Rue de la Forge Rue de la Forge Bonjour Jérôme, tu es le chanteur de Rue de La Forge, peux-tu te présenter ?
Je viens du Hiphop, et j'ai décidé de partir de ce milieu pour m'acoquiner avec des métalleux. Chose faite en 2018 où j'ai créé le groupe Rue de La Forge. On fait de la Fusion, du Hiphop, du Metal, du Celtic, on ne s'interdit rien. Tout ce qui nous passe par la tête et toutes les influences que l'on veut mettre dans le groupe, on les met. On ne répond pas forcément à des standards et c'est très bien comme ça. C'est ce qui fait notre originalité. On essaie de casser les codes, on s'éclate et c'est très bien comme ça.

Le mélange est clairement atypique, on n'a pas l'habitude. Le nom Rue de La Forge, d'où vient-il ?
C'est assez simple, les premières répétitions du groupe ont eu lieu en pleine cambrousse, chemin de La Forge. On trouvait cela plutôt cela stylé et comme je viens de la rue, c'était un bon titre. Un bon nom de groupe pour de la fusion !

Ce qui était de la fusion car maintenant c'est un joyeux mélange !
(Rire) oui, c'est vraiment un joyeux mélange et j'invite les gens à venir nous voir sur scène car ce que l'on enregistre c'est un prétexte pour aller casser les scènes en deux, c'est ce pour quoi ont est fait et c'est ce que l'on aime faire. On fait tout pour que cela fonctionne.

Rue de la Forge Rue de la Forge Ce mélange entre de multiples influences, cela n'a pas été trop compliqué à mettre en place ?
Absolument pas, le problème de Rue de La Forge c'est plutôt de canaliser les envies, de faire des choix. On n'a pas du tout de problème à écrire et à composer car on a tous tellement d'influences différentes que chacun amène des pierres à l'édifice. Le plus compliqué c'est de trancher et de dire "ça on le garde et ça on ne le garde pas".

2018, c'est la création du groupe, avant le COVID, période qui à été particulière pour tous, comment avez-vous vécu et survécu à cette période ?
Ce qui est bizarre, c'est qu'en fait, lorsque le COVID est arrivé, on a fait Space Mountain ! On venait de faire nos premières scènes, on avait de supers retours et tout d'un coup, rien... Comme nous ne sommes pas du genre à se laisser faire et à se faire marcher sur les pieds, on a décidé de tous se réunir. On a monté un studio et on en a profité pour continuer de bosser. On s'est réuni dans une même maison et on a fait que de la musique sur cette période. Les gars habitaient ensemble et comme j'ai des abeilles, je me faisais des papiers qui me permettait de naviguer sans me faire embêter. Du coup, on a fait énormément de musique et le deuxième album est né du Covid au final.

Ce moment vous a permis de vous retrouver et d'étoffer votre musique ?
Oui, exactement, c'était une parenthèse, pendant laquelle on n'a pas arrêté de taffer et quand le COVID s'est terminé, on était pleine balle, archi prêt et on tourne beaucoup depuis. Pour le moment, on gère tout nous-mêmes, nous sommes nos propres producteurs. Peut-être que l'on rejoindra quelqu'un plus tard mais, pour le moment, on aime tout gérer nous-mêmes et rester indépendants. On ne rend de compte à personne et on ne peut pas nous mettre dans une case. On n'a pas d'identité précise à défendre et cela est compliqué pour les bookeurs.

C'est vraiment la patte du groupe....
Oui, merci beaucoup, cela s'est fait naturellement du fait que l'on vient tous d'univers musicaux différents. On s'éclate de dingue !

Rue de la Forge Rue de la Forge Au niveau des paroles, vous êtes très engagés sur la défense de la France d'en bas notamment. Pourquoi ce choix ?
Ce n'est pas un choix, c'est une question d'être authentique, on vient de là. On n'est pas engagé politiquement, ni a gauche ni à droite. Comme disait Pierre Desproges : "à part la gauche, il n'y a rien que je déteste plus que la droite." Par contre, quand on a un truc à dire, on le dit. Notre premier titre c'était "Salut RIC" sur le Référendum d'Initiative Citoyenne. C'est le premier clip que l'on a fait. On ne renie rien, on vient d'en bas et on n'a pas brodé là-dessus. Il faut rester soi-même.

L'année dernière vous étiez au Hellfest, qu'est-ce que cela vous a fait de jouer dans le plus grand festival de Métal ?
Alors pour être honnête, moi, je n'y avais jamais mis les pieds parce que je viens du Hiphop. Les gars, eux, sont des fans de la première heure. Là, c'était incroyable ! Surtout pour eux. Moi, j'ai adoré parce que c'était un super concert, mais je n'avais pas la pression comme eux. C'est leur milieu, c'est une reconnaissance, le plus gros festival français et l'un des plus gros au monde, c'est une forme de reconnaissance. La Hellcity square était remplie jusqu'au fond ce qui n'est pas toujours le cas. La Hellstage, c'est très précieux car cela permet à des groupes émergents de jouer dans des lieux incroyables. Notre batteur est un fan de la première heure d'Iron Maiden et le fait de ce dire que l'on était programmé le même jour et au même endroit, même si ce n'est pas la même scène, cela fait quelque chose.

Et ici, le 666, vous connaissiez le festival ?
Oui, on connaissait de nom et c'est justement à cause de la Hellstage que l'on est là. Le père de Victor qui organise le 666 nous a vu à cette occasion et il est venu nous voir, en nous demandant si cela nous disait de jouer dans le festival de son fils. Quand il nous a dit que c'était le 666, on a dit "mais carrément !" Laurent c'est un amour, Victor c'est un amour. Ce sont des gens qui sont très précieux pour la musique et qui donnent la possibilité à des groupes émergents de jouer sur de belles scènes. Le public a été content apparemment car nous avons eu de supers retours au niveau du merch de gens qui ne nous connaissaient pas.

Rue de la Forge Rue de la Forge Le merch c'est le nerf de la guerre pour les artistes ?
C'est carrément le nerf de la guerre ! Là-dessus, nous avons du bol car autant ce que l'on propose à vendre n'est pas ouf mais autant les gens nous aident et viennent acheter des tee-shirts, des sweat-shirts. C'est comme ça que l'on gagne notre vie au bout d'un moment. C'est ce qui met du beurre dans les épinards. On est des fans de cinéma et l'argent que l'on gagne, on s'en sert pour faire nos clips. Tout notre argent passe là dedans. On a un clip qui sort en octobre, Clip que l'on a tourné avec Gornosse, un super réalisateur. On va avoir un clip hyper pro et on est hyper content. Si on s'écoutait, on ferait des longs métrages. La musique et le cinéma, ce sont nos deux amours même si c'est pas rentable du tout mais c'est notre façon à nous de dire merci.

Et du coup, l'avenir pour Rue de La Forge, c'est quoi ?
La sortie du clip en octobre et on a commencé à travailler sur le troisième album et on continue d'essayer d'innover, puis plein de concerts.

Et maintenant vous allez voir quoi lors de ce Festival 666 ?
(Le reste du groupe arrive) Jerôme : Korpiklaani !
Mathieu (bassiste) : Moi c'est Benighted, cela va être la 7éme fois que je vais les voir, j'adore, je surkiffe.
Moi je suis le guitariste, Killian, et je corrobore les propos de cet homme ! (rires).
Guillaume (guitariste) : Moi j'espère aller voir Sun, grosse figure émergente du rock, brutal pop, avec Terror et Korpik.
Gaëlann (batteur) : Korpiklaani !