se vendra certainement beaucoup plus facilement (car c'est portable !). La pochette est jolie, pas transcendante, le booklet très soigné comme d'habitude, alors : Slipknot déroule ? Et non, les petits gars caressent leurs fans à rebrousse poil dans ce Vol. 3 : (the subliminal verses) ! Guitares acoustiques, chant mélodieux, des balades en veux-tu en voilà, le groupe a certes encore quelques élans death mais au milieu de ces titres hétéroclites, ça ne ressemble plus à rien ! Mais que s'est-il donc passé ? Pas évident de répondre à cette question et les réponses apportées par le groupe semblent bien loin d'une vérité : Corey a compris avec l'expérience du retour de Stone Sour que le public pouvait apprécier son chant et des titres construits sur l'harmonie plutôt que la hargne et le chaos. Et puis étant donné que c'est plus que lassant à écouter, à jouer, ça doit être très chiant du "vieux Slipknot", ils ont certainement voulu exploiter enfin leurs talents... Le résultat est là : quelques bons titres (dont les promenades "Circle" et "Vermilion, pt. 2") mais qui ne portent pas la patte Slipknot (ou alors, sur quelques refrains saccageurs...), les fans passeront leur chemin ou suivront corps et âme leur groupe favori (on est très influençable à 14 ans et le jeune, sois rassuré, en concert, ils jouent les nouveaux titres sur un autre rythme !)...
Business is business, l'aventure commerciale Slipknot vit un tournant, le marketing enfonce le clou, les singles vont arriver sur de nouvelles radios et pour un fan de base perdu, ils en trouveront 10 amateurs de NuMétal FM, encore une fois, les calculs sont bons... Mais il ne faudrait pas oublier que cet album est tout de même le moins pire musicalement parlant... même s'il ne restera pas dans les mémoires...

Slipknot / Chronique DVD > Disaster Pieces

slipknot : disaster pieces DVD Sortir un DVD est devenu une banalité pour tout groupe signé sur une major et rompu aux lois du business, Slipknot n'échappe à la règle et l'exercice était un vrai challenge pour ce groupe "si prés de ses fans" et qui se devait de lui en donner pour son argent. On a donc non pas 1 mais 2 DVDs ! Disaster pieces ("les morceaux du désastre", y a-t-il un jeu de mot avec "master piece" (chef-d'oeuvre" ?)) présente bien, joli boîtier, bien loin des affreuses boîtes plastoc qu'on nous sert d'habitude, un petit livret est même dispo à l'intérieur, ça nous change et au final, ça en fait un des plus beaux 'package' DVD qui soit sorti (les éditions ultra luxueuses des coffrets étant hors concours). Passons aux choses sérieuses avec le 1er DVD... Et là, on se pose la première grande question, pourquoi diable sont-ils aller foutre un seul menu pour les 2 DVDs ??? La moitié des rubriques ne sont donc pas accessibles (avec rebelote sur le DVD2 bien entendu), un kilo de cerise au premier qui apporte une raison valable à ce menu merdique ! Enfin, le plus important, c'est le concert qui est filmé, et là, Slipknot n'a pas lésiné sur les moyens puisque ce sont 30 caméras qui filment toutes les coutures de ce show du 15 février au London Arena. La réalisation est impeccable, le son 5.1 péte de partout (à condition d'avoir le matos en conséquence...), dômmage que ce soit Slipknot et aussi pauvre musicalement ! Là, se pose une deuxième question : pourquoi diable ont-ils coupé ce putain de concert par des mini-reportages d'un intérêt plus que discutable ? Il faut donc les zapper pour rester dans le concert... Et si on ne zappe pas, on a le droit aux masqués qui fabriquent leur masque, qui s'habillent (dans une séquence très Rambo-like), on a aussi les préparatifs du concert et des images de leur séance de dédicace à Paris, là c'est simple, on croit revivre les meilleurs moments de Star Academy ! Avec un tas de kids sagement vêtus et qui font des doigts d'honneur ultra-rebelle à la caméra, cultissime. Mais les maggots ne seront pas déçus et pour leur en mettre encore plus dans la vue, ils pourront sur 2 titres choisir parmi 9 choix de réalisation (un par membre, avec quelques images prises du masque). Un autre menu multiangle permet de bien suivre les guitares et de rassurer les kids, si un jour ils perdent 3 doigts à chaque main en jouant avec des pétards (ça arrive à cet âge-là), ils pourront quand même reprendre du Slipknot ! Comme tout gros DVD qui se respecte, il propose tous les clips du groupe avec même un titre inédit (wouaw). Et on se pose encore une ultime question : pourquoi diable n'ont-ils pas foutus de bonus caché ? Parce que sur les 2 DVDs, il y a avait certainement moyen de faire plus que le mode VIP et les quelques images supplémentaires lors du show... Tiens, je vais me réécouter le live de Sepultura...

