Quand il ne joue pas comme batteur d'élite avec le groupe qui a fait sa renommé (et son confort de vie) soit Slipknot, Joey Jordisson est quand même du genre hyperactif. Egalement à l'initiative de Murderdolls et collaborateur plus ou moins régulier/occasionnel d'une tripotée de formations/artistes comme 3 Inches of Blood, Rob Zombie, System of a Down, Ministry, Marilyn Manson ou encore co-producteur/chef de chantier sur la compilation RoadRunner united en 2005, le Joey a quand même trouvé un moyen, malgré un agenda déjà bien chargé, de mettre sur les rails un nouveau projet sur lequel il a le poste d'architecte en chef : Scar the Martyr. Autour de lui, on retrouve un vocaliste relativement peu connu, Henry Derek Bonner (Blood Promise), ainsi que pas mal de musiciens aux backgrounds plutôt respectables : Kris Norris (Darkest Hour), Chris Vrenna (Nine Inch Nails) et Jed Simon (Strapping Young Lad). Le projet est validé et ficelé à la vitesse grand V et c'est tout logiquement que Scar the Martyr sort son premier album début octobre 2013 chez Roadrunner.
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Scar the martyr
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Scar the Martyr / Chronique LP > Scar the martyr
Une intro bien torturée façon Hostel meets Saw meets The human centipede (les fans de cinéma de genre apprécieront.. ou pas) histoire de plonger l'auditeur dans un bain d'effroi et une ambiance glauque, moite, flippée à souhait, puis aussi de valider le patronyme du projet, le vrai titre inaugural ("Dark ages") du premier album de Scar the Martyr peut envoyer la sauce. Ce qu'il fait et plutôt pas mal en balançant du bon gros son charpenté (merci la production confiée à Rhys Fulber de Front Line Assembly, également aux manettes du fameux Demanufacture de Fear Factory) qui tronçonne comme il faut. Mais pas que, le groupe cherchant le hit metal qui tourne en boucle sur le tube et les radios spécialisées afin de rendre l'ensemble encore plus bankable que son casting déjà honorable. Plutôt efficace.
Mêmes causes = mêmes effets = même "punition" sur un "My retribution" qui alterne habilement puissance de frappe bien sentie et mélodies soignées. Un peu trop parfois quand Scar the Martyr finit par donner l'impression de chercher la formule de producteur idéale ("Soul disintegration" ou "Cruel ocean" et "Blood host") même si l'ensemble est toujours aussi impeccablement ficelé d'un point de vue formel. Quitte à perdre son identité dans le mélange de backgrounds que suppose l'addition des talents ici convoqués par Joey Jordisson. Slipknot + Blood Promise + NIN + Darkest Hour + Strapping Young Lad, fatalement, l'association est plus qu'intéressante sur le papier : dans les faits, l'ensemble reste étonnamment calibré pour plaire à tout prix sans jamais prendre le moindre risque. Et oublier toute saveur en cours de route ("Prayer for prey", "Anatomy of Erynes"), car à force de refuser à n'importe quel prix la possibilité de déplaire sur un ou deux titres, Scar the Martyr n'est jamais mauvais. Mais jamais vraiment très bon non plus. Tout juste d'une regrettable constance dans la fadeur.
Et si le groupe délaisse régulièrement les territoires les plus extrêmes que laisse supposer son visuel comme le potentiel de son line-up, c'est pour s'orienter vers quelque chose de parfois ridiculement radiophonique et mainstream (le pénible "White nights in day room"), heureusement compensé par quelques titres plus ravageurs et troussés avec une belle envie d'en découdre ("Effigy unborn"). Un constat qui se vérifie sur un "Never forgive never forget" plus que poussif avant que les Américains ne remettent les gaz sur le démonstratif "Mind's eye"... pour réellement retrouver un peu d'efficacité brute avec "Last night on Earth". On s'ennuie régulièrement quand même, le reste se laisse écouter et s'oubliera tout aussi vite. Parce qu'au final, la recette idéale d'embaucher un chanteur méconnu mais plutôt doué + une brouette de musiciens pas manchots, en ayant à la barre un type au CV long comme l'album (qui l'est bien trop pour ne pas être redondant sinon ouvertement répétitif) n'est pas si miraculeuse que le concept pouvait le laisser croire. Et ce premier album signé Scar the Martyr retombe très rapidement à plat, sans doute parce que Joey Jordisson (à l'initiative du projet comme de la quasi intégralité des compos) n'avait pas tant de choses que ça à dire mais qu'il l'a fait quand même. Le temps de quasi 15 morceaux dont aucun ne parvient à sortir du lot et finiront bien vite aux oubliettes.