Mine de rien, ça fait déjà quelques temps que Riktus balance ses riffs métalliques sur les scènes de France et du Bélux (abréviation de Bénélux sans les Pays-Bas), la création du groupe remontant à 1999. C'est à Thionville, en Moselle (dans l'Est, pas loin du Luxembourg pour ceux qui ont séché les cours de géo) que Zach (chant), Flo (bass), Franz (batterie), Mitch et Vinch (guitares) sont basés. Aprés une première démo (2001), ils enregistrent un maxi (5 titres) en 2003 au Self Fulfillment Records à la Kultur Fabrik (base des Defdump). Content de ce maxi (qui apporte moultes concerts), ils retournent au même endroit enregistrer leur album Dégénération en août 2005, il est ensuite masterisé par Alan Douches (Sepultura, Converge, Cave In, Membrane ... une sacrée référence !) et le temps de préparer le digipak et une sortie correcte, il atterrit dans les bacs en mai 2006. A coups sûrs, cet album permettra au groupe de faire parler de lui sur la scène nationale et d'allonger la liste de groupes avec lesquels ils ont remué les pits, en voici pour servir d'exemples une jolie tripotée : Silmarils, Mass Hysteria, Zombie Eaters, X-Vision, Masnada, Noise Surgery, Porn, The Arrs, None Shall be Saved, Kobayes...En 2009, les Riktus font un retour remarqué avec Devotion, du metalcore toujours mention excellent.
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Riktus discographie sélective
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Devotion
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Métal > Riktus
Biographie > sourire figé
Interview : Riktus, Riktus en 10 questions (mai.2009)
Riktus / Chronique LP > Devotion
Après une pochette avec un point d'attention aux couleurs chaudes et chaleureuses sur Dégénération, les Riktus optent cette fois-ci pour une pochette très froide qui cumule bien des aspects cliniques. Même si les Riktus soufflent le chaud et le froid, ils restent dans les extrêmes et c'est sans doute un moyen comme un autre de souligner une évolution sans pour autant bouleverser le travail accompli sur Dégénération. Leur truc, c'est le métal et plus particulièrement le métalcore qui t'envoie quelques droites dans le bide pour ensuite t'offrir une caresse vicieuse et te remettre quelques crochets du gauche dans les gencives. Dès "Dévotion", le titre qui donne son nom à ce deuxième album, ça démarre très fort : riffs mi-mélodiques mi-dévoreurs de tympans, un chant hautement inspiré alliant un timbre de voix gras et polyvalent, un peu de cette facette émotionnellement investi d'un Pete Dolving (The Haunted) lors des poussées hargneuses mais qui s'aventure aussi sur des terrains apaisés sans que cela ne sonne niais (à la manière des Textures) sur des passages qui cultivent parfois une pointe d'épisme et d'accroche fédératrice. La force de cet album c'est sa constance millimétré et si l'on devait juger de la qualité des morceaux sur un graphique d'écolier, cela donnerait probablement une courbe qui formerait une ligne droite parfaite. Rien ne dépasse de ce bloc qu'est Devotion et les musiciens ont en plus assez de joker (joker, batman, rictus... désolé) dans leurs manches pour renouer avec le plaisir d'écoutes à chaque avancée de pistes : "Nothing left to prove" avec son piano et son riff distordu abonde dans ce sens. Même après moult écoutes, on ne parvient à dégager un morceau qui sort du lot ou un accent plus faiblard : Devotion s'écoute d'une traite avec les cervicales prêtes à subir ¾ d'heures de secousses sismiques avec pour épicentre la faille Riktus et la confrontation de ses influences parfaitement digérées (In Flames, Unearth). Certains ont déjà mis le metalcore à la casse des courants musicaux obsolètes et ils n'auront qu'à passer leur chemin. En revanche, ceux qui considèrent qu'un excellent disque de métal est toujours bon à prendre, pourront se délecter d'un album à l'homogénéité sans faille à l'instar du Monochrome de Whiteman : tout est bon dans le Riktus nouveau cru.
Riktus / Chronique LP > Dégénération
Intro à la guitare sèche qui fait classe, "Nostalgia" ne dure pas assez longtemps pour qu'on en profite vraiment car "Don't close your eyes" vient tout exploser ! Gros gros son (beau en plus), attaques en règles de toutes parts, effets mélodiques sur un double chant, break en descente style "fin du monde", relance métal-core qui flingue, ça ne fait pas 2 minutes que la galette de Riktus est dans la platine qu'on est déjà scotché à son siège (ou envoyé contre le mur opposé aux enceintes si on était de bout).
HardCore métal assez "posé" (tout est très relatif), Riktus laisse le temps à ses bonnes idées d'exister (les quelques aigûes de la ligne de basse de "I have always been taken aside" par exemple) sans oublier de constamment matraquer l'auditeur, le chant lourd n'est pas très original mais comme il soit souvent dédoublé soit revient dans des plans plus audibles/compréhensibles, il n'handicape pas le combo qui ose mélanger du français à l'anglais. Les textes font diversion, la musique passe en retrait pour nos oreilles mais n'arrête pas de blaster, le refrain, en anglais, est assez éclairé, il permet aux rythmes et aux guitares de faire entendre davantage leur potentiel de délicatesse, l'atmosphère se déchire, la guitare accoustique réapparâit comme par magie, ça ne doit pas être évident sur scène mais sur Dégénération, ça en impose. Le titre éponyme n'est qu'un entracte, un peu de repos sans distorsion avant de remettre le couvert (blast, effets sur le chant, breaks épurés, relances métal core...) mais à peine relancée, la machine fait de nouveau une pause ("Dégénérée"), un titre fait de samples qui n'est peut-être pas à sa place (perso, je l'aurais mis en fin d'album), enfin, il fallait bien récupérer avant les deux derniers morceaux qui, à l'instar de leurs prédécesseurs, sont bien envoyés.
Les X-Vision et Masnada ont désormais un sérieux compagnon de jeu pour représenter la Lorraine hors de ses bases !