Sleazyz Crois-le ou non, cette chronique devait originairement figurer dans le pantagruélique numéro 47 de l'été dernier. Toutefois, et en concertation avec le groupe, ce papier a été décalé au numéro suivant pour faire coïncider la (re)sortie du disque intervenue le 24 septembre 2021 sous l'égide du label distributeur M.O. Music. Sauf que j'ai loupé le coche (team #huguiguilesbonsprocrastinateurs), d'où la publication tardive de mon modeste papier à propos de ce chouette disque. Mea culpa.

Créé en 2003 du côté de la région parisienne mais expatrié (et surtout stabilisé suite à un changement de line-up) à Troyes depuis 2018, Sleazyz est un groupe autoqualifié d'horror metal. Et la description est assez juste, même si on peut aussi rajouter les éléments glam et punk à la recette magique, tout droit sortie d'un grimoire des sorcières de Salem. Et bien évidemment, c'est plus du côté du cinéma fantastique et d'horreur que des classiques de Disney que le groupe puise ses influences. Mis en boite début 2020 (juste avant la pandémie donc), March of the Dead est un album détonnant. Comment ne pas penser aux Misfits et à Rob Zombie quand déroule la galette de dix titres lugubres et terrifiants à souhait ? Pas de chichi, ça file droit avec des riffs lourds et percutants ("March of the dead", "Gnome", "Devil talking in my head") et des morceaux rapides et puissants ("Orion conspiracy", "Psycho witch"), le tout au beau milieu de samples tout droit sortis de ton cimetière préféré ("Malleus maleficarum", "Gnome") et des refrains qui hanteront ton esprit à jamais ("Psycho with", "Wanna say"). Pas révolutionnaire mais macabrement efficace. Un disque de rock (le rock est par définition diabolique, n'est-ce pas ?) à écouter fort, très fort. Et, j'en suis persuadé, à voir et à revoir en live. Mon prochain déplacement dans l'Aube pourra certainement être sujet à aller participer à show bien chaud du quatuor. J'en salive d'avance (de sang bien sûr !)