Formé en octobre 1993, Scarve fomente un métal sombre, brutal et technique. Le sextet signe sur Listenable Records en 2001 après avoir sorti Translucence. S'en suit Luminiferous qui permet à Scarve de silloner l'Europe entre festivals et dates, notamment une tournée avec Nile. Le groupe sort en 2004 un album beaucoup convaicant, avec Irradiant, bombe sonore et métallique.
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Biographie > Scarve
Scarve / Chronique LP > Irradiant
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Scarve se sont donnés les moyens de leurs ambitions pour cet album : enregistré aux Dug-Out Studios en Suède (pays référence du métal extrême) avec Daniel Bergstrand, LE producteur responsable du son de ce qui ce fait de mieux en matière de métal et de rock en tout genre (In Flames, Strapping Young Lad, AqME, Shovel...). Et ça s'entend dès la première piste "Mirthless perspectives", la production est énormissime et fait honneur aux excellents musiciens et techniciens que sont les Scarve. C'est surtout Dirk Verbeuren (batteur entres autres chez Soilwork et Sybreed) qui a instantanément le beau rôle tant son talent éclate à la tête de l'auditeur tel un uppercut de Tyson à la belle époque : un jeu tout bonnement tentaculaire et une personnalité omniprésente dans le groupe puisqu'il est aussi responsable de la majorité des textes. Les autres ne se cantonnent pas à de la figuration et livrent une prestation de haut niveau. Le chant clair de Guillaume Bideau (The Cube, Mnemic) et les vocaux hurlés de Pierrick Valence (également hurleur chez Phazm) sont d'une belle complémentarité et d'une interaction étonnante : Guillaume a l'art de venir adoucir les lignes de chants de Pierrick et celui-ci de dynamiter le chant clair de Guillaume par des vocaux gutturaux. Au niveau de la musique, il est évident qu'un travail énorme a été abattu tant ils excellent dans la combinaison de caractéristiques qui semblent pourtant antinomiques : brutalité exacerbée et orientations très mélodiques, volonté de faire un disque plus direct que les efforts précédents et de ne pas céder aux sirènes de la facilité mainstream malgré tout ; et enfin une approche résolument moderne (incorporations fréquentes de samples à la manière d'un Fear Factory) pour des morceaux qui sonnent pourtant déjà comme des classiques du métal. Vous l'avez compris, les nancéens sont maître de leur art dès qu'il s'agit de fabriquer des hymnes de violence. N'allez pas pour autant croire qu'Irradiant ne contient que cela. Les musiciens sont également capables de produire de belles accalmies (le solo superbe d'"Emptier void") mais toujours à la manière de Scarve : un calme souvent annonciateur d'une jouissive tempête de décibels.
Enfin, quand on vous dit qu'un certain Fredrik Thordendal vient poser un solo distordant sur "Asphyxiate" et que les Scarve partagent avec son groupe (Meshuggah) une certaine conception d'un death métal novateur et un goût prononcé pour les territoires musicaux inexplorés : il y a pire comme affiliation. Incontestablement un sommet de leur carrière et un must du métal extrême français.
Scarve / Chronique LP > The undercurrent
The undercurrent est la nouvelle bombe thermo-nucléaire de Scarve, éruptions sonores, déluges métalliques, rien n'est épargné sur cet opus concis et millimétré, neuf titres secs et hautement inflammables. Death-metal empruntant une grosse louche de brutal, le tout avec une maîtrise technique imparable, il serait vite fait de juger Scarve comme un groupe où la subtilité est un mot inconnu, "A few scraps of memories" devrait par ailleurs laver cet affront. Scarve joue dans la même cour que Gojira ou Meshuggah, tout en ayant un son et un leitmotiv bien particulier. Des titres féroces comme l'oxymoron "Imperceptible armageddon" ou un "Senseless" pillonant à tout va, avec un chant oscillant entre deux extrêmes, l'un plus accrocheur que l'autre, mais ce n'est pas la monotonie qui étouffe Scarve, fort heuresement.
Les warlocks un peu rustres de Scarve entassent pêle-mêle grosses guitares bourrues, une batterie-mitraillette aux munitions inépuisables, des parties de chant soufflant le chaud comme le froid, avec des ambiances à la limite de l'atmosphérique, comme on peut les retrouver tout au long d'Aabsinthe, "The plundered" en est un bon exemple, un titre costaud qui pêche juste sur son pseudo-refrain un peu kitch, un peu heavy-metal, pour qui le croque-mort est passé il y a bien longtemps. Produit, inévitablement, par Daniel Bergstrand (Meshuggah, Strapping Young Lag, Soilwork, Seethings), The undercurrent surgit comme un rouleau compresseur, entre titres consensuels tel que "Fathomless descent", titres plus progressifs tel que "Rebirth" ou titres plus agressifs tel "Endangered", un album ou Scarve sort son épingle du jeu.