Metal Métal > Sixx : A.M.

Sixx : A.M. / Chronique LP > Hits

Sixx AM - hits Cette chronique est à but purement informatif. Sixx : A.M. (le supergroupe de Nikki Sixx, DJ Ashba et James Michael), publie son premier best of intitulé, en toute décontraction, Hits. Les gars ont une bonne estime d'eux-mêmes, c'est bien. 20 titres -pardon, hits- au compteur, dont six bonus (inédits et réorchestrations) pour 77 minutes de musique pour ce double album livré dans un joli digipack. Pas mal. Le groupe, originairement formé pour accompagner en musique la première biographie du bassiste de Mötley Crüe, a sorti depuis ses débuts cinq LP et il est donc tout à fait légitime qu'il propose aujourd'hui un condensé de ses meilleurs titres. Ce format est parfait pour le fan collectionneur et pour celui qui souhaite découvrir ce groupe aux multiples talents (production, interprétation, composition). C'est soigné, parfaitement calibré pour les radios ou idéal pour chanter à tue-tête dans les stades. Bref, la grosse machine fonctionne à plein(s) tube(s). La magie américaine, quoi.

Sixx : A.M. / Chronique LP > Modern vintage

Sixx : AM - Modern vintage Je suis d'un naturel musicalement curieux. Et quand je déballe du cellophane un compact disc de Sixx : A.M., side (mais plus vraiment) projet de Nikki Sixx (bassiste de Mötley Crüe pour les ignorants), DJ Ashba (businessman et guitariste émérite officiant dans la mouture commerciale de Guns 'N' Roses) et du producteur et chanteur James Michael, je me lèche les babines, m'attendant à un truc énorme. Malheureusement, on est loin du compte. Mais une fois la déception de la première écoute passée, je me dis que finalement, « c'est pas pire » (expression vosgienne chère à mon pote Greg. Ah, on s'en fout ? Pardon...) et même que c'est pas si mal que ça. Explications.

Projet datant de 2007 et originalement monté pour être la bande son de l'autobiographie de Nikki Sixx (The heroin diaries soundtrack) puis d'un livre de photographies du même miraculé du glam rock (Live is beautiful), Sixx : A.M., à l'aube d'une retraite commerciale de Mötley Crüe et de l'inactivité pour les quinze prochaines années de G'N'R (date à laquelle paraîtra le successeur de Chinese democracy), se révèle aujourd'hui un groupe à part entière. C'est ainsi qu'est présenté Modern vintage, titre antinomique mais prenant tout son sens à l'écoute d'un disque aux influences rétro et au son moderne. À moins que ce soit le contraire, me diras-tu ? Non, pas vraiment. Point de glam rock, juste du rock métallifié et calibré pour plaire aux minettes et aux amateurs de gros sons. Nikki risque de voir encore des paires de seins pendant les concerts du groupe, c'est certain...

Onze titres composent le tracklisting de cet album impeccablement produit et efficacement arrangé. De ce point de vue, on a affaire à des pros, pas de discussion là-dessus. L'ensemble est parfaitement exécuté, au millimètre avec, pour la première fois, un vrai batteur, le groupe ayant délaissé la boîte à rythmes (je t'en foutrais moi !). Évidemment, ça rock et ça roll (un petit peu), ça balance des vocalises léchées (beaucoup), et même si c'est fait pour fonctionner en radio à la manière d'un Linkin Park, ça semble quand même plus authentique que ce groupe de parvenus. « Stars », ouvrant le disque, est (déjà) le hit parfait pour le kid amateur de sensations fortes (mais pas trop quand même). Ce qui est intéressant dans ce disque (car mine de rien, il y a des choses intéressantes), c'est que Sixx : A.M. ne se cantonne pas à un seul style, diversifiant ses flèches pour atteindre le centre de la cible (« Gotta get it right » ambiance gospel métoool, « Relief » dans un esprit indus mais light, « Get ya some » ambiance ballade andalouse, le pachydermique « Let's go », sorte de Mötley Crüe des temps modernes, « Drive » façon quart d'heure américain, mon chouchou « Give me a love » le plus rock'n'roll du disque, « High on the music » façon stadium rock, le country fanfare rock « Before it's over »...). Ce qui fait de Modern vintage un disque plaisant, à défaut d'être innovant.
Les sonorités électroniques ne font pas le poids devant les guitares inspirées de DJ Ashba (le type joue drôlement bien mais il ne sera jamais Slash, qu'on se le dise), et les vocalises James Michael sont quasi parfaites (sauf quand le gars se prend pour Prince et Georges Michael sur l'extravagant « Miracle »).

Un disque formaté et gavé de tubes en puissance, envoyé par des vieux de la vieille. Bon boulot, les gars. Vous me permettrez toutefois d'aller me purifier les oreilles avec Too fast for love, hein ?