sepultura : nation Si Against vous avez laissé sur votre faim notamment à cause du nouveau chanteur du quartet Derrick Green, Nation vous convaincra tellement celui-ci a évolué entre les deux albums. Derrick pose dorénavant parfaitement sa voix sur une rythmique toujours aussi impressionnante d'Igor à la batterie aussi bien dans les parties claires ("One man army") avec des harmonies rappelant celles de Mike Paton (Faith No More - RIP) que sur les parties plus hardcore. Nation s'inscrit comme la suite logique d'Against avec des rythmes tribaux chers aux Brésiliens mais également quelques titres 100% hardcore n'excédant pas la minute ("Revolt", "Human cause" avec le chanteur d'Hatebreed). Le groupe propose la même recette que le précédent album : de riches compositions ("Border wars") avec les percussions mises le plus possible en avant parsemées de titres plus expérimentaux et d'autres résolument hardcore en adéquation avec le passé musical de Derrick. Le tout avec une maturité et cohésion au sein du groupe qui faisaient défaut à Against. "Valtio" vient clore le disque avec la manière en montrant un Sepultura au paroxysme de l'expérimentation avec les fabuleux violoncellistes d'Apocalyptica pour un titre instrumental envoûtant. Sepultura évolue donc sereinement pendant que leur ex-frontman Max Cavalera stagne lui avec Soulfly n'apportant de l'originalité à ses compositions que part la facilité musicale et commerciale d'inviter une pléïade de guests sur ses albums...