Metal Métal > Shvpes

Shvpes / Chronique LP > Greater than

Shvpes - Greater than Shvpes devait prouver qu'il n'était pas que "le groupe du fils de Bruce" et ils s'en sont plutôt bien sortis, au travers d'un premier album remarqué et d'un paquet de concerts qui a permis d'asseoir leur notoriété naissante en démontrant qu'elle n'était pas volée. Au moment de retourner en studio, ils ont décidé d'enfoncer le clou et d'aller encore plus loin dans leurs expérimentations sonores. En résultent des titres plus tranchés (et peut-être aussi plus tranchants) avec du métalcore, du rapmetal ("Someone else", "Renegades") et mêmes des interludes avec du piano, de l'électro et des scratchs ("Two wrongs, no rights", "I'm stuck"). Le petit Dickinson assure dans tous les registres (mélodique, hargneux, gueulard, hip hop) mais il est quelque peu difficile à suivre, ajoute-lui des amis et on se perd un peu plus, même si Matt Heafy (de Trivium) est plus repérable ("Rain") que Rosanne Hamilton (sous-utilisée sur "War"). Plus de métal, plus d'harmonies, plus de rythmiques, plus de variations, plus d'invités, Shvpes en fait plus mais perd aussi un peu de cohésion et de liant en explorant un peu trop loin certains aspects de leur identité.

Publié dans le Mag #35

Shvpes / Chronique LP > Pain. Joy. Ecstasy. Despair.

Shvpes - Pain. Joy. Ecstasy. Despair. En quelques années, le combo anglais Cytota avait réussi à se faire un petit nom outre-Manche avec en point d'orgue de leur carrière une participation au Download Festival 2014. C'est quelque temps après que leur chanteur a décidé de quitter le groupe et qu'ils ont offert le micro à Griffin Dickinson, oui, le fils de Bruce... Nouveau chanteur, nouveau nom (Shvpes) et orientation métalcore à fond les ballons. Sans l'arrivée du "fils de", peut-être que Spinefarm Records n'aurait pas signé pour l'album Pain. Joy. Ecstasy. Despair. mais pour autant, le groupe tient la route (il vaut mieux quand on tourne avec Finch, Bring Me The Horizon, Bullet For My Valentine ou 36 Crazyfists). Si dans les pièges inhérents au style (des mélodies parfois mielleuses, des chœurs téléguidées), il ose quelques expériences comme quelques phrasés rap super véner assez bien tenus ("Two minutes of hate", "God warrior"), avec des riffs venus d'un peu tous les horizons (du néo au hardcore) et même des passages en son clair, l'ensemble s'écoute assez facilement. Les jaloux trouveront certainement plus de défauts que de qualités à cet opus mais il semble évident que dans la famille Dickinson, on a le chant dans le sang.