shovel : latitude 60° low Difficile de vous expliquer les 14 tites de ce premier album si vous ne le connaissez pas. En gros c'est l'émotion de KoRn, le son des Deftones, la basse de Tool et de l'énergie, beaucoup d'énergie. Et vous mélangez tout ça dans une grosse marmite qui fait que le résultat ne ressemble à rien sauf à Shovel. C'est là qu'ils sont trés forts, ils ont assimilé ce qui se fait de mieux dans le "néo-métal" et ils nous l'ont condensé sur un seul album. Latitude 60° low, c'est une démonstration, c'est la synthése parfaite de tout ce qu'on aime.
Oppressantes sur "Lurk", les guitares et la voix, si claire et si sombre à la fois, se libèrent pour mieux nous retenir prisonnier, sur un "Scythe" ascensionnel dont on revient pas. La musique produite par les helvètes vous pénètrent de façon à ce qu'il n'y ait plus rien entre elle et vous, il ne restera que l'ombre des notes passées dans l'air, gap. Energie pure, et surtout dure quand il s'agit de "Path", maîtrisée et délivrée par injection lorsqu'il s'agit de mask, énergie, toujours de l'énergie, de la gasoline en bidon de 50 litres, une débauche insolente et enviable... Si on y ajoute la voix douce et envoutante de "Wreck", Shovel devient le remède miracle contre vos états d'âme, un moyen de transformer spleen en idéal. Retour sur terre avec "Frequency 66", les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent... Elles laissent place à un surpuissant "Boil over" qui joue avec nos membres entraînés par le rythme. Essoufflé, il ne nous reste plus qu'à nous laisser assomer par un "Sshell" ou un "Spark", deux titres qui mettent la pression sur Chino et les siens pour leur futur album, deux titres qui impressionnent. Le temps de respirer, "Herida", et la magie de Shovel reprend, la démonstration continue, sans excess, sans fioriture, sans fausse note. Amalgame parfait ente maîtrise et spontanéité, Latitude 60° low est un rêve, un rêve dont on ne ressort que par "Liquid" et ses quelques notes apaisantes, bienfaitrices, des notes qui vous poussent à retomber dans le piège Shovel, du coup, le même rêve recommence, enfin presque que le même, puisque celui-ci est encore mieux.