Slipknot / Chronique LP > Iowa

slipknot : iowa Sauf sur les pages spéciales comme celle-ci, les chroniqueurs du W-Fenec ne mettent en ligne que des critiques positives, c'est pour ça que je ne parlerai que de 2 des 14 "nouveaux" titres de Slipknot, les 12 autres n'ayant aucun intérêt.
"Gently" propose un riff lancinant, un rythme bien élaboré, une mélodie réfléchie, le tout est (diaboliquement) prennant... On ne comprend pas pourquoi une telle démonstration de savoir-faire à côté de ces autres mièvreries jump-métal. L'autre énorme titre de l'album est le morceau du même nom "Iowa", 15 minutes de bonheur ! On se retrouve perdu entre la forêt de Blairwitch et la lande qui entoure le manoir des Baskerville... Le titre est vraiment flippant ! Là, les coups de batterie butoir ne se perdent pas dans la masse mais font mouche, le chant nous écorche tendrement, les accords pesés ralentissent notre fuite, les samples nous plongent au milieu de nulle part où il ne faudrait pas être... A l'écoute de ces 2 titres, on se dit que Slipknot a un incroyable potentiel, à l'écoute des autres, on se demande pourquoi ils ne s'en servent pas plus.

Slipknot / Chronique LP > Slipknot

slipknot Voici ma perception de Slipknot... C'est un groupe pour les kids ! C'est uniquement un phénomène de mode... On prend des rythmes basse/batteries/percus très rapides et des riffs qui réfléchissent pas du côté du death et du grindcore (dans les familles Napalm Death, Cannibal Corpse et compagnie), on soupoudre le tout par une production "néo métal ricain qui tue" aka made in Ross Robinson, on déguise le tout pour que le groupe soit facilement identifiable, reconnaissable, fasse parler de lui et toucher un max en marketting et c'est parti !!! Vous avez Slipknot, achetez leur combinaison, achetez leurs masques, achetez leurs poupées, achetez leurs CDs, achetez ce produit, mais dépéchez-vous, il ne fera pas long feu... Et les kids achètent, "zyva, les knot ils sont trop rebelles, ils font peur à la société..." En plus ils sont mystérieux et les attardés mentaux peuvent croire que ce sont les KoRn qui se cachent en-dessous... C'est n'importe quoi !!! Enlevez les masques des 9 bêtes de cirque, faites les jouer dans un garage (sans Ross aux manettes) et vous avez un sous-groupe de vieux métal que même ton grand frère il ose pu en écouter. Ok, je suis sévère mais qu'est-ce que ça me gave tous ces groupes qui ont besoin de se déguiser pour plaire aux kids. Et le plan "Slipknot c'est anti marketing", faudrait me l'expliquer, parce que j'ai rarement vu un groupe aussi peu créatif vendre autant de merchandising. "Nous ne sommes que des numéros" arf arf, ouais le code barre surtout, pour passer plus vite à la caisse !!!