Metal Métal > The Rodeo Idiot Engine

Biographie > T.R.I.E

"On est pas tous nés sous la même étoile. Tandis que certains grandissent en s'emmerdant poliment dans un paisible pavillon de banlieue, d'autres viennent au monde dans un coin où l'on se divertit en lâchant des taureaux dans les rues et où l'abréviation de "diplomatie" est "ETA"". En accroche de sa biographie, The Rodeo Idiot Engine prévient que sa musique n'est pas pour les tympans fragiles. Et le prouve dès son premier EP, The first fall (2010) qui permet au groupe de tourner sur le vieux continent en ouvrant notamment pour Kruger, Nadja ou les compatriotes de Celeste. Influencé par les Dillinger Escape Plan, Shora et autres The Chariot, les basques passent rapidement à l'étape suivante, à savoir celle du premier abum, qui sort à l'été 2011 via Throatruiner Records (Huata, Nesseria, Pigeon...). Le titre de ce méfait : Fools will crish the crown.

The Rodeo Idiot Engine / Chronique LP > Fools will crush the crown

The Rodeo Idiot Engine 28 minutes d'un essorage hardcore des neurones, des tympans et de tout le reste; The Rodeo Idiot Engine fait crisser les amplis, criser les voisins. Pas de mise en condition, pas le temps pour ça, on attaque direct en posant une première mine avec "Aorta" : les guitares sont de sortie, les hurlements écorché vif. Haute tension et haine exacerbée, la musique deaussi, on va passer un sale quart d'heure et les basques s'en donnent alors à coeur joie. Rayon section rythmique, ça matraque dans tous les sens histoire de ne pas être en reste et, en support de celui qui s'époumone dans le micro, les zikos envoient la tripaille sur la platine. On se pose, on regarde la liste de lecture, déjà le troisième titre avec le savoureux "Cup of tea"(entre-temps, "Crown of thorns" nous aura labouré gaiement les tympans lui aussi...) et ça ne s'arrange toujours pas.
"The worst secrets" fracasse le plafond, The Rodeo Idiot Engine pilonne encore un peu plus nos membranes auditives avec un "Past acts" toujours s basques exhale cette violence abrupte qui cautérise les plaies au fer rouge et laisse fatalement des traces indélébiles sur et sous la surface de l'épiderme. "King of nowhere" fait fumer les amplis et "Last breath" agit comme l'exutoire qui ferait sauter l'ultime valve de contention avant le déversement de milliers d'hectolitres de rage contaminatrice sur les enceintes. Les morceaux de ce Fools will crush the crown s'enchaînent implacablement et font encore monter la pression de quelques crans. On a mal mais on en redmande. Alors "My prozac world" (rien que le titre déjà...) puis surtout "Fools have taken The nave" terminent le travail de sape psychologique avant que "Le discours de la méthode" ne vienne mettre un terme à ce séjour auditif en pleine guerilla urbaine, dont on ne ressort que moralement lessivé.

PS : il est sans doute inutile de le signaler mais l'album est, comme toutes les prods Throatruiner en téléchargement libre juste en dessous.

